La jeunesse rêve d'une Europe… californienne
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Re: La jeunesse rêve d'une Europe… californienne
Moi, je suis plutôt convaincu par les explications d'Incognito sur la politique monétaire. Et je ne pense pas être le seul.
Re: La jeunesse rêve d'une Europe… californienne
La reprise de l'économie américaine est liée à la reprise de l'emploi du secteur privé, sur lequel la politique monétaire a un impact puissant.
C'est l'emploi public qui a empêché jusqu'à présent à l'économie américaine de vraiment décoller. Ça, ce n'est pas dû à la politique monétaire mais c'est le résultat direct de l'austérité budgétaire, principalement au niveau des communes et des États entre 2009 et 2012, et également au niveau de l'état fédéral depuis 2012.
Si les États-Unis n'avaient pas fait autant d'austérité budgétaire, aussi bien l'emploi public que privé seraient plus élevé aujourd'hui. Et le PIB également. La dette publique serait plus haute en montant absolu mais probablement quasiment au même niveau qu'aujourd'hui en % du PIB. La dette du secteur privé serait plus basse en % du PIB.
Dieu est mort. Marx est mort. Et moi-même je ne me sens pas très bien ... (Woody Allen)
Re: La jeunesse rêve d'une Europe… californienne
C'est pas sérieux d'affirmer que la politique monétaire est l'élément qui permet aux USA de retrouver de la croissance. D'abord, la structure de l'économie américaine très libérale leur permet habituellement de tourner entre 3 et 4,5% de croissance pendant que nous sommes entre 1,5 et 2%. Ils n'y sont pas encore, loin de là.
Ensuite les américains eux-mêmes commencent à avoir peur de la bulle financière qui s'est constituée grâce à cette politique monétaire. C'est à dire que leur croissance est basée pour partie à nouveau sur la spéculation, ce qui n'est pas une bonne chose pour sa pérennité.
Ensuite et surtout le gaz de schiste a permis de faire chuter très bas le coût de l'énergie, ce qui est un atout considérable.
Cette discussion a déjà eu lieu et tu n'apportes aucun élément supplémentaire à ton argumentation.
Ensuite les américains eux-mêmes commencent à avoir peur de la bulle financière qui s'est constituée grâce à cette politique monétaire. C'est à dire que leur croissance est basée pour partie à nouveau sur la spéculation, ce qui n'est pas une bonne chose pour sa pérennité.
Ensuite et surtout le gaz de schiste a permis de faire chuter très bas le coût de l'énergie, ce qui est un atout considérable.
Cette discussion a déjà eu lieu et tu n'apportes aucun élément supplémentaire à ton argumentation.
Re: La jeunesse rêve d'une Europe… californienne
Je suis assez d'accord, sauf sur le fait que ce serait le caractère très libéral de l'économie américaine qui lui aurait donné plus de croissance. En fait, même dans les années précédentes où la croissance était à 3-4.5 %, c'était la spéculation et l'endettement qui tiraient cette croissance, ce qui s'est terminé avec la crise des subprimes. Le problème des USA est structurel, c'est la déformation du partage des revenus au détriment des salariés et l'accroissement des inégalités.pierre30 a écrit :C'est pas sérieux d'affirmer que la politique monétaire est l'élément qui permet aux USA de retrouver de la croissance. D'abord, la structure de l'économie américaine très libérale leur permet habituellement de tourner entre 3 et 4,5% de croissance pendant que nous sommes entre 1,5 et 2%. Ils n'y sont pas encore, loin de là.
Ensuite les américains eux-mêmes commencent à avoir peur de la bulle financière qui s'est constituée grâce à cette politique monétaire. C'est à dire que leur croissance est basée pour partie à nouveau sur la spéculation, ce qui n'est pas une bonne chose pour sa pérennité.
Ensuite et surtout le gaz de schiste a permis de faire chuter très bas le coût de l'énergie, ce qui est un atout considérable.
Cette discussion a déjà eu lieu et tu n'apportes aucun élément supplémentaire à ton argumentation.
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)
Re: La jeunesse rêve d'une Europe… californienne
Oui c'est vrai également. Mais la spéculation n'a pas toujours été le moteur de la croissance aux USA. Ce n'est vrai que pour la période 2000 à 2007 essentiellement.
Re: La jeunesse rêve d'une Europe… californienne
Platitude venant de quelqu'un qui nie constamment tout impact substantiel de la politique monétaire sur l'économie réelle, à l'encontre de l'opinion de la plupart des économistes.pierre30 a écrit :C'est pas sérieux d'affirmer que la politique monétaire est l'élément qui permet aux USA de retrouver de la croissance.
