La crise économique qui a débuté en 2008 a entraîné une hausse du nombre de personnes vivant dans la pauvreté et une intensification de celle-ci, les chômeurs, les jeunes et les familles monoparentales étant particulièrement affectés, estime l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale (ONPES) dans une étude publiée mercredi.
Le nombre de personnes vivant avec moins de 977 euros par mois en 2011 (sous le seuil de 60% du niveau de vie médian) a atteint 8,7 millions, 700.000 de plus qu'en 2007, soit 14,3% de la population contre 13,4% quatre ans plus tôt.
Cette hausse témoigne, selon l'ONPES, d'"un élargissement de la pauvreté à des publics jusqu'alors épargnés", et elle est due aussi bien à la dégradation profonde du marché du travail qu'à l'accroissement des inégalités de revenus.
Le nombre d'allocataires des minima sociaux s'est également accru pour atteindre 2,8 millions de personnes d'âge actif fin 2012 (+400.000 par rapport à 2007), en raison notamment d'une augmentation du nombre de bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA) "socle" (revenu minimum pour personnes sans ressources).
La pauvreté s'est intensifiée, le nombre de personnes vivant avec moins de 808 euros par mois (moins de 50% du niveau de vie médian) ayant augmenté de 575.000 en quatre ans, pour atteindre 4,8 millions en 2011, soit 7,9% de la population contre 7% en 2007.
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Entre 2007 et 2011, la pauvreté a principalement progressé dans le quart nord-est de la France, y compris les départements autour de Paris.
Les départements ayant à l'inverse connu la plus forte diminution sont le Cantal, la Corse, la Lozère et la Haute-Loire. Ceux de l'Ouest et de la frontière sud-est connaissent également une situation plus favorable.
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