L'alcool, le tabac et les drogues coûtent plus de 250 milliards d'euros par an

[politicien]

Bonjour,

Un rapport de l'Observatoire français des drogues et toxicomanies estime que le tabac et l'alcool coûtent chacun plus de 120 milliards d'euros aux finances publiques.

Le coût social des drogues licites ou illicites s'élève en France à près de 250 milliards d'euros par an, estime l'économiste Pierre Kopp dans une étude effectuée pour l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). Ce rapport évalue le coût des vies humaines perdues ou handicapées à cause de l'usage du tabac, de l'alcool et des drogues illicites, des comportements antisociaux, des violences et de la perte de production liés à cet usage, ainsi que les dépenses publiques de prévention, de répression et de soins.

Le coût social de l'alcool et celui du tabac sont à peu près équivalents, soit 120 milliards d'euros chacun, suivi de très loin par celui des drogues illicites (8,7 milliards d'euros), conclut-il à partir de données relatives à l'année 2010. Néanmoins, le coût social par «consommateurs à problèmes» est beaucoup plus élevé pour l'alcool (31.688 euros) que pour le tabac (8959 euros). Les drogues illicites représentent elles un coût social important s'il est rapporté au nombre de consommateurs, proche de celui de l'alcool (28.953 euros). Le rapport souligne d'ailleurs que le coût global des drogues pour les finances publiques «est élevé» (1,1% du PIB).

(...)

En 2010, les dépenses nettes de l'État liées aux drogues se sont élevées à 22 milliards d'euros, dont près de cinq milliards pour l'alcool, près de 15 milliards pour le tabac et plus 2,3 milliards pour les drogues illicites. Cela représente 5,8% des dépenses publiques, soit près d'un tiers du déficit budgétaire.

La taxation ne résout rien
Le «coût externe» de l'alcool, c'est-à-dire l'ensemble des coûts inintentionnels (perte de vie, perte de qualité de vie, perte de production...) qui frappent les consommateurs de drogues et leurs proches, est beaucoup plus élevé que celui du tabac «bien que le nombre des décès par le tabac soit plus important que ceux engendrés par l'alcool», note le rapport. En cause: les décès dûs à l'alcool interviennent de manière plus précoce que ceux liés au tabac (63 ans contre 71 ans).

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Figaro.fr

Qu'en pensez vous ?

[johanono]

Toujours ces études bidons !

[politicien]

Est-ce que tu peux développer ta pensée johanono ?

[Adeline]

en fait, pense que c'est surtout que les taxes sur le tabac rapportent de moins en moins. En effet, plus le tabac est taxé, plus le marché parallèle se développe. Maintenant, pourquoi l'état ne prend t-il pas en charge les frais de sevrage du tabac, comme il le fait pour la drogue ou l'alcool (50€ par an, c'est l'équivalent de rien puisqu'un traitement complet s'étale sur plusieurs mois) ? C'est peut être que le tabagisme rapporte encore pas mal

[johanono]

@ Politicien :

Je parle de ces études bidons qui nous expliquent que tel ou tel phénomène coûte tant de milliards chaque année.

Par exemple, il y a quelques semaines, tu avais évoqué une étude similaire, sur le coût supposé de la pollution : http://actu-politique.info/la-pollution ... =pollution. Je crois qu'il y a d'autres exemples.

Je me demande toujours comment les auteurs de ces études s'y prennent pour évaluer le coût de phénomènes dont les conséquences sont en réalité très complexes à appréhender. Et on ne m'empêchera pas de penser que le calcul se fait un peu au doigt mouillé.

[El Fredo]

Je suppose que c'est parce que tu as étudié attentivement les méthodologies de ces études que tu te permets de les qualifier de bidon. Dans le cas contraire c'est de la critique purement gratuite sans le moindre fondement scientifique.

Ah pardon, au temps pour moi, tu as donné la réponse à ma question dans ton dernier paragraphe

[mordred]

Tout ça c'est un peu comme les tarifs des chambres d'hôpitaux affichées sur les portes ! La journée : 1000 € ! Qui que quoi ? 1000 € la bouffe souvent infecte ? 1000 € les salaires et charges des deux ou trois personnes qui côtoient la chambre ? (ménage, infirmière, interne à la c.....) Qu'est ce qu'il reste ? L'hôpital en lui même. Pas toujours économique le CHU ! La porte d'entrée de celui de Brest est suivie d'un long couloir de verre de plusieurs dizaines de mètres de long. L'architecte et celui qui a signé le bon de commande en prison !

