Plafonner ou fiscaliser les allocations familiales : le retour d'un vieux projet

[Nombrilist]

Il y a 15 000 000 d'enfants de 0 à 18 ans en France. ça voudrait dire que 12% des familles (chiffre donné par l'article) ont 22% des enfants. ça me paraît irréaliste.

[Golgoth]

Les riches sont tous cathos et ont plein d'enfants

[Ramdams]

Quitte à prendre de l'argent, mieux vaut quand même en prendre (un peu, car ça représente des cacahuètes) à ceux qui en ont.

C'est un raisonnement qui oublie "toutes choses égales par ailleurs". C'est-à-dire que les ménages modestes ne reçoivent pas que les allocations familiales de l’État. Les ménages plus aisés, si. C'est même la seule prestation qui ne dépend pas des revenus.

C'est également un mauvais signe pour les défenseurs de la natalité en France, dont je ne fais pas partie, mais qui considèrent qu'il en va de la survie de la société française et de son système de protection sociale. Peut-être est-ce justement un signe précurseur de la fin de ce système ?

[Nombrilist]

Disons que ce qui est à craindre, en effet, c'est qu'une fois la droite au pouvoir, elle abaisse drastiquement ce seuil.

[Jeff Van Planet]

dis-moi nombrilist, si on considère que la droite c'est pour les riches, alors pourquoi baisseraient-ils le plafond?

[Nombrilist]

Parce que les électeurs de droite étant déjà touchés, il n'y a pas de raison que les électeurs de gauche ne le soient pas aussi.

[Ramdams]

Pour l'instant, à l'UMP, ils nous jouent bizarrement le registre de l'égalitarisme et de l'universalité de cette allocation. Cela m'avait d'ailleurs surpris, je m'attendais à ce qu'ils remettent prioritairement en cause les montants de cette allocation.

[Jeff Van Planet]

tu sais ramdam, même si çà n'y ressemble pas, c'est une transformation en profondeur de la politique familiale, alors il est normal que l'opposition s'y oppose. D'une part c'est leur rôle, et d'une autre part, par ce que personne ne sais exactement ce qui va se passer en suite avec ces montants.

[politicien]

Bonjour,

Les réformes de la politique familiale mises en oeuvre en 2014 et programmées cette année devraient entraîner d'ici 2018 une perte de revenus pour 3,2 millions de familles, tandis que près de 2,1 millions de familles plus pauvres seront gagnantes, selon une étude publiée mardi. La publication mensuelle de la Caisse nationale d'allocations familiales (Cnaf), "l'e-ssentiel", a évalué "les effets redistributifs des réformes récentes", en fin de montée de charge.

Plusieurs mesures conduisent à réduire l'aide versée aux familles les plus aisées (abaissement du quotient familial, modulation des allocations familiales à partir du 1er juillet). D'autres visent à accroître les transferts vers les familles les plus vulnérables (complément familial pour familles nombreuses majoré, revalorisation de l'allocation de soutien familial destinée aux familles monoparentales...), rappelle la Cnaf. Au total, en France métropolitaine, ces réformes généreraient pour l'État une économie de 860 millions d'euros.

Environ 3,2 millions de familles verraient leur revenu disponible diminuer en moyenne de 67 euros par mois, selon les estimations de l'étude. La moitié de ces familles appartiennent aux trois plus hauts déciles de niveau de vie (supérieur à 2 130 euros par mois), qui concentrent 86 % des pertes financières totales. Pour les 20 % des familles les plus riches, la perte moyenne serait de l'ordre de 129 euros par mois.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr

[politicien]

Bonjour,

L'enterrement a lieu ce mercredi, sans fleurs ni couronnes. Effective depuis le 1er juillet, la fin de l'universalité des prestations familiales se traduit désormais dans le montant des allocations touchées par les foyers. Elles sont pour la première fois modulées en fonction des revenus : quelque 485 000 familles (10 % des bénéficiaires selon la Caisse nationale des allocations familiales, Cnaf) voient leur montant diminuer de 127 euros en moyenne.
Défendue comme une mesure de "justice sociale" par le gouvernement, la décision a provoqué une véritable levée de boucliers à droite, chez les syndicats, les associations familiales et jusque dans les rangs de la gauche. De fait, elle est hautement symbolique : depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le même montant était versé à tous les ménages à partir de deux enfants (129,35 euros avant la réforme).

(...)

Les familles gagnant plus de 6 000 euros nets par mois voient leurs allocations divisées par deux. Au-dessus de 8 000 euros de revenus, elles seront divisées par quatre. La modulation touche donc principalement les plus hauts revenus : selon une note interne de la Cnaf, plus de neuf ménages perdant sur dix appartiendraient aux deux déciles supérieurs de niveau de vie. Afin d'éviter les effets de seuil, un complément dégressif sera versé aux ménages dépassant de peu l'un des plafonds. En outre, 154 000 ménages percevant des majorations pour âge (enfants à partir de 14 ans), soit 12 % des familles qui y ont droit actuellement, seront concernés par la modulation.

(...)

http://www.lepoint.fr/economie/des-allo ... 900_28.php

Qu'en pensez vous ?

[Adeline]

Il était nécessaire, voire juste de réformer les allocations familiales. mais ce qui a été mis en place n'est pas suffisant, c'est juste de la poudre aux yeux ! Une famille percevant 8000€ par mois n'a nullement besoin des allocs pour les enfants. En contre partie, il serait temps d'en verser dès le premier enfant. Il faudrait aussi songer à aligner le public sur le privé. ça ne coûte pas plus cher pour un fonctionnaire d'élever des enfants, je ne vois donc pas à quel titre ils bénéficient d'un complément familial.