Message non lu
par johanono » 29 juin 2017, 10:13:20
"La France aime les milliardaires"
Rien n'est moins sûr. Ou alors, il faudrait savoir de quelle France on parle. Car il y a, en France, beaucoup de gens comme toi, imprégnés de l'idéologie de lutte des classes, qui ne cessent de fantasmer sur ces méchants patrons qui prennent l'argent des ouvriers, et qui ne rêvent que d'une chose : faire payer les riches.
Ce climat social se répercute sur les politiques publiques. L'ISF l'illustre bien : cet impôt est un non-sens, le bon-sens économique impliquerait de le supprimer, mais aucun gouvernement n'ose le faire, de peur de se faire accuser par l'opinion publique de "faire des cadeaux aux riches". Donc l'ISF perdure, favorisant l'exil fiscal de nombreux contribuables.
Revenons-en plus spécifiquement à l'article. Pour faire leur classement, les auteurs de l'article prennent en compte le patrimoine professionnel des personnes concernées. Ces personnes sont propriétaires de grands groupes, elles sont donc propriétaires d'un patrimoine professionnel très important (actions, parts sociales, etc.), mais la valeur de ce patrimoine reste abstraite : quand on a un patrimoine professionnel de x milliards d'euros, ça veut dire que la valeurs des actions et parts correspondantes est de x milliards d'euros, mais ça ne veut pas dire que les personnes concernées ont cette somme sur leur compte en banque. Il faudrait liquider le patrimoine, c'est-à-dire vendre les titres, pour récupérer de l'argent.
Donc les gens comme toi rêvent de tondre ces affreux milliardaires. Mais concrètement, qu'est-ce qu'on fait ? Faut-il les forcer à vendre leur patrimoine professionnel, et dans ce cas, à qui ? A des fonds de pension ? A de grands groupes étrangers ? Les taxer davantage, c'est prendre le risque de les contraindre à l'exil fiscal : est-ce bien utile ?