IVG: faut-il obliger les femmes à réfléchir sept jours ?

venez parler des sujets de société qui vous concerne ( drogue, alcool, avortement...)
Avatar du membre
signora
Messages : 4945
Enregistré le : 08 janv. 2015, 10:37:48

Re: IVG: faut-il obliger les femmes à réfléchir sept jours ?

Message non lu par signora » 21 févr. 2015, 17:48:23

merci politicien !
"""
L'élue socialiste d'autre part "se réjouit du projet de décret de Luc Chatel sur la contraception anonyme et gratuite car c'est la reconnaissance de l'urgence d'une action concrète dans le domaine de la prévention des grossesses non désirées [...] Je demande une nouvelle fois au ministre d'unir ses efforts à ceux de la région (...) pour que soit laissée la liberté aux infirmières scolaires de délivrer le pass contraception remboursé par la région", a conclu Ségolène Royal.
Le "pass contraception" se présente comme un carnet de chèques restaurant, avec des tickets pour une visite chez un médecin et chez un gynécologue ainsi qu'un bon d'échange en pharmacie pour un moyen contraceptif.
En Poitou-Charentes, le pourcentage d'IVG chez les mineures de 15-18 ans progresse. Près des deux tiers des grossesses précoces se terminent par une IVG, rappelle la région dans un communiqué.
"Dans la profondeur de l'hiver, j'ai finalement appris qu'il y avait en moi un soleil invincible."
Albert Camus

En ligne
Avatar du membre
johanono
Messages : 37485
Enregistré le : 14 août 2010, 00:00:00

Re: IVG: faut-il obliger les femmes à réfléchir sept jours ?

Message non lu par johanono » 21 févr. 2015, 19:08:00

Nombrilist » Sam 21 Fév 2015 - 18:23 a écrit :Il est clair que l'Education Nationale faillit encore à l'une de ses missions.
Mais on en revient à une difficulté que j'ai souvent soulevée : est-ce à l’Éducation nationale de dispenser des cours de contraception aux jeunes filles ?

Dès qu'un problème de société apparaît, beaucoup de gens proposent que l’Éducation nationale soit chargée de résoudre ce problème. Ainsi faut-il désormais faire à l'école de la prévention à la sécurité routière, de la prévention des MST, des cours de contraception, des cours de diététique, etc. Mais ce faisant, on assigne à l’Éducation nationale une mission qui n'est pas sa mission première !

Avatar du membre
signora
Messages : 4945
Enregistré le : 08 janv. 2015, 10:37:48

Re: IVG: faut-il obliger les femmes à réfléchir sept jours ?

Message non lu par signora » 21 févr. 2015, 19:52:43

c'est dans le cadre de l'école, collège, lycée, là ou on trouve les jeunes !!!
difficile de les interpeller dans la rue pour leur parler contraception. Mais il faudrait multiplier les infirmeries scolaires ... Ce n'est pas aux enseignants à assumer cette tâche.
"Dans la profondeur de l'hiver, j'ai finalement appris qu'il y avait en moi un soleil invincible."
Albert Camus

Avatar du membre
Nombrilist
Messages : 63371
Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00

Re: IVG: faut-il obliger les femmes à réfléchir sept jours ?

Message non lu par Nombrilist » 21 févr. 2015, 21:04:59

johanono » Sam 21 Fév 2015 - 19:08 a écrit :
Nombrilist » Sam 21 Fév 2015 - 18:23 a écrit :Il est clair que l'Education Nationale faillit encore à l'une de ses missions.
Mais on en revient à une difficulté que j'ai souvent soulevée : est-ce à l’Éducation nationale de dispenser des cours de contraception aux jeunes filles ?

Dès qu'un problème de société apparaît, beaucoup de gens proposent que l’Éducation nationale soit chargée de résoudre ce problème. Ainsi faut-il désormais faire à l'école de la prévention à la sécurité routière, de la prévention des MST, des cours de contraception, des cours de diététique, etc. Mais ce faisant, on assigne à l’Éducation nationale une mission qui n'est pas sa mission première !
Je vais répéter ce que j'ai déjà une dizaine de fois: le Ministère s'appelle "Education Nationale" et non pas "Enseignement National". ça veut bien dire ce que ça veut dire, il me semble. Eduquer les enfants sur la sexualité, les dangers de l'IVG, ce que ça veut dire que d'avoir un enfant, les MST, la sécurité, le bien-manger, l'hygiène, etc, c'est primordial. Si on avait une éducation nationale digne de ce nom, on en retirerait des bénéfices immenses pour la société, à la fois dans le social et en matière économique (des gens mieux éduqués ont moins de soucis de santé, par exemple).

