Je fonctionne à l'affect, et alors ?

[Adeline]

Pour moi, l'affect sert à vivre. On ne peut exister en société que si on laisse s'exprimer son affect qui le propre de l'être humain. Chacun sa vérité, mais aussi, chacun son affect ...

L'affect correspond à tout état affectif, pénible ou agréable, vague ou qualifié, qui se présente sous la forme d'une décharge massive ou d'un état général. L'affect désigne donc un ensemble de mécanismes psychologiques qui influencent le comportement. On l'oppose souvent à l'intellect.

source wiki...

Selon vous, l'affect est-il forcément opposé à l’intellect ?

[Maltavia]

A l'intellect peut-être pas, mais à la sagesse.
L'idéal de la sagesse, pour moi, en est la perception antique : la capacité.
La capacité à se maîtriser, à rester maître de soi.

Je pense aux vers de Corneille, dans Cina, où Auguste s'exclame :
"Je suis maître de moi, comme de l'univers,
Je le suis, je veux l'être"

Je peux envisager l'intelligence avec l'affect mais pas la sagesse. Donc, en gros, c'est un non (en fonction du degré, car j'estime qu'une intelligence exempte de sagesse ne s'élèvera jamais autant que si elle en était accompagné).

[pierre30]

L'affect, c'est, si je comprends bien, l'humeur du moment. C'est parfois agréable de surfer sur sa vague, mais quelque fois on se prend une boite. La prudence est de le contrôler.

[Nombrilist]

C'est quoi la sagesse ?

[karoline]

C'est quoi la sagesse ?

Ah, oui c'est quoi la sagesse?

[Maltavia]

Ma perception de la sagesse est platonique.
Le sage est celui qui se contrôle, celui qui met ses émotions à son service et non l'inverse (se mettre au service de ses émotions).
La sagesse pour moi, c'est la modération en toute chose, et une certaine pudeur. J'ai acquis cette perception en 4ème, en étudiant des textes en latin (en cours de latin en gros).

Je suis triste de ne pas me souvenir exactement de ce texte, ni de son titre, mais il parlait de "l'hystérie" = l'incapacité de la femme (à se contrôler). On avait donc là un texte misogyne qui pour autant était intéressant car il initiait à cette perception de la sagesse que j'ai désormais. Ce texte justifiait l'exclusion des femmes de la vie politique par leur manque de sagesse : leur manque de modération et cette incapacité à se dominer.

L'un des meilleurs exemples de sagesse en littérature française est pour moi le personnage d'Auguste, dans Cinna (de Corneille, pièce que j'adore d'entre toutes). En effet, loin de céder aux émotions belliqueuses qui se bousculent en lui, déjà jeune, Auguste accueille Cinna, vit avec lui comme un frère. Et par la suite, Cinna vient à le trahir, et encore une fois, la clémence d'Auguste s'affiche.

Notez bien que c'est une perception personnelle de la sagesse