Dans son livre "'Contre les élections", David Van Reybrouck oppose la démocratie originelle grecque, basée sur le tirage au sort et l'implication de tous les citoyens (une frange limitée de la population ceci-dit), et les révolutions américaines et française, basées sur les élections (encore une fois sur une fange limitée) et voulues, selon lui, comme à la fois aristocratiques et républicaines, mais pas du tout démocratiques.«Nous méprisons les élus, nous vénérons les élections.» Ainsi parle David Van Reybrouck (1), dans un essai récemment paru, Contre les élections. Né en 1971 à Bruges, David Van Reybrouck s’évertue avec un incontestable talent à démontrer «la fatigue de la démocratie occidentale», mais il propose un remède : au lieu de rendez-vous rituels où la population est conviée à déposer un bulletin de vote en faveur de tel ou tel candidat, il défend l’instauration d’un tirage au sort de citoyens qui se verraient légitimés à changer des lois. «Le fonctionnement de nos démocraties use les gens à un rythme effrayant. Nous devons veiller à ce que la démocratie ne s’use pas elle-même», estime-t-il, convaincu que les élections sont un facteur de paralysie de la démocratie. Son credo : non plus seulement le droit de vote, mais le droit à la parole (...)
http://www.liberation.fr/france/2014/03 ... ues_985329
J'avoue que je suis assez convaincu par son argumentaire. Il cite notamment les républiques italiennes (Florence, Venise, Gènes...) où des systèmes complexes étaient utilisés à la Renaissance, mélangeant hasard et votes. Pour lui, la vitalité politique a seulement été forte entre 1946 et 1980 mais depuis le système basé sur les partis et les élections se meurt.
C'est vrai que nous sommes drogués aux élections. Même pour élire des délégués de classe ! Alors que là un système tournant avec tirage au sort serait bien plus pertinent. C'est juste un exemple.
Qu'en pensez-vous ?