La croissance du PIB par habitant à parité de pouvoir d'achat a été plus faible aux États-Unis que dans l'UE entre 1990 et 2007. Il n'y a aucune indication que le potentiel de croissance du PIB par habitant à parité de pouvoir d'achat soit plus élevé aux États-Unis que dans l'UE. J'estime personnellement ce potentiel de croissance à 2% par an.pierre30 a écrit :D'abord, la structure de l'économie américaine très libérale leur permet habituellement de tourner entre 3 et 4,5% de croissance pendant que nous sommes entre 1,5 et 2%. Ils n'y sont pas encore, loin de là.
Sur longue période, la seule différence de croissance que l'on observe entre les États-Unis et l'UE est d'ordre démographique.
Ce n'est pas parce que quelques ploucs voient des bulles partout qu'il y a des bulles partout.pierre30 a écrit :Ensuite les américains eux-mêmes commencent à avoir peur de la bulle financière qui s'est constituée grâce à cette politique monétaire. C'est à dire que leur croissance est basée pour partie à nouveau sur la spéculation, ce qui n'est pas une bonne chose pour sa pérennité.
Le gaz de schiste a favorisé la croissance de certains secteurs de l'économie américaine, mais en a défavorisé d'autres. Au total, les économistes considère que l'effet est plutôt limité. Rien à voir en tout cas avec les ordres de grandeur correspondant à la reprise de l'emploi du secteur privé.pierre30 a écrit :Ensuite et surtout le gaz de schiste a permis de faire chuter très bas le coût de l'énergie, ce qui est un atout considérable.
Vous non plus. Et personnellement, je ne ressens aucun besoin d'amener des éléments supplémentaires.pierre30 a écrit :Cette discussion a déjà eu lieu et tu n'apportes aucun élément supplémentaire à ton argumentation.
Dieu est mort. Marx est mort. Et moi-même je ne me sens pas très bien ... (Woody Allen)
Re: La jeunesse rêve d'une Europe… californienne
Je peux te retourner le compliment.Incognito a écrit :Platitude venant de quelqu'un qui nie constamment tout impact substantiel de la politique monétaire sur l'économie réelle, à l'encontre de l'opinion de la plupart des économistes.pierre30 a écrit :C'est pas sérieux d'affirmer que la politique monétaire est l'élément qui permet aux USA de retrouver de la croissance.
De plus je ne nie pas l'impact de la politique monétaire. Je dis simplement que cet impact peut-être largement néfaste pour l'économie réelle si l'émission de monnaie est utilisée sans modération. Je dis également que dans le cas de la zone euro, l'usage de la planche à billets parait moins adapté. Mais je ne suis pas économiste. Je me range simplement à l'avis de gens comme Monti.
Par contre la planche à billets est très largement bénéfique pour les gens dont le métier est de spéculer.
Aux USA, c'est un élément qui favorise l'effet richesse (les retraites par capitalisation, l'épargne des ménages de la classe moyenne sont en bourse). En France c'est beaucoup moins le cas.
http://www.les-crises.fr/historique-pib-usa/La croissance du PIB par habitant à parité de pouvoir d'achat a été plus faible aux États-Unis que dans l'UE entre 1990 et 2007. Il n'y a aucune indication que le potentiel de croissance du PIB par habitant à parité de pouvoir d'achat soit plus élevé aux États-Unis que dans l'UE. J'estime personnellement ce potentiel de croissance à 2% par an.pierre30 a écrit :D'abord, la structure de l'économie américaine très libérale leur permet habituellement de tourner entre 3 et 4,5% de croissance pendant que nous sommes entre 1,5 et 2%. Ils n'y sont pas encore, loin de là.
Sur longue période, la seule différence de croissance que l'on observe entre les États-Unis et l'UE est d'ordre démographique.
http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.a ... page=graph
Démographique ? Peut-être. Dans ce cas ce n'est pas de la monnaie mais des immigrés qu'il nous faut. Voilà qui va plaire à certains : l'immigration ou le déclin !
Bernanke un plouc ?Ce n'est pas parce que quelques ploucs voient des bulles partout qu'il y a des bulles partout.pierre30 a écrit :Ensuite les américains eux-mêmes commencent à avoir peur de la bulle financière qui s'est constituée grâce à cette politique monétaire. C'est à dire que leur croissance est basée pour partie à nouveau sur la spéculation, ce qui n'est pas une bonne chose pour sa pérennité.
icon_questionLe gaz de schiste a favorisé la croissance de certains secteurs de l'économie américaine, mais en a défavorisé d'autres. Au total, les économistes considère que l'effet est plutôt limité. Rien à voir en tout cas avec les ordres de grandeur correspondant à la reprise de l'emploi du secteur privé.pierre30 a écrit :Ensuite et surtout le gaz de schiste a permis de faire chuter très bas le coût de l'énergie, ce qui est un atout considérable.
Vous non plus. Et personnellement, je ne ressens aucun besoin d'amener des éléments supplémentaires.pierre30 a écrit :Cette discussion a déjà eu lieu et tu n'apportes aucun élément supplémentaire à ton argumentation.
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