Age, région, profession, sexe... comment le suicide frappe en France

venez parler des sujets de société qui vous concerne ( drogue, alcool, avortement...)
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johanono
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Re: Age, région, profession, sexe... comment le suicide frappe en France

Message non lu par johanono » 05 déc. 2014, 13:09:54

L'argument religieux ne me semble pas très pertinent.

J'ai trouvé cet article qui nous explique qu'on se suicide davantage dans les campagnes qu'en ville. Le médecin interrogé nous explique que "Les taux de suicide sont toujours plus faibles dans les grandes villes, En milieu urbain, l'accès aux soins est plus facile, le sentiment d'isolement moins prégnant. A la campagne, les gens se déplacent moins pour se soigner. Ils gardent leur misère pour eux. Jusqu'à être capable d'en arriver à des solutions extrêmes". On comprend dès lors pourquoi il y a moins de suicides en région parisienne.

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Nombrilist
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Re: Age, région, profession, sexe... comment le suicide frappe en France

Message non lu par Nombrilist » 05 déc. 2014, 13:28:21

johanono » Ven 5 Déc 2014 - 11:18 a écrit :Le critère du chômage ne me semble pas pertinent. Comme je l'ai indiqué plus haut, il y a de nombreux contre-exemples : la Bretagne et les Pays-de-la-Loire ont un taux de chômage assez faible et un taux de suicide élevé, et le Languedoc-Roussillon affiche un taux de chômage très élevé et un taux de suicide très faible.
Oui, le taux de chomage y est faible, mais le taux d'agriculteurs y est élevé. On pourrait établir le modèle:

Suicide = chomage + agriculture - richesses

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Baltorupec
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Re: Age, région, profession, sexe... comment le suicide frappe en France

Message non lu par Baltorupec » 05 déc. 2014, 21:21:10

Et je pense que les franciliens ont peut être plus de médecins et de psychologues compétents dans ce domaine.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin

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Nombrilist
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Re: Age, région, profession, sexe... comment le suicide frappe en France

Message non lu par Nombrilist » 05 déc. 2014, 21:21:59

Je me suis aussi posé cette question. Mais vu les délais pour accéder à la médecine classique, j'ai un doute.

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Baltorupec
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Re: Age, région, profession, sexe... comment le suicide frappe en France

Message non lu par Baltorupec » 05 déc. 2014, 21:38:41

Il y a quand même quelques centres qui sont uniques en ile de France, de tête je citerais celui qui prend en charge les enfants précoce et les anciens enfants précoces, Cogito'Z. Là où j'habite au Havre, il est extrêmement difficile d'avoir un rendez-vous chez un neuropsychologue qui est le plus apte à détecter certains problème comme les dys-choses (praxie, slexie), les troubles de l'attention, l'hyperactivité. Derrière la dépression, tu peux régulièrement trouver d'autres troubles qui doivent être pris en charges.
Quitte à me répéter, le problème en France est aussi la dominante psychanalytique dans le domaine de la santé mental, alors que la psychanalyse n'est absolument pas une science.
L'usage des médicaments me semble aussi du grand n'importe quoi, j'ai appris récemment qu'une personne âgée de mon entourage prenait des antidépresseurs depuis 10 ans, donné par son médecin traitant et elle n'a jamais vu un psychiatre. Au contraire, j'ai consulté un incompétent pendant un an et demi, il ne m'a jamais prescris le moindre anti dépresseur alors que j'étais en grand danger (de me suicider). Il me semble aussi que j'aurais pu éviter mon burn out aussi ou du moins il aurait été moins grave.

Mais bon, il est sûr aussi que consulter un psychologue n'est pas une pratique universellement admise, et c'est même un sujet tabou dans certains milieux, notamment les milieux ruraux me semble t il ou d'origine africaine. Cela joue beaucoup. Il faut bien comprendre que ce qui est caractéristique dans la dépression, c'est que c'est une maladie cyclique et à rechute. Il est rare qu'une personne fasse une brusque dépression et se suicide directement. C'est au bout de plusieurs rechutes que l'acte fatidique peut arriver. A chaque rechute la dépression marque profondément notre fonctionnement psychologique et physiologiquement, et c'est maintenant très clairement observé par IRM.
Même si la méfiance envers les médicaments est quelque chose de souvent positive à mon sens, elle peut à mon avis parfois entraver des processus d'endiguement de ces maladies, trop de doute là dessus est à mon sens dommageable.
Plus quelqu'un consulte tard, plus ses problèmes seront difficile à résoudre.
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Re: Age, région, profession, sexe... comment le suicide frappe en France

Message non lu par Baltorupec » 06 déc. 2014, 23:50:32

Pour relancer le début, au delà de ma colère envers les psychanalystes, je pense qu'il y a vraiment un problème de compétence autant chez les psychiatres que chez un certains nombre de psychologues. Nos taux de suicides élevés, c'est à mon sens aussi l'échec de notre système de santé mental.
J'ai de par la force des choses côtoyer beaucoup de dépressifs, et à l'évidence l'efficacité est loin d'être une priorité chez beaucoup de psy. Des deux psychologues réellement efficace que j'ai pu côtoyer, les deux avaient sérieusement remis en question la formation qu'ils avaient reçu et fait une formation complémentaire.
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Re: Age, région, profession, sexe... comment le suicide frappe en France

Message non lu par politicien » 06 janv. 2015, 19:55:04

Bonjour,
Depuis plusieurs années, les cas de suicides liés au travail sont bien connus et médiatisés. Ceux dus au chômage le sont, en revanche, beaucoup moins et leur analyse peut-être encore plus complexe. Car il reste très difficile d’établir un lien causal entre une période de recherche d’emploi et le fait de se donner la mort.

