Un médicament sur deux inutile, selon des experts

[Nombrilist]

Dans le cadre des médicaments contre le diabète, je ne serais pas surpris si nos deux compères avaient raison. Il est connu que si l'industrie pharmaceutique sort de nouveaux médicaments tous les 10 ans pour traiter une même maladie, c'est souvent parce que les brevets deviennent périmés.

[mps]

Je ne pense pas. J'ai eu amie atteinte d'un diabète "génétique" grave : il a fallu plus d'un an de médicaments différents et de dosages fins pour arriver à l'équilibrer. Une approche très fine, deux médicaments pratiquement semblables n'ayant pas du tout les mêmes effets pratiques.

Idem pour les allergies : après des années de bronchites interminables, (soignées standard avec des antibiotiques et de la cortisone), je suis tombée sur un carabin plus futé : j'étais allergique aux acariens. 18 mois de désensibiisation progressive (une piqûre par mois) et dès la troisième, je n'ai pous jamais fait de bronchites.

Ces deux toubibs bavards ne savent pas de quoi ils parlent.

[Lucas]

Je pense que les médecins sont plus compétent que toi mps, simple membre d'un forum.

Maintenant vous parlez uniquement de ou deux médicaments, eux parlent sur des milliers de médicaments, la comparaison n'est pas du tout la même.

[mps]

Je pense que les médecins sont plus compétent que toi mps, simple membre d'un forum.

Maintenant vous parlez uniquement de ou deux médicaments, eux parlent sur des milliers de médicaments, la comparaison n'est pas du tout la même.

La barbe. Ce ne sont pas "les" médecins qui disent que la plupart des médicaments sont inutiles, mais "deux" médecins : les autres au contraire râlent, et parlent d'irresponsabilité totale.

Si j'ai répondu sur le diabète et les allergies, c'est en raison de témoignages de spécialistes français qui sont furax des bobards ainsi propagés.

[politicien]

Bonjour,

Le Pr Dominique Maraninchi, qui dirige l’Agence nationale de sécurité du médicament, réagit à la polémique née d’un livre mettant à l’index des centaines de substances actives.
Par ERIC FAVEREAU

C’est la grande polémique de cette rentrée sanitaire. Nos médicaments seraient… pourris. Bénéficiant d’une grosse promotion dans les médias, un Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux est paru le mois dernier, écrit par le pneumologue Philippe Even et l’urologue Bernard Debré, deux mandarins retraités. Le livre fait un tabac. Pour la première fois, le professeur Dominique Maraninchi, directeur de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), y répond.

40% des médicaments seraient inutiles et dangereux, et on ne vous entend pas. La toute nouvelle agence que vous présidez n’a-t-elle rien à en dire ?
Avant d’entrer dans cette polémique, quelques chiffres pour fixer le paysage. En France en 2011, ce sont 3 000 substances actives, 10 000 spécialités, et au final 15 000 présentations de médicaments. Qu’il y en ait beaucoup, voire trop , c’est une évidence. Que l’on en consomme beaucoup, voire trop, nul ne le conteste, et cette surconsommation peut présenter des risques. Selon nos derniers chiffres, chaque Français consomme en moyenne 48 boîtes de médicaments par an. Mais il faut regarder dans le détail : il y a surconsommation de certaines classes médicamenteuses et pas de certaines autres.

Cela empire-t-il avec le temps ?
Non, la croissance dans la consommation s’est stabilisée : en 2011 elle est la même qu’il y a cinq ans.

Lorsque Philippe Even et Bernard Debré écrivent que 40% des médicaments sont inutiles ou dangereux, sont-ils des menteurs ?
Je ne juge pas, je dis que c’est simpliste d’affirmer cela. Ils mélangent tout. Quel est l’enjeu en termes de santé publique ? Le bon usage des médicaments. Pour cela, à l’Agence nous travaillons d’abord de façon réactive : quand des signaux de risque nous arrivent, on réagit. Exemple, l’Actos - un antidiabétique - semble avoir provoqué quelques dizaines de cancers de la vessie, alors que 200 000 personnes en prennent. Aussitôt, nous faisons une mise en garde directe aux médecins, qui fait diminuer de 60% la consommation en trois semaines. Lorsqu’avec l’assurance maladie nous disposons d’une analyse complète qui confirme ce signal, le médicament est suspendu, mais médecins et malades ont été prévenus.

En second lieu, nous agissons dans une démarche pro-active où l’on va chercher la balance entre le bénéfice et les risques d’un produit.Exemple aujourd’hui, avec le Vastarel (qui était autorisé dans les vertiges), un médicament du laboratoire Servier. Que voit-on ? Des risques, et pas de bénéfices. On le fait savoir : la consommation a été divisée par trois et l’indication supprimée.

(...)

Autre exemple dans le guide : les anticholestérol ne serviraient à rien pour 90% des patients…
Ce chiffre ne correspond à aucune évaluation, c’est une appréciation au «doigt mouillé». On sait que le marché des statines est énorme, avec parfois des usages excessifs. Mais pour autant les statines sauvent des vies humaines.
(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Liberation.fr

Qu'en pensez vous ?

[Nombrilist]

"En second lieu, nous agissons dans une démarche pro-active où l’on va chercher la balance entre le bénéfice et les risques d’un produit.Exemple aujourd’hui, avec le Vastarel (qui était autorisé dans les vertiges), un médicament du laboratoire Servier. Que voit-on ? Des risques, et pas de bénéfices. On le fait savoir : la consommation a été divisée par trois et l’indication supprimée."

Des risques et pas de bénéfice, mais prescrit quand même. Toujours Servier qui plus est. Etonnant...

"Ce chiffre ne correspond à aucune évaluation, c’est une appréciation au «doigt mouillé». On sait que le marché des statines est énorme, avec parfois des usages excessifs. "

Là, on voit que le gars ne contredit pas. Il pourrait dire, "non c'est largement moins que 90%". Mais il ne le dit pas. On peut donc penser que pour lui, ce chiffre manque de précision mais n'est pas totalement farfelu. Quand c'est un indépendant qui parle, tout de suite, ça se voit !