« Au début de l'histoire il n'y avait rien, si ce n'est l'espoir fou qu'un jour, avec Allah, demain pouvait être meilleur ». Inscrite sur la page de présentation du site Internet de BarakaCity, cette citation du fondateur de l'association, Idriss Sihamedi, a posé les bases du travail réalisé au cours des sept dernières années.
Bien qu'officiellement créée en 2010, l'association humanitaire islamique, dont le siège est à Courcouronnes, a débuté ses actions dès 2008.
Des allers-retours vers la Syrie et des mouvements d'argent ont attiré l'attention des autorités
Petit à petit, les actions locales comme les maraudes et le soutien aux plus démunis laissent place à des opérations de plus grande envergure. De l'aide aux populations pakistanaises touchées par des inondations en 2010 à l'opération l'Eau c'est la vie en Afrique, BarakaCity multiplie les projets. En 2013, elle vient pour la première fois en aide à la communauté Rohingya en Birmanie. Par la suite, l'association épaulera les habitants de Palestine et de Syrie.
Les allers-retours vers cette dernière destination éveillent les soupçons des autorités. Car si BarakaCity a multiplié les actions humanitaires, elle a également fait l'objet de controverses ces dernières années. Notamment sur le plan financier. Sur 2014-2015, elle revendique 8 MEUR de dons, dont la provenance et la destination interpellent les autorités.
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Qu'en pensez vous ?La nouvelle a été annoncée en 140 signes sur le compte Twitter de l’avocat Karim Achoui. « Le délibéré est violemment tombé, le président de la cour maintient Moussa en détention pour l’instant à cause de la gravité des suspicions », a écrit, mardi, le pénaliste controversé qui, sans être son avocat désigné, a fait le déplacement jusqu’au Bangladesh pour soutenir Moussa Tchantchuing, l’humanitaire de l’association islamique BarakaCity basée à Courcouronnes (Essonne).
Parti pour venir en aide à la communauté Rohingya, le jeune homme de 28 ans a été arrêté le 22 décembre dernier dans le sud du pays et placé en détention à Cox’s Bazar. Les autorités locales le soupçonnent « d’activités suspectes en lien avec le terrorisme » et « d’avoir utilisé une fausse identité ».
« Le dossier est vide, assure son grand frère, George. Ils lui reprochent des activités suspectes mais tout cela est assez large. On n’en sait pas plus. » D’une voix calme et posée, l’aîné de cette fratrie de cinq enfants originaire de Montreuil (Seine-Saint-Denis) revient sur l’engagement de son frère.
« Moussa a toujours été attiré par l’humanitaire. Avant de rejoindre BarakaCity, il avait créé une association baptisée Au cœur de la précarité. Il en a été le directeur et l’association a compté jusqu’à 250 bénévoles. Leur activité consistait à distribuer des repas aux sans-abri. Il leur est arrivé d’en servir jusqu’à 400 par semaine », témoigne George.
«C’était au moins son cinquième voyage dans cette région»
Après cette première expérience, Moussa intègre l’association essonnienne BarakaCity en 2011. « Il voulait partir à l’étranger et les activités de BarakaCity lui permettaient de vivre son rêve. »
Converti à l’islam, le jeune homme — qui s’appelle en réalité Maxime Puemo Tchantchuing — hérite d’un nom musulman, Moussa Ibn Yacoub. « Nous sommes tous chrétiens dans la famille, mon frère est le seul à s’être converti à l’islam, explique son frère. Mais cela n’a jamais posé aucun problème, ni avec mes frères et sœurs, ni avec ma mère. »
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