Pour la première fois, une étude tente pourtant d’analyser le phénomène, chiffres à l’appui. Selon ses résultats, publiés mardi, le taux de décès par suicide augmente avec le taux chômage et près de 600 suicides pourraient ainsi être attribués à la hausse du chômage observée en France entre 2008 et 2010. «Entre 2000 et 2010 en France, le taux de chômage est significativement et positivement associé au taux de suicide», estiment les chercheurs de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) qui signent cette étude publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l'Institut de veille sanitaire (InVS).

(...)

Mais les chercheurs soulignent le caractère statistique et «observationnel» de leur étude: «aucun lien» de cause à effet entre chômage et suicide au niveau des individus «ne peut être déduit à partir de ces résultats». La causalité du chômage sur le suicide reste en effet «débattue» car plusieurs «facteurs de confusion» peuvent entrer en jeu. Par exemple, des troubles psychiatriques chez une personne peuvent se traduire à la fois par un risque accru de chômage et de suicide, expliquent les chercheurs.

Si on retient l'hypothèse qu'il existe bien un lien de cause à effet entre chômage et suicide alors, selon l'étude, «le nombre de suicides attribuables en France à la hausse du chômage entre 2008 et 2010» peut être «estimé à 584» (par rapport au nombre de suicides si le chômage était resté stable au niveau de fin 2007).

(...)

Selon lui, les pouvoirs publics «sous-estiment» le problème. «Or il est urgent d’alerter les gens pour qu’ils n’hésitent pas à aller consulter un médecin s’ils se sentent dans une situation difficile. Il existe des traitements, des médicaments, ou même une écoute d’un tiers, qui peut apaiser», conseille le médecin.

L'intégralité de cet article à lire sur 20Minutes.fr
Qu'en pensez vous ?
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Re: Age, région, profession, sexe... comment le suicide frappe en France

Message non lu par Arcanepunk » 07 janv. 2015, 07:29:11

L’isolement, facteur aggravant

Interrogé par Le Parisien, le psychiatre Michel Debout, auteur d’un livre à paraître intitulé Le traumatisme du chômage, dit ne pas être «surpris» par ces résultats. «Le chômage a souvent des effets destructeurs, désocialisants et dévalorisants. Etre licencié, ça influe sur votre santé, sur votre rapport aux vôtres et sur l’estime de soi», explique-t-il. Et ce d’autant plus quand le chômeur souffre d’«isolement», un facteur aggravant.

Selon lui, les pouvoirs publics «sous-estiment» le problème. «Or il est urgent d’alerter les gens pour qu’ils n’hésitent pas à aller consulter un médecin s’ils se sentent dans une situation difficile. Il existe des traitements, des médicaments, ou même une écoute d’un tiers, qui peut apaiser», conseille le médecin.
"Contre le chômage et l'isolement, nous avons les médicaments"... J'ironise bien entendu. On pourra toujours te traiter, t'écouter ça va ne va rien changer à ta vie. Ces psychiatres me feront toujours marrer. Le business de la déprime.

Si on veut éviter le suicide, faut déjà trouver un sens à sa vie, et ça même en travaillant on peut se poser la question.

Et pour en revenir à la météo, Aznavour disait : "Emmenez-moi, emmenez moi au bout de la terre, emmenez moi au pays des merveilles, il me semble que, la misère, serait moins pénible au soleil".
Ni dieu ni maître.

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Re: Age, région, profession, sexe... comment le suicide frappe en France

Message non lu par Ramdams » 07 janv. 2015, 10:35:01

Arcanepunk » 07 Jan 2015, 07:29:11 a écrit :Si on veut éviter le suicide, faut déjà trouver un sens à sa vie, et ça même en travaillant on peut se poser la question.
Une société athée et nihiliste ne peut trouver un sens à la vie de ses membres. S'il n'y a rien après la mort, à quoi bon laisser une trace ?
Le travail est financièrement émancipateur (au moins en partie) mais au niveau social, c'est une autre paire de manches. Je suis convaincu qu'il ne peut y avoir d'amitiés sincères au travail, entre collègues, les relations sont forcément intéressées.

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Nombrilist
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Re: Age, région, profession, sexe... comment le suicide frappe en France

Message non lu par Nombrilist » 08 janv. 2015, 10:17:10

Je ne suis pas d'accord. Je me poile bien avec ma collègue au bureau et y a rien d'intéressé.

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