intégralité de l'article ...Au fond, ce sont les femmes les premières victimes de la crise, et aujourd’hui, la pauvreté dans notre pays a indéniablement le visage des femmes, les femmes jeunes à la tête de familles monoparentales, mais aussi les femmes qui ont atteint l’âge de la retraite. (…)
On considère en effet que, pour les générations nées dans les années 1970, les écarts de pension de retraite entre les hommes et les femmes, si l’on ne fait rien, resteront de l’ordre de 20 %. Je pourrais presque partir de ce seul chiffre, tellement il nous oblige à traiter l’ensemble des dimensions des inégalités entre les femmes et les hommes.
Venir à bout de ces 20 % aujourd’hui, c’est en réalité mener de front plusieurs chantiers : supprimer les écarts de rémunération, réduire la précarité des salariés à temps partiel, annuler la pénalité dans la rémunération et dans la carrière des femmes, qui est souvent constituée par la prise de congés familiaux longs, corriger l’inégalité dans la distribution des temps de vie, la fameuse heure et demie d’écart chaque jour dans les activités domestiques entre les hommes et les femmes, et compenser les écarts qui se sont créés malgré tout, les inégalités de retraite donc.
Pour moi, lutter pour l'égalité hommes/femmes, c'est surtout ramener les femmes à une égalité économique. Et vous, qu'en pensez vous ?