intégralité de l'article ...Certains prospecteurs se spécialisent dans la recherche d’armes et de casques, notamment le casque à pointe allemand, «dont l’ornement en laiton est très prisé», assure M. Day.
D’autres préfèrent sonder l’arrière-front, comme les anciens baraquements allemands, qui disposaient de poubelles où l’on peut encore trouver de nos jours «des verres estampillés de la Croix de Fer, des morceaux de casques, de ceinturons, des pipes en porcelaine abîmées», ajoute Jean-Pierre Laparra, le maire de Fleury-devant-Douaumont, village détruit depuis la bataille de Verdun en 1916.
Ces morceaux d’histoire «se vendent très facilement» car pour beaucoup ils dégagent une impression d’authenticité. «Mais cela détruit toute une connaissance scientifique que l’on pourrait avoir sur un secteur», déplore M. Laparra.
Les archéologues sont les premiers à s’indigner. «Ce qui nous hérisse, c’est que les fouilleurs n’ont pas de connaissances méthodologiques ni stratigraphiques, et donc ils sont amenés à faire des trous n’importe comment, à malmener le sol sans considérer la position des objets», et à en détruire d’autres au passage qui sont négligeables à leurs yeux, comme des ossements de soldats, explique Gilles Prilaux, archéologue spécialiste de la Grande Guerre.
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