Ce sujet doit nous interpeler, car il en va de la vitalité de notre démocratie. Une démocratie en bonne santé a besoin d'une presse d'information et d'opinion dynamique, et diversifiée.La crise de la presse en chiffres
Chaque semaine, les chiffres sont plus alarmistes sur la bérézina de la presse française, sans que cela ne semble faire de remous à l’échelle nationale, ni que le tocsin ne soit sonné à un échelon politique. Les derniers pointages reflètent pourtant une catastrophe que l’industrie du disque n’a pas connue même à ses pires moments, et à l'époque, les journaux, faisaient eux leurs gros titres dessus.
Parler de sa longue maladie est compliqué, c’est logique, alors que pourtant, cela le mériterait, ne serait-ce que pour obliger les lecteurs à réagir. Donc, les chiffres officiels sur les neuf premiers mois de l’année sont tombés : le recul moyen des ventes au numéro des quotidiens nationaux est de 15,35% selon l’OJD. La situation est à peine meilleure dans les régions. Pour "Libération", le recul est de 29,53%, pour "Le Parisien" de 18,01%, pour "Le Monde" de 17,51%, pour "L’Equipe" de 15,43% et pour "Les Echos" de 13,95%. Bref, pas de jaloux, tout le monde va mal (sauf "La Croix"), que le contenu soit de gauche ou pas, politisé, grand public ou spécialisé, sportif ou économique. Les abonnements sur tablettes grimpent fortement, mais ils ne compenseront pas cette chute, qui entraîne la fermeture des kiosques, et donc aussi celle des magazines, étroitement liés aux achats de quotidiens.
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Chez nos voisins, les grands titres de presse se portent très bien et tirent chacun à plus d'un million d'exemplaires par jour. J'ai du mal à m'expliquer pourquoi de telles différences d'un pays à l'autre... :