Aura-t-on un jour le courage de questