Les gouvernements font la chasse aux riches tout en nous faisant croire qu'ils font la chasse à la pauvreté !!
Au final, les riches partent et les pauvres affluent...
Ce ne sont pas les "riches" qui s'expatrient. L'amalgame "expatriation = exil fiscal" est typiquement français et entretenu par la classe dirigeante, comme par ses "opposants". Seuls 3 % des départs constituent des exils fiscaux. D'autant que l'on ne peut pas parler d'exil fiscal quand on a 25 ans !
En France, les banques allouent difficilement des crédits et ce, quand bien même nombre d'entreprises meurent en France en raison d'un (simple) manque de liquidités. Je ne sais pas si c'est propre à la France ou à l'Union Européenne mais je constate que les pays vers lesquels les Français s'expatrient sont majoritairement européens : outre la Suisse qui est un cas à part (car hors UE), on peut citer (dans cet ordre) le Royaume-Uni, la Belgique, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas. À part le Luxembourg et dans une moindre mesure la Belgique, ce ne sont pas vraiment des paradis fiscaux.
Le phénomène de l'expatriation n'est pas à analyser en tant que tel : il faut s'intéresser aux destinations privilégiées des expatriés. Le Code du travail y est accessoirement généralement beaucoup plus souple, du côté de l'employeur comme du salarié. La France n'a fait que conforter les avantages de ceux qui avaient un travail, en excluant durablement du système ceux qui n'en ont pas. On ne créé pas non plus les conditions favorables à l'embauche et cela est moins en raison d'un salaire minimum soi-disant trop élevé que par l'incapacité d'un employeur à se débaucher de quelqu'un, sans passer par les prud'hommes. Les autres pays sont plus souples et ne constituent pas davantage des enfers sociaux (sauf l'Allemagne à la rigueur).