À Saint-Denis, des riverains font leur «Nuit debout» contre les dealers

[Georges]

Il y a deux ans, dans le but d'écrire un roman, j'ai rencontré plusieurs dealers (qui ne dealaient que du cannabis) dans une banlieue dite sensible. Tous les trois étaient d'accord pour dire que plus les quartiers était calme plus leur "commerce" fonctionnait bien. Qu'ils ne recherchaient pas la confrontation avec la police, bien au contraire. Ils cherchaient la tranquillité. Ils prétendaient qu'ils s'étaient adaptés, et que les "quartiers trop sensibles" étaient malgré ce que croit la plus part des gens, largement surveillés par la police, ils ce sont adaptés et se déplacent dans différentes banlieues des grandes villes. Seuls les gamins qui vendaient de très faibles quantités restaient dans leur quartier, voire leur immeuble.
Mais ces déplacements dans ces banlieues les entrainaient souvent dans des conflits avec des "concurrents", et parfois se terminaient très mal. Devant ses risques de plus en plus fréquents, un bon nombre d'entre eux n'hésitent pas à faire des allées et venues entre leur banlieue et celles de villes petites et moyennes de provinces. C'est une des raisons pour laquelle la vente est répartie sur tout le territoire. Ils ont délaissé les campagnes et les toutes petites villes qui sont commercées par des petits producteurs/vendeurs.

[Jeff Van Planet]

Si les "commerçants" de cannabis menacent et violentent leurs voisins pour qu'ils stockent leur came dans leurs appartements, c'est à cause de l'Etat oppresseur qui les empêche d'exercer leur activité.

en lisant ça je pense que c'est sous entendu que parce que c'est du commerce de cannabis alors ils font des menaces, or si on regarde aux Pays bas, il y a bien des gens qui commercent mais qui ne menacent pas et qui n'insultent pas. Doit-on prendre aussi en exemple ce qui se passe au Colorado? Là non plus pas d'insultes pas de menaces.

Bien entendu les classes les plus modestes et les moins éduquées de la population tombent plus facilement dans la contrebande et le trafique, après il ne faut pas s’étonner que ces population aient un comportement de racaille.


Lire aussi le témoignage de George. Qui se prouve historiquement par la communauté indépendante de Kristiania Copenague: là bas aussi il y avait des gens peu fréquentables et les Hells Angels ont mis les fauteurs de troubles à la porte et aussi au passage la main sur le trafique. Les HA ont fait ça pour les raisons soulevée par George: la guerre n'aide pas le business.


Pour finir: que l'on soit pour ou contre la légalisation n'est pas ici le sujet, mais une chose est sûre: la prohibition traîne derrière elle beaucoup de victimes collatérales.

[Baltorupec]

Je suis d'accord avec ta conclusion, mais néanmoins je ne considérerais pas les dealers comme de simples commerçant, encore qu'il y a une diversité de profils parmi les dealers, mais plus on remonte à la source, plus c'est pourri, un peu comme pour la politique ceci étant.

[El Fredo]

@Jeff : je suis pour la légalisation du cannabis et de son commerce, mais je suis contre le genre de discours angéliste et anti-état que tu tiens ci-dessus. On n'est pas en train de parler de petits commerçants spoliés, mais de réseaux criminels qui alimentent des activités encore moins recommandables (trafic d'armes, proxénétisme, terrorisme, etc). Et puis j'ai rarement vu des commerçants en conflit s'arroser à coup de kalachnikov comme à Marseille. Que ce genre de problème soit causé par la prohibition, on est d'accord, mais je peux te garantir que le genre d'individus qui se livrent actuellement au trafic de shit n'ont rien à voir avec les entrepreneurs qui investiront le marché s'il est légalisé, ces gens-là sont avant tout en recherche de profit facile et de marges juteuses et se rabattront sans doute sur autre chose avec les mêmes méthodes plutôt que de persister dans une activité moins lucrative. Ce qui est cohérent avec l'argument principal de la légalisation, à savoir mettre fin aux activités de ces réseaux criminels en les tapant au portefeuille.

[Georges]

Il y a de grande chance que le jour où le cannabis sera légaliser, parce qu'un jour, il le sera, ceux qui en vendent, vendront de la cocaïne, des armes, de la fausse monnaie...Je doute qu'ayant perdu leur commerce, il retourne dans le droit chemin.

[Nombrilist]

C'est une évidence. Laisser entendre que si aux USA l'alcool n'avait pas été interdit, Al Capone n'aurait jamais existé... comment dire ?

[Jeff Van Planet]

@Jeff : je suis pour la légalisation du cannabis et de son commerce, mais je suis contre le genre de discours angéliste et anti-état que tu tiens ci-dessus. On n'est pas en train de parler de petits commerçants spoliés, mais de réseaux criminels qui alimentent des activités encore moins recommandables (trafic d'armes, proxénétisme, terrorisme, etc). Et puis j'ai rarement vu des commerçants en conflit s'arroser à coup de kalachnikov comme à Marseille. Que ce genre de problème soit causé par la prohibition, on est d'accord,*** mais je peux te garantir que le genre d'individus qui se livrent actuellement au trafic de shit n'ont rien à voir avec les entrepreneurs qui investiront le marché s'il est légalisé, ces gens-là sont avant tout en recherche de profit facile et de marges juteuses et se rabattront sans doute sur autre chose avec les mêmes méthodes plutôt que de persister dans une activité moins lucrative. Ce qui est cohérent avec l'argument principal de la légalisation, à savoir mettre fin aux activités de ces réseaux criminels en les tapant au portefeuille.

Je commence à partir des trois * car avant je n'ai pas grand chose à rajouter.

Bien sur que les "jeunes" qui sont en bas des immeubles ne seront pas ceux qui investiront ou ouvriront les boutiques. on est d'accord. On est d'accord pour dire que leur profil est différent car ces "jeunes" là sont des enfant de classe populaire et n'ont donc rien ou pas grand chose à perdre en ce lançant dans l'illégalité.
Du coup ils apportent aussi leurs codes avec eux.


je pense quand même que certains qui déplacent quelques Kg par semaines seraient facilement tentés à ouvrir leurs boutiques car ils ont les contactes (fournisseurs) et du cash pour pourvoir ouvrir leurs boutiques, mais la majorité sont ceux qui vendent quelques centaines d'euros par jours et ceux là ne pourraient de toutes façons pas ouvrir de boutiques. Bien sûr ils ne seraient qu'une minorité minoritaire.

Du coup je ne vois pas ce qu'il y a d'angélique dans mon discours.