Le regroupement familial a été mis en place dans les années 70 par Giscard. Il a donc commencé à produire ses méfaits dans le courant des années 80. La "marche des Beurs", en 1983, marque le début d'une nouvelle époque pour la France.
Autre événement important, la mort de Malik Oussekine, tué par des policiers en marge d'une manifestation étudiante en 1986 : cette mort avait considérablement affaibli le gouvernement Chirac à l'époque, et depuis, nos gouvernements ont la trouille de devoir gérer un nouvelle affaire Malik Oussekine, et c'est pour cela qu'ils donnent des consignes de "tolérance" aux policiers.
Depuis les années 80, les méfaits du communautarisme grandissant + le laxisme des policiers ont permis des émeutes urbaines de plus en plus fréquentes et de plus en plus graves.
Tu veux faire la distinction entre émeutes urbaines et violences urbaines. Pour moi, c'est à peu près la même chose. Les émeutes urbaines sont peut-être une forme de violences urbaines un peu plus graves. A partir de quand peut-on dire qu'il y a des émeutes ? C'est assez subjectif. Fondamentalement, c'est la même problématique.
Alors ces phénomènes de violences sont toujours difficiles à évaluer : les statistiques sont souvent parcellaires, on sait aussi que le sentiment d'insécurité ne correspond pas toujours au nombre réel de crimes et délits commis, la médiatisation de tel ou tel fait divers plutôt qu'un autre peut aussi donner une vision parfois déformée de la réalité.
Alors prenons un exemple : celui des voitures brûlées. En effet, les violences ou émeutes urbaines s'accompagnent presque systématiquement de voitures brûlées. On peut lire ceci :
En une décennie, le phénomène des voitures brûlées s'est étendu et banalisé.
Le Monde a écrit :Mais l'expérience de ces dernières années montre que l'incendie est devenu un outil banal de manifestation, de colère mais aussi de joie. Tous les rassemblements importants impliquant la jeunesse sont devenus à risque : le Nouvel An, donc, mais aussi les nuits des 13 et 14 juillet (500 véhicules), les matches de football (au moins 300 véhicules brûlés en France en marge du match Egypte-Algérie), les élections importantes (730 voitures le soir de la victoire de Nicolas Sarkozy en 2007). Un phénomène unique en Europe à cette échelle.
Ce n'est pas moi qui le dit, c'est le journal Le Monde, qui n'est pas vraiment un journal de droite.
Il semble que, depuis deux ou trois ans, le nombre de voitures brûlées ait tendance à diminuer :
Plus de 30000 voitures brûlées en France en 2013
Mais on se satisfait quand même d'un nombre très élevé, ce qui veut bien dire qu'il y a une banalisation du phénomène.