Psychiatrie : une personne sur cinq est concernée

[Nico37]

Psychiatrie : une personne sur cinq est concernée Martine Perez - le 09/11

INTERVIEW - Pour le Pr Leboyer, les maladies mentales sont des maladies comme les autres, mais leur prise en charge et la recherche sont insuffisantes.
Les maladies mentales sont fréquentes, chroniques et souvent invalidantes. Elles touchent une personne sur cinq à un moment de sa vie et frappent de plein fouet les jeunes. Leur pic d'apparition se situe entre 15 et 25 ans.

(...)

[Florian]

Psychiatrie : une personne sur cinq est concernée Martine Perez - le 09/11

Est ce que ne pas savoir refermer une balise HTML relève de la psychiatrie ?

[Nombrilist]

Ou comment inventer des maladies pour nous vendre plus de pilules ?

[Georges]

Cela correspond à peu près au nombre de personnes votant FN. ;bien;

[Lucas]

Ou comment inventer des maladies pour nous vendre plus de pilules ?

Tu crois ?

[Nico37]

Ou comment inventer des maladies pour nous vendre plus de pilules ?

Tu crois ?

Ironie ou étonnement :

http://demainlegrandsoir.org/spip.php?article1212

[Quenelle]

C'est pour faire croire aux gens qu'ils sont malades ça...

[karoline]

Cela correspond à peu près au nombre de personnes votant FN. ;bien;

;lau;

[karoline]

Psychiatrie : une personne sur cinq est concernée Martine Perez - le 09/11

Est ce que ne pas savoir refermer une balise HTML relève de la psychiatrie ?

Tout dépend effectivement de la définition de maladie psychiatrique. Si c'est d'avoir eu parfois des angoisses, des insomnies, des déprimes, je pense que nous sommes tous concernés.

Mais si on parle des psychoses qui sont à mon avis les seuls véritables désordres mentaux, mais dont on ne sait pas encore grand chose quant à leur cause, ou la maladie d'Alzheimer, etc. je ne pense pas que 20% de la population soit concerné. Les névroses peuvent toucher n'importe qui, dépendant des conditions de vie plus ou moins favorables.

[mordred]

Vous pouvez avoir des gens qui sont "normaux"; mais qui dans certaines circonstances montrent un côté "fou" de leur personne. J'ai ainsi un voisin qui semble vivre normalement avec son épouse, ancienne maitresse d'un de mes fils; et qui passe son temps a balayé devant chez lui; recimenter le caniveau au moindre petit trou. Il repeint son muret à la moindre éraflure avec un tout petit pinceau. Il lave les pneus de l'auto avant de la rentrer dans le garage; pour ne pas salir.
Le malheureux est atteint !

[Nico37]

Les monomaniaques sont nombreux, le monde de l'entreprise en produit à la pelle...

[karoline]

Vous pouvez avoir des gens qui sont "normaux"; mais qui dans certaines circonstances montrent un côté "fou" de leur personne. J'ai ainsi un voisin qui semble vivre normalement avec son épouse, ancienne maitresse d'un de mes fils; et qui passe son temps a balayé devant chez lui; recimenter le caniveau au moindre petit trou. Il repeint son muret à la moindre éraflure avec un tout petit pinceau. Il lave les pneus de l'auto avant de la rentrer dans le garage; pour ne pas salir.
Le malheureux est atteint !

Que la France serait belle, si les Français étaient tous atteints de cette folie!

[Baltorupec]

Je ne sais pas si il y a effectivement 20% de la population atteint par une maladie mentale. Je m'interroge sur le protocole qui a pu déterminer une telle part de malades mentales. Le diagnostique d'une maladie mentale étant très difficile.

Ou comment inventer des maladies pour nous vendre plus de pilules ?

C'est une critique qui a été effectivement posée lors de la rédaction du DSM 4 et 5.

Une expertise publiée au mois d'avril 2006 dénonce des conflits d'intérêts de certains experts du comité du DSM-IV qui ont eu ou ont des liens financiers avec l'industrie pharmaceutique. D'après cette étude, cela concerne un tiers des experts ayant exercé leur activité d'experts au profit de firmes pharmaceutiques.

De plus, j'ai entendu ou lu, je ne sais plus où des reproches sur le DSM 5 comme une tendance à pathologiser des choses naturelles comme le deuil.

Mais si on parle des psychoses qui sont à mon avis les seuls véritables désordres mentaux, mais dont on ne sait pas encore grand chose quant à leur cause, ou la maladie d'Alzheimer, etc. je ne pense pas que 20% de la population soit concerné. Les névroses peuvent toucher n'importe qui, dépendant des conditions de vie plus ou moins favorables.

Tu peux expliquer en quoi seulement les psychoses sont des véritables troubles mentaux ? Si cela peut te rassurer, les troubles psychotiques peuvent toucher tout le monde aussi . Les névroses peuvent certes toucher tout le monde, mais il ne faut pas confondre cependant une obsession avec un trouble obsessionnel. Tout le monde a certes des obsessions, des angoisses mais tout le monde ne souffre pas d'un trouble obsessionnel ou d'un trouble anxieux. Tout le monde peut être anxieux, mais tout le monde n'est pas invalidé par ces problèmes.
Par exemple, il y a une "nuance", entre quelqu'un d'un peu timide et quelqu'un d'incapable de sortir de chez lui tellement il peut avoir peur de communiquer. Il y a une nuance entre un mal à l'aise au téléphone et des bouffées d'angoisses, des attaques de panique au moment où le téléphone sonne (ce qui révèle bien d'un trouble névrotique).
En ce qui concerne l'épidimiologie de la névrose qui est mal définie (terme qui a d'ailleurs été abandonné depuis le DSM 4), leurs causes sont encore mal comprises. Si il est indiscutable qu'il existe une très forte héréditée comportementale, il très difficile de déterminer une hérédité génétique.

Personnellement touché par une maladie mentale sous la forme d'épisodes anxieux et dépressifs sévères, j'ai d'abord été frappé par l'incompétences de bien des praticiens. Et si d'abord, j'ai souhaité consulter essentiellement des psychiatres car ils étaient remboursés , j'ai fini par me tourner vers des psychologues non remboursés, j'ai du prospecté, et j'ai fini par trouver un thérapeute qui me convient et me fait progresser. Hospitalisé aussi dans des établissements de repos, j'ai aussi été consterné par la rareté d'établissements pouvant prendre en charge des troubles tels la dépression, la biporalité ou les addictions. En effet, bien de ces établissements prennent en charges avant tout des cas lourds. Ainsi, en France, un dépressif seulement dangereux pour lui même peut côtoyer des individus schizophrènes en crises (le saviez vous, j'ai été étonné aussi, certains schizophrènes correctement accompagnés peuvent se ré insérer dans la sociétés comme des individus normaux ?). Bref il existe des établissements qui ne font que broyer encore plus le patient plus que l'amener vers la guérison. Dans certains de ces établissements, tout les patients doivent porter constamment un pyjama. Pouvait vous imaginer pour un individu dépressif de devoir pendant plusieurs semaines non seulement rester enfermé (ce qui est nécessaire) mais en plus être privé de la possibilité de s'habiller.
J'ai eu de la chance de n'avoir été confronté qu'à des témoignages de ces expériences. Lorsque j'ai du être hospitalisé, j'ai pu aller dans un établissement où nous restions entre patients qui avaient des pathologies "douces" (à cotoyer, à vivre c'est autre chose).

D'une manière générale, ce qui me consterne en France, l'incompétence de bien des praticiens m'a consterné (psychologues comme psychiatres). Est ce que la psychologie peut vraiment être abordée comme actuellement elle est faite, c'est à dire en Fac avec cinq ans de cours magistraux mais pas formé sur ce qui reprendra pourtant la base de leur métier, c'est à dire simplement le contact avec leurs patients.
Les soins mentaux restent malheureusement un luxe. Entre des psychiatres qui pour certains ne vous recevront que vingts minutes et/ou se contenteront de vous bourrer des médicaments et/ou sera incapables de prendre en charge le mal-être en lui même et des psychologues qui sont non seulement non remboursé mais dont certains ne sont pas très compétents, il y a une bataille avant la bataille. Avant la bataille de reprendre pied dans un bourbier, il s'agit d'abord d'une batailles pour trouver le bon thérapeute.

De même les psychologues de CMP, j'en ai eu des échos bien peu glorieux. Entre les jean-foutistes (oui, oui, je vous écoute, j'écris juste un sms et je passe un coup de téléphone), les incompétents et les compétents débordés.

Bref, le parcours de la personne handicapée psychiquement est assez sombre en France.

Vous pouvez avoir des gens qui sont "normaux"; mais qui dans certaines circonstances montrent un côté "fou" de leur personne. J'ai ainsi un voisin qui semble vivre normalement avec son épouse, ancienne maitresse d'un de mes fils; et qui passe son temps a balayé devant chez lui; recimenter le caniveau au moindre petit trou. Il repeint son muret à la moindre éraflure avec un tout petit pinceau. Il lave les pneus de l'auto avant de la rentrer dans le garage; pour ne pas salir.
Le malheureux est atteint !

Que la France serait belle, si les Français étaient tous atteints de cette folie!

Hélas, certaines de ces pathologies ne sont pas assez prise au sérieux. Cela parait valorisant comme l'ergomanie peut l'être (l'addiction au travail), mais hélas cela cachent souvent des personnalité fragiles, instables et en souffrance.

L'ergomanie est par exemple très peu prise au sérieux. Il est admiré celui qui travaille 14 heures par jour dans une société qui a pour culte le travail et la productivité, mais qu'en est il de l'individu ?

[Nombrilist]

Merci pour ton témoignage Balto. Perso, ça me renforce dans ce que je pensais de ces établissements.

[mordred]

Les psychiatres finissent par devenir fous. Le fondateur de la clinique psychiatrique de Brest (il y a 50 ans) a été aperçu nu, dans un bassin en face de l'Hôtel de Ville, en train de se laver. Je l'ai vu de mes yeux de gosse sortir de sa poche un revolver (balle à blanc) en pleine ville et tirer pour faire asseoir son chien. Il a fini par se suicider.
J'ai été deux fois en psychiatrie. Lourd passé familial; surmenage au travail; alcool. J'en suis sorti. Je n'étais pas fou mais j'ai été mêlé au CHU à toutes sortes de cas. A Brest, ils mélangent les drogués, les dérangés mentaux, les alcooliques... J'ai été suivi pendant 7 ans par une psychiatre. Une visite tout les mois. A la fin, je lui ai dit : "Mais Madame, je viens vous voir pour que vous me fassiez une ordonnance ! Vous ne m'apportez rien d'autre ! Je coûte à la Sécurité Sociale et c'est tout !" Depuis, je vais chez ma cloche de généraliste.