Les jeunes adoptés ont des résultats scolaires moins bons que leurs frères et soeurs nés au sein des familles adoptives, en raison des problèmes de santé ou de maltraitance qu'ils ont pu connaître antérieurement, selon une étude publiée jeudi.
Réalisée d'avril 2013 à avril 2014 par Enfance et Familles d'adoption (fédération d'associations départementales), cette étude présentée lors d'un colloque, jeudi à Paris, conclut cependant que ces enfants ont "une insertion sociale comparable" à leur fratrie d'adoption.
Elle concerne le parcours scolaire, l'adaptation sociale et la qualité de vie de 1.450 jeunes de 15 à 30 ans. 83% sont des adoptés (nés en Amérique latine, Afrique, Asie, France et Europe de l'Est) et 17% les enfants biologiques de la famille.
Sur cet échantillon, 32% des adoptés sont concernés par au moins un problème de santé (séquelles de malnutrition ou de traitements médicaux, hospitalisation de plus d'un mois ou handicap mental), contre 11% des "biologiques". Ces problèmes concernent davantage les enfants nés en Europe de l'Est et en France, mais moins ceux nés en Asie.
Enfants adoptés: une étude souligne l'impact des conditions de vie antérieures
Enfants adoptés: une étude souligne l'impact des conditions de vie antérieures
- Baltorupec
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Re: Enfants adoptés: une étude souligne l'impact des conditions de vie antérieures
Au delà de ça, cela fait belles lurettes que des équipes de scientifiques ont montré l'aspect héréditaire du stress, aspect héréditaire au delà de l'éducation. Il me semble que c'est du à l'épigénome, mais là, Nombrilist sera plus à même de le dire.
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- Nombrilist
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Re: Enfants adoptés: une étude souligne l'impact des conditions de vie antérieures
Il y a l'hérédité comme facteur, c'est clair. Les gènes font ce que nous sommes. Ensuite, il y a aussi les 9 mois passés dans le ventre de la mère. Par exemple, si la mère stresse fortement pendant ces 9 mois, des études ont suggéré que la probabilité de l'apparition de l'autisme augmente. C'est peut-être là qu'intervient l'épigénétique (c'est à dire la suppression de l'expression de certains gènes par des enzymes qui ajoutent des molécules sur les bouts d'ADN à réprimer). La "méthylation" pour ceux à qui ça parle, c'est à dire l'ajout d'un groupement méthyl (-CH3) sur des nucléotides. Ensuite, il y a l'acquis au cours de l'enfance. A partir de là, il faut ajouter comme facteur la plasticité du développement du cerveau et le réarrangement des connexions nerveuses en fonction des expériences subies, comme montré récemment par des chercheurs chez la souris.
- Baltorupec
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Re: Enfants adoptés: une étude souligne l'impact des conditions de vie antérieures
Merci Nombrilist .
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Re: Enfants adoptés: une étude souligne l'impact des conditions de vie antérieures
Ce qui implique aussi que le milieu et l'environnement social ont aussi une influence sur les résultats scolaires. Tiens ça me rappelle le film "Un fauteuil pour deux".
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