La multiplication des marches blanches, symptôme d'un malaise

[politicien]

Bonjour,

Depuis la première marche blanche organisée en 1996, ce phénomène se multiplie et se distingue clairement d'autres rassemblements publics plus traditionnels. Au risque de faire primer l'émotion sur la revendication.

Deux jours après l'accident de car en Gironde qui a fait au moins fait 43 morts, les habitants des communes endeuillées par ce drame ont marché dimanche pour rendre hommage aux disparus. À plusieurs centaines de kilomètres de là, au même moment, des centaines de personnes défilaient en mémoire de Rémi Fraisse, ce jeune écologiste de 21 ans, tué il y a un an sur le site du barrage controversé de Sivens. Ces moments de recueillement collectifs sont désormais courants en France.

Fin avril, près d'un millier de personnes se mobilisaient pour Aurélie Châtelain, tuée dans le Val-de-Marne par Sid Ahmed Ghlam. En mai dernier, une marche avait été organisée dans les rues de Trappes pour rendre hommage à Moussa, un jeune garçon de 14 ans victime d'un tir à l'arme automatique en pleine rue. Début juillet, des centaines de personnes marchaient pour Hervé Cornara, tué dans l'attentat de Saint-Quentin-Fallavier.

La marche blanche est devenue la réponse quasiment systématique, presque rituelle, à un fait divers qui a choqué l'opinion. «On est dans la puissance de l'émotion, de l'affect», explique Christian Godin, philosophe et maître de conférences à l'université Blaise-Pascal.

(...)

Cette communion populaire à un choc émotionnel montre vite ses limites. «La marche blanche est le symptôme d'un malaise. Elle est quelque part le signe d'une société en crise», note le philosophe. «L'émotion nous place dans une posture passive assez inquiétante, contrairement à une protestation porteuse de revendications. Elle peut être le signe qu'un peuple en a terminé avec son histoire violente, qu'il n'est plus capable de se désigner un ennemi commun et de combattre.»

L'intégralité de cet article à lire sur Le Figaro.fr

Qu'en pensez vous ?

[omega95]

C'est pas raciste une marche blanche ?
Que fait SOS racisme ?!!!

[Cheshire cat]

Oui, bon, l'assassinat, c'est pas bien; c'est c.., la mort !
Il me semble qu'on le savait déjà.

[johanono]

Cette communion populaire à un choc émotionnel montre vite ses limites. «La marche blanche est le symptôme d'un malaise. Elle est quelque part le signe d'une société en crise», note le philosophe. «L'émotion nous place dans une posture passive assez inquiétante, contrairement à une protestation porteuse de revendications. Elle peut être le signe qu'un peuple en a terminé avec son histoire violente, qu'il n'est plus capable de se désigner un ennemi commun et de combattre.»

La protestation n'est pas très constructive, elle consiste simplement à dire qu'on n'est pas d'accord avec ce qui se passe, mais elle débouche rarement sur des propositions constructives. Ceux qui protestent sont généralement d'accord pour protester, mais sont rarement d'accord entre eux sur une quelconque alternative.

Certes, les marches blanches deviennent une mode, elles ont quelque chose d'un peu dérisoire et niais. Mais je préfère voir des marches blanches plutôt que des protestations violentes ne débouchant sur rien de concret.

[Cheshire cat]

Elles n'en débouchent pas moins sur "rien de concret".

[albert]

Autrefois on faisait des messes, des processions.

[Golgoth]

Elles aident les gens qui y participent, par un soutien mutuel, c'est déjà ça. C'est comme si je disais qu'une veillée funéraire ne sert à rien si on arrive pas à recussiter le défunt.

[El Fredo]

+1

[mordred]

C'est toujours mieux que d'aller prier des dieux qui n'existent pas !

[Nolimits]

C'est toujours mieux que d'aller prier des dieux qui n'existent pas !

Diderot a dit (et il était pas que bête le garçon !) : "On risque autant à croire trop qu'à croire trop peu"
waouhh...culture !

[Adeline]

La protestation n'est pas très constructive, elle consiste simplement à dire qu'on n'est pas d'accord avec ce qui se passe, mais elle débouche rarement sur des propositions constructives. Ceux qui protestent sont généralement d'accord pour protester, mais sont rarement d'accord entre eux sur une quelconque alternative.

Certes, les marches blanches deviennent une mode, elles ont quelque chose d'un peu dérisoire et niais. Mais je préfère voir des marches blanches plutôt que des protestations violentes ne débouchant sur rien de concret.

Elles aident les gens qui y participent, par un soutien mutuel, c'est déjà ça. C'est comme si je disais qu'une veillée funéraire ne sert à rien si on arrive pas à recussiter le défunt.

Je partage vos points de vue