Près de six Français sur dix estiment que les demandeurs d’emploi pourraient trouver s’ils le voulaient vraiment…

[Adeline]

Une majorité de Français (58%) est d’accord avec l’affirmation selon laquelle « les chômeurs pourraient trouver du travail s’ils le voulaient vraiment », et 20% sont même « tout à fait » d’accord avec cette idée (38% sont « plutôt » d’accord). Le clivage politique est cependant très prégnant sur cette question, car si les sympathisants de droite et d’extrême droite se disent très majoritairement d’accord (respectivement 72% des sympathisants UMP et 73% des sympathisants FN), ce n’est pas le cas à gauche (seuls 36% des sympathisants du Front de Gauche et 41% des sympathisants du PS sont d’accord) et seule un peu plus de la moitié des sympathisants du MoDem (52%) approuvent cette affirmation. La proportion de Français « tout à fait d’accord » avec l’idée que les chômeurs pourraient trouver à condition de vraiment le vouloir varie aussi selon l’âge, et alors que 25% des moins de 35 ans sont « tout à fait d’accord », seuls 14% des 65 ans et plus émettent un avis aussi catégorique sur cette question.

:cliquer ici:

Et vous, qu'en pensez vous ?

[Nombrilist]

On a donc 58% de kons en France. Et ça monte à environ 63% parmi les gens qui ont un emploi.

[Golgoth]

Aux erreurs de sondage près, je suis rassuré quand à l'avis des personnes de plus de 65 ans, bravo messieurs dames. Pour le reste, voilà bien un sondage qui entre en plein dans la manipulation médiatique quotidienne qui vise à nous montrer que les modèles allemands ou anglais sont meilleurs.

[Nombrilist]

"Aux erreurs de sondage près, je suis rassuré quand à l'avis des personnes de plus de 65 ans, bravo messieurs dames."

Pluzin ! Tout à fait d'accord !

[Narbonne]

On a donc 58% de kons en France. Et ça monte à environ 63% parmi les gens qui ont un emploi.

et à 72% à l'UMP et 73% au FN.

[Agatha kh]

Certes, ils pourraient trouver un emploi, mais avec quel salaire ?
Bien souvent, les chômeurs ont plus intérêt à rester au chômage, au moins un temps, parce qu'ils seraient perdants en prenant un job mal rémunéré : essence, garde d'enfants.

[Golgoth]

Sinon il y a toujours la possibilité de casser à la masse des enceintes de réacteurs EPR pour les recouler puis les laisser aux suivants pour qu'ils les recassent. On devrait imposer ça à ces feignasses pour les occuper.

[johanono]

En effet, cette idée que les chômeurs pourraient trouver du boulot s'ils le voulaient vraiment est assez répandue chez les Français. Mais on s'en doutait déjà. Ce sondage ne nous apprend donc rien de plus que ce qu'on savait déjà.

Sans doute existe-t-il des cas sociaux qui ont un gros poil dans la main et qui cherchent du boulot en priant le bon dieu de ne pas en trouver. Ces gens-là existent, il ne faut pas le nier. Mais il y a aussi de nombreux chômeurs qui ne demandent qu'à travailler.

[Nombrilist]

Les seconds sont surement 10 fois plus nombreux que les premiers.

[johanono]

Ils sont probablement plus nombreux, mais la proportion exacte reste difficile à déterminer. Parce que c'est très subjectif. Comment déterminer avec précision si un chômeur cherche vraiment du boulot ou pas ? Comment déterminer si les personnes concernées, qui disent pourtant chercher du boulot, mettent vraiment tout en œuvre pour cela ? Distinguer les chômeurs qui cherchent du boulot et ceux qui n'en cherchent pas est assez manichéen, car la frontière entre les deux catégories est parfois assez floue en pratique.

Par exemple, je connais quelques personnes, faiblement qualifiées, et qui cherchent du boulot. Ces personnes-là se contentent d'envoyer quelques CV par la Poste, en attendant qu'on veuille bien leur répondre, et sans jamais aller démarcher directement l'employeur. Ce ne sont probablement pas des méthodes très efficaces pour chercher du boulot. Alors faut-il les classer dans la catégorie des chômeurs qui cherchent vraiment du boulot ou dans la catégorie des chômeurs qui ne cherchent pas activement du boulot ?

Une de ces personnes avait trouvé du boulot, mais a refusé parce que c'était à 35 km de chez elle. Trop loin, paraît-il, alors qu'elle avait une voiture, et que nous sommes en campagne. Faut-il la classer dans la catégorie des chômeurs qui ont indûment refusé un emploi ?

Des cas comme ça, il y en a plein. Certains jugeront que les personnes citées sont des feignants, des parasites. D'autres auront un jugement différent. Des gens qui vivent des allocations en ne faisant absolument rien pour chercher du boulot, cela existe probablement, mais c'est plus rare.

[Nombrilist]

Comment tu démarches "directement" un employeur ?

"Faut-il la classer dans la catégorie des chômeurs qui ont indûment refusé un emploi ?"

La loi tranche déjà là-dessus il me semble. Donc, on doit y trouver la réponse.

[johanono]

"Comment tu démarches "directement" un employeur ?"

Et bien on se rend sur place pour demander à rencontrer le responsable du recrutement et/ou pour y laisser un CV en mains propres. Ou bien on téléphone, et on re-téléphone. Un employeur, c'est un peu comme une nana : il faut le harceler, le relancer, pour qu'à la fin, il soit séduit et se laisse faire.

[Ramdams]

Un employeur, c'est un peu comme une nana : il faut le harceler, le relancer, pour qu'à la fin, il soit séduit et se laisse faire.

Pas sûr que cela fonctionne, au moins en France, cela risque plus d'agacer l'employeur que lui plaire. Tenter le tout pour le tout n'est pas une mentalité très française. Comme je l'ai dit dans un autre topic, aux États-Unis les chômeurs n'ont aucune gêne à demander au premier venu s'il a du travail à lui proposer. C'est plus délicat en France où on a "peur" de déranger, d'être impoli...

Sinon, le sondage me fait encore un peu désespérer de la mentalité française. On leur a fait croire qu'il existait un million de postes non pourvus en France mais ils n'ont pas compris que les postes en question concernent des branches très spécifiques.

Quant à réserves les aides sociales aux plus pauvres, c'est une incitation à rester pauvres. Je préférerais que le montant des aides diminue mais que le nombre de bénéficiaires augmente. Il y a en effet beaucoup de prestations, notamment en nature, qui disparaissent du jour au lendemain, au moment où n'est plus officiellement classé comme "chômeur". La progressivité des aides me paraît une évidence.

[Nombrilist]

"Sinon, le sondage me fait encore un peu désespérer de la mentalité française. On leur a fait croire qu'il existait un million de postes non pourvus en France mais ils n'ont pas compris que les postes en question concernent des branches très spécifiques."

Et même si c'était vrai, on a 6 ou 7 millions de chômeurs. Même mon fils de 5 ans est capable de conclure.

[racaille]

Salut !

A chaud je dirais qu'il est extrêmement vicieux de ne retenir que le critère d'indolence dans les raisons du du chômage de masse.
D'ailleurs à mon sens, si indolence il y a, elle est plus une conséquence qu'une cause. Et la cause on la connait, c'est le chômage structurel dont les détenteurs du capital ont besoin pour faire exploser le code du travail à la dynamite (quoique pas besoin de dynamite ; à la lime à ongle, depuis plus de trente ans, ça marche aussi). Personnellement je peux comprendre la perte de motivation après l'envoi de 200 CV restés sans réponse. La recherche de travail serait peut-être plus fructueuse si l'Etat français consentait à libéraliser l'usage (productif !) des amphétamines.

Traiter quelqu'un de fainéant revient en creux à affirmer à tous ceux qui veulent bien l'entendre que nous, on ne l'est assurément pas ! On se rassure comme on peu.

NB : Je ne suis pas essentialiste mais pour le fun, si l'essence du français existe alors elle pue la mesquinerie.