Avatar du membre
El Fredo
Messages : 26459
Enregistré le : 17 févr. 2010, 00:00:00
Parti Politique : En Marche (EM)
Localisation : Roazhon
Contact :

Re: IVG: faut-il obliger les femmes à réfléchir sept jours ?

Message non lu par El Fredo » 21 févr. 2015, 21:33:45

Dans tous les pays développés il y a des cours d'éducation sexuelle à l'école. Et comme le dit très justement signora, l'endroit le plus évident pour trouver des jeunes à qui s'adresser c'est bien l'école. On ne va pas les convoquer au planning familial une fois les cours finis au nom d'une vision ultra-restrictive de la mission éducative de l'Etat.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

Avatar du membre
politicien
Site Admin
Messages : 34347
Enregistré le : 30 août 2008, 00:00:00
Compte Twitter : @LActuPolitique

Re: IVG: faut-il obliger les femmes à réfléchir sept jours ?

Message non lu par politicien » 31 mars 2015, 13:20:24

Bonjour,
Une « punition », une « humiliation », une « torture ». Ces mots reviennent à de très nombreuses reprises dans les témoignages recueillis par Le Monde.fr à propos du délai de réflexion de sept jours prévu entre les deux rendez-vous médicaux préalables à une interruption volontaire de grossesse. Sa suppression a été votée par les députés de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale lors de l’examen du projet de loi sur la santé, jeudi 19 mars.

Le texte sera débattu en séance publique à partir du mardi 31 mars. Nul doute que cette réforme, réclamée de longue date par les féministes mais combattue notamment par l’Eglise, sera à nouveau discutée en séance. La droite s’est émue que soit remis en cause « l’équilibre de la loi Veil » de 1975.

Lire aussi : IVG : le délai de réflexion obligatoire supprimé

Près de 70 femmes confrontées à cette expérience ont répondu sur Lemonde.fr. Cet échantillon, qui n’a évidemment pas de valeur représentative, se dit en majorité favorable à la suppression du délai de réflexion obligatoire. La plupart l’ont mal vécu. Pour Stéphanie Jeantet, 38 ans, ce fut « un véritable calvaire ». « Même si tu es sûre de ton choix, ces jours d’attente sont propices aux questionnements, à la culpabilité, tu ne peux pas y échapper », ajoute-t-elle.

Cette période est décrite comme une souffrance supplémentaire dans un moment déjà difficile. « Le délai de réflexion imposé n’a rien changé à ma décision, qui était complexe à prendre mais déjà arrêtée », témoigne une jeune femme qui souhaite rester anonyme.Ce furent des journées « d’insupportable attente, où l’angoisse, la culpabilité et la sensation d’emprisonnement m’ont oppressée au-delà du descriptible », poursuit-elle.

« Le délai paraît bref et pourtant il n’a consisté qu’en une attente interminable pour la jeune fille isolée et anxieuse que j’étais, renchérit Agnès Mathieu, 40 ans. Je guettais à chaque instant les nouveaux développements dans mon corps d’une grossesse accidentelle que j’avais pourtant tout fait pour éviter, chaque jour rendant plus douloureuse la décision inéluctable. »

(...)

« C’était comme si la loi me disait : tu es sûre ? Tu es sûre ? », résume Justine (qui n’a pas souhaité donner son nom de famille), 25 ans. « Je l’avais perçu à l’époque, et aujourd’hui encore, comme une ingérence moralisatrice dans la mise en œuvre d’une décision que j’avais déjà prise après mûre réflexion, affirme Chantal, 58 ans. Y a-t-il une autre justification à ce délai ? Aurions-nous (les femmes) une telle cervelle de moineau que nous irions à une première visite médicale “pour voir”, et qu’il suffirait d’une petite semaine pour nous faire changer d’avis ? » Beaucoup suggèrent que le délai soit rendu optionnel.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr
Qu'en pensez vous ?
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

Répondre

Retourner vers « Société »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré