Nouvelle carte de la pauvreté : ou quand les socialistes découvrent que la pauvreté est présente dans les communes rurales

[Ramdams]

Nouvelle carte de la pauvreté en France : plus de communes en zone rurale

Ajoutés aux classiques de la carte de la pauvreté, certains quartiers de Dax, Villeneuve-sur-Lot ou Villers-Cotterêts bénéficieront désormais aussi d'aides de l'État.

Le Nord ou la banlieue parisienne restent sans surprise sur la nouvelle carte de la pauvreté, publiée mardi par le gouvernement, mais des poches en zones rurales apparaissent sur cette liste de communes éligibles à des aides spécifiques de l'État. La politique de la Ville, dédiée aux zones urbaines les plus fragiles, s'est construite par sédimentation et avait fini par concerner 2 500 quartiers situés dans 900 communes, dont certaines comme Biarritz ou Hendaye (Pyrénées-Atlantiques) étaient contestées. Pour mettre un terme au saupoudrage de ses moyens, le gouvernement avait lancé il y a un an et demi une remise à plat. Et pour éviter d'être accusé de choix partisans, il a inscrit en février dans la loi un critère unique de sélection : le revenu des habitants.

Sur cette base, la ministre de la Ville, Najat Vallaud-Belkacem, présente mardi la liste des 1 300 quartiers, situés dans 700 communes, qui continueront de bénéficier de ces crédits. Ont été retenues les zones où plus de la moitié de la population vit avec moins 11 250 euros par an, soit 60 % du revenu médian national (avec une pondération selon le niveau de vie dans l'agglomération). Avec ce critère, 300 communes sortent du dispositif. Un certain nombre sont dans les Pyrénées-Atlantiques, mais aussi en Seine-Maritime (Le Grand-Quevilly, Yvetot), dans les Hauts-de-Seine (Bourg-la-Reine, Sceaux, Rueil-Malmaison), le Rhône (Écully, Caluire), en Savoie (près de Chambéry), dans la Drôme. (...)

À l'inverse, une centaine de communes font leur apparition sur cette nouvelle carte de la pauvreté, certaines en pleine zone rurale comme Dax (Landes), Foix ou Pamiers (Ariège), Guéret (Creuse), Marmande ou Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne). Villers-Cotterêts (Aisne), où le Front national vient de remporter la mairie, y entre aussi. "C'est la réalité de la pauvreté en France, loin d'être cantonnée aux territoires périphériques des grandes villes, qui apparaît ainsi au grand jour", commente la ministre de la Ville dans les quotidiens régionaux.

(...)

http://www.lepoint.fr/societe/nouvelle- ... 884_23.php

Voilà une situation depuis longtemps dénoncée par Marine Le Pen : les communes rurales sont délaissées de toute action de l'Etat (je ne parle pas de la PAC, hein, mais des actions sociales) alors que les Français précaires y bénéficient de peu de services publics, d'un maillage associatif beaucoup moins ancré, de transports en commun rares (et en voie de raréfaction)... Mais c'est tout à fait compréhensible quand on sait que les socialistes imputent la délinquance à deux facteurs : la pauvreté et l'architecture des immeubles. Point d'immeuble en zone rurale, donc point de délinquance. Et donc, s'il n'y a pas de délinquance, c'est qu'il n'y a pas de pauvreté. CQFD. Revenons à nos bonnes banlieues bétonnées.

[El Fredo]

Si la pauvreté migre en zone rurale c'est aussi en grande partie dû à la gentrification des zones urbaines et périurbaines, où il est désormais impossible aux classes populaires de se loger. Et comme ces zones sont sous-développées en terme d'infrastructures ça rajoute de la misère à la misère. La solution passe nécessairement par le développement des métropoles et des intercommunalités, pour ne plus laisser les communes modestes affronter seules leurs difficultés.

[Ramdams]

Le problème des intercos et des métropoles est leur trop forte politisation. La métropole de Lille est tombée dans les mains d'un maire d'une commune rurale (qui compte bien en profiter) après le règne sans partage du couple Mauroy/Aubry qui a largement favorisé les grandes communes.

Plus largement, puisqu'on débat actuellement des régions (mais pas de leurs compétences), je me dis que le projet de régionalisation du général De Gaulle était intelligent puisqu'il associait les politiques aux personnalités de la société civile (plus exactement des conseillers régionaux socio-professionnels désignés par les organismes représentatifs). Les politiques actuels n'ont aucune connaissance du terrain, n'ont bien souvent jamais déposé un seul CV de leur vie et n'ont jamais été vraiment confrontés au chômage.

[mordred]

Sous Charles de Gaulle, le temps d'attente pour trouver un emploi était de quatre mois.
Vous allez me dire : "Les temps ont changé".
Non; les hommes ont changé.

Le Chômage a été dans l'Histoire le mal responsable de toutes les misères : pauvreté; délinquance.

C'est tout. icon_tinymonster