L'alcool, le tabac, ça coûte cher. OK. N'oublions cependant pas qu'en 15 ans, les 20 cigarettes sont passées de 10 à 50 francs ! De qui se moque-t-on ?!!!

[johanono]

Je suppose que c'est parce que tu as étudié attentivement les méthodologies de ces études que tu te permets de les qualifier de bidon. Dans le cas contraire c'est de la critique purement gratuite sans le moindre fondement scientifique.

Ah pardon, au temps pour moi, tu as donné la réponse à ma question dans ton dernier paragraphe

Et je maintiens qu'il y a une grosse part d'arbitraire dans cette étude.

Comment déterminer si telle ou telle maladie est liée à l'alcool ? Il y a des fois où c'est évident (par exemple, une cirrhose du foie). Mais il y a beaucoup d'autres fois où on ne sait pas vraiment. A partir de quand y a-t-il alcoolisme ? Et puis dans quelle mesure la consommation d'alcool du patient a pu lui provoquer telle ou telle maladie (sachant de toute façon que les médecins ne peuvent pas deviner la consommation d'alcool de leur patient, qui leur dit ce qu'il veut à ce sujet) ? Il paraît aussi que le tabac peut favoriser des cancers autres que le cancer du poumon ou de la gorge : alors par exemple, comment savoir si un cancer du sein survenant chez une fumeuse est lié ou non au tabagisme ? Je viens de voir récemment que le tabagisme peut favoriser le suicide. Est-ce que c'est intégré dans leur étude ? Si un fumeur fait une tentative de suicide et reste hospitalisé plusieurs semaines, comment vont-ils s'y prendre pour déterminer l'influence du tabac sur le passage à l'acte ? Bon courage...

La vérité, c'est qu'il impossible de répondre précisément et objectivement à toutes ces questions. L'alcool, le tabac, les drogues, c'est mal, et puis ça cause des problèmes de santé. Tout ça, on le sait déjà. Mais il est impossible de quantifier objectivement leur coût financier.

[El Fredo]

Tu as lu leur méthodologie ? Non ? Alors ton analyse c'est du vent. Et ça c'est la réponse standard qu'un scientifique ferait à l'un de ses pairs, quelles que soient les considérations personnelles.

[Nombrilist]

Pour la méthodologie, c'est ici: http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/eisxpkv9.pdf

On note qu'une année de vie humaine a une valeur monétaire très précise: 115 000 euros.

Et également: "Les recettes de taxation sont inférieures au « coût des soins » (respectivement 8,5 et 25,9 milliards d’euros)."

[johanono]

J'ai lu leur laïus, et je maintiens que leur estimation est pour le moins arbitraire, pour ne pas dire bidon.

Tout d'abord, je lis ceci :

Trois commentaires, dépassant le simple rappel des choix méthodologiques et des limites imposées par les
données, sont nécessaires pour éclairer les résultats. Premièrement, il convient d’expliquer pourquoi le montant du coût social des drogues, calculé en France pour l’année 2010 est beaucoup plus élevé que celui obtenu dans les évaluations précédentes. On constate en effet,
qu’entre l’estimation faite en 2006 et portant sur l’année 2000 et la présente estimation (2015) consacrée à 2010,
le coût social des drogues a été multiplié par trois.

Bref, selon la méthodologie retenue, l'estimation varie du simple au triple... Ils sont tout scientifiques, ces gens-là, ou bien ?

En conséquence, l’augmentation spectaculaire du « coût social » des drogues entre 2006 et 2010 s’explique par
l’amélioration de nos connaissances épidémiologiques et par les modifications des paramètres de calculs et non
par un changement négatif majeur du paysage des drogues en France.

Oui, c'est un peu comme le chômage : si on change l'outil statistique, on obtient des résultats différents...

