A quelques jours des élections départementales, probablement soucieux de contenir le vote en faveur du FN dans les campagnes françaises, Valls et ses ministres annoncent donc une série de mesures en faveur de la ruralité.Manuel Valls présente une série de mesures en faveur de la ruralité
Présents au Salon de l'agriculture le 23 février dernier, le premier ministre Manuel Valls et le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, entre autres, seront à Laon vendredi pour un conseil interministériel consacré à la ruralité.
Le premier ministre souhaite lutter contre le sentiment d'abandon des campagnes. En déplacement à Laon, il annonce la montée en puissance des maisons des services publics et de santé, ainsi que la fin des «zones blanches» où les télécommunications mobiles sont difficiles voire impossibles.
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On pourra bien sûr s'interroger sur la sincérité d'un gouvernement qui semble subitement se soucier des difficultés qui touchent nos zones rurales... Mais passons sur ce point, et analysons concrètement les mesures proposées. Et là, il y a de quoi être déçu.
En effet, c'est bien gentil de s'inquiéter de la disparition des services publics, de promettre des "maisons de services publics", mais avec quel argent ? Le souci de maintenir les services publics en milieu rural est assez contradictoire avec la politique d'ouverture à la concurrence et avec la politique de réduction des déficits...
La difficulté de l'accès aux soins est identifiée comme étant un souci important dans nos campagnes. C'est bien. Mais là encore, c'est bien gentil de promettre des maisons médicales : les élus locaux n'ont pas attendu Valls pour en créer, et puis, si on ne forme pas assez de médecins, et si on ne remet pas en cause leur liberté d'installation, alors on ne trouvera jamais assez de médecins pour exercer dans lesdites maisons de santé...
Quant à Internet, c'est un vieux sujet... Cela fait des années qu'on parle de supprimer les zones blanches (ou grises, je ne sais pas trop), mais rien ne change...