Qu'en pensez vous ?La décision du Conseil d'État de retirer l'hypertension artérielle sévère de la liste des affections de longue durée est dénoncée par plusieurs organisations de cardiologues.
L'hypertension artérielle sévère (HTA) concerne quelque 4,2 millions de Français. Cette maladie des artères qui augmente le risque d'infarctus et d'accidents cardio-vasculaires vient d'être retirée de la liste des affections de longue durée, prises en charge à 100% par la Sécurité sociale, par une décision du Conseil d'État lundi. Au grand dam des cardiologues qui craignent que le recul de la prise en charge ne conduise les malades à moins bien suivre leur traitement.
Dans un communiqué commun diffusé mercredi, la Fédération française de cardiologie, la Société française de cardiologie et l'Alliance du cœur déplorent une décision qui va «augmenter de plus de 30%» les frais médicaux restant à la charge des patients concernés, et donc réduire la capacité des personnes n'ayant pas de mutuelle à suivre leur traitement.
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«Vision de court terme»
Le Conseil d'État a rejeté vendredi le recours déposé par le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss), l'association des accidentés de la vie (Fnath) et l'Alliance du cœur contre un décret de juin 2011. Ce décret exclut l'HTA de la liste des affections de longue durée au motif qu'elle constitue un facteur de risque et non une pathologie avérée.
«Cela révèle un manque de compréhension de la situation et une volonté de faire des économies à court terme, estime Claire Mounier-Véhier, vice-présidente de la Fédération française de cardiologie. Pour nous, l'hypertension, quand elle est élevée et se complique d'une atteinte à d'autres organes, cesse d'être un facteur de risque pour devenir une maladie. Nous estimons ainsi que 60% des hypertendus en France sont concernés.
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