Les soins des pathologies engendrées par les drogues se divisent entre les soins remboursés par le système de
sécurité sociale et les soins non remboursés. Les soins non remboursés constituent des coûts privés et ne sont
pas comptabilisés dans le coût externe. Les coûts remboursés par les régimes obligatoires affectent les finances
publiques.
Les chiffres sur les coûts par pathologies engendrées par l’alcool proviennent des données sur les dépenses
annuelles moyennes en euros par personne en affection de longue durée (ALD) selon la pathologie fournies par
l’assurance maladie pour l’année 2009. Le coût des soins pour les pathologies engendrées par le tabac est tiré de
Kopp et Fenoglio (2006)

Je maintiens ce que j'ai dit : il faudra qu'on m'explique comment savoir avec certitude si telle ou telle maladie est vraiment due à la consommation d'alcool ou de tabac.

[Nombrilist]

Ce sont les études épidémiologiques qui répondent à cette question. D'où la modification de l'estimation des coûts au fil des ans: les nouvelles études épidémiologiques permettent de cerner plus précisément l'ampleur des dégâts de l'alcool et des drogues sur la santé humaine. Fort est de constater que jusqu'à maintenant, ces dégâts étaient sous-estimés.

[karoline]

Bonjour,

Un rapport de l'Observatoire français des drogues et toxicomanies estime que le tabac et l'alcool coûtent chacun plus de 120 milliards d'euros aux finances publiques.

Le coût social des drogues licites ou illicites s'élève en France à près de 250 milliards d'euros par an, estime l'économiste Pierre Kopp dans une étude effectuée pour l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). Ce rapport évalue le coût des vies humaines perdues ou handicapées à cause de l'usage du tabac, de l'alcool et des drogues illicites, des comportements antisociaux, des violences et de la perte de production liés à cet usage, ainsi que les dépenses publiques de prévention, de répression et de soins.

Le coût social de l'alcool et celui du tabac sont à peu près équivalents, soit 120 milliards d'euros chacun, suivi de très loin par celui des drogues illicites (8,7 milliards d'euros), conclut-il à partir de données relatives à l'année 2010. Néanmoins, le coût social par «consommateurs à problèmes» est beaucoup plus élevé pour l'alcool (31.688 euros) que pour le tabac (8959 euros). Les drogues illicites représentent elles un coût social important s'il est rapporté au nombre de consommateurs, proche de celui de l'alcool (28.953 euros). Le rapport souligne d'ailleurs que le coût global des drogues pour les finances publiques «est élevé» (1,1% du PIB).

(...)

En 2010, les dépenses nettes de l'État liées aux drogues se sont élevées à 22 milliards d'euros, dont près de cinq milliards pour l'alcool, près de 15 milliards pour le tabac et plus 2,3 milliards pour les drogues illicites. Cela représente 5,8% des dépenses publiques, soit près d'un tiers du déficit budgétaire.

La taxation ne résout rien
Le «coût externe» de l'alcool, c'est-à-dire l'ensemble des coûts inintentionnels (perte de vie, perte de qualité de vie, perte de production...) qui frappent les consommateurs de drogues et leurs proches, est beaucoup plus élevé que celui du tabac «bien que le nombre des décès par le tabac soit plus important que ceux engendrés par l'alcool», note le rapport. En cause: les décès dûs à l'alcool interviennent de manière plus précoce que ceux liés au tabac (63 ans contre 71 ans).

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Figaro.fr

Qu'en pensez vous ?

Que cela ne sert à rien de faire le calcul, mais qu'il serait plus judicieux de se poser la question à savoir pourquoi autant de français se détruisent la santé en se droguant ......... Les drogues ont toujours fait partie de la vie de l'homme, c'est ainsi ..........

[Nombrilist]

"Que cela ne sert à rien de faire le calcul, mais qu'il serait plus judicieux de se poser la question à savoir pourquoi autant de français se détruisent la santé en se droguant"

En général, l'Homme commence à fumer ou à boire à un âge où son cerveau est en veille (adolescence), histoire de faire comme les grands. Ensuite, il a beau savoir qu'il se ruine la santé, c'est trop tard: la dépendance est installée. Nous réussirons le jour où nos jeunes cerveaux en veille n'essaieront plus d'imiter les grands de ce point de vue.

[Naudeon]

Comme quoi un changement de mode de vie vaudrait mieux que le meilleur des plans économiques