Dans le patio, la psychologue de la structure, Anna Cullotta, serre deux femmes voilées dans ses bras. Non loin, trois enfants, avec aux pieds les chaussures en plastique distribuées à la descente du bateau, improvisent une partie de baby-foot avec un bénévole.
«Pour nous, le naufrage de mercredi a été le plus tragique et le plus poignant de tous, car parmi les victimes et les disparus figurent de nombreux enfants», confie Mme Cullotta à l’AFP.
Et de raconter l’histoire de cette jeune Syrienne qui cherchait à rejoindre son mari en Suède avec leur fils et qui a vu l’enfant se noyer.
«Elle est partie avec l’idée d’un avenir, pleine d’espoir, puis le drame. Elle a appelé son mari pour lui annoncer la nouvelle et depuis elle est dévastée, elle ne parle plus», confie la psychologue.
Face à un «fardeau psychologique et émotionnel» supplémentaire, ces survivants ont besoin d’aide, ajoute-t-elle.
Ces gens fuient pour une vie meilleure, au prix de leurs vies et de celle de leurs proches ... et on lit encore souvent "qu'on les renvoie chez eux, on n'a pas besoin d'eux !" Sauf que eux ont terriblement besoin de nous ...
Ne trouvez vous pas que le respect de la vie humaine n'a plus grand sens dans nos contrées où on ne manque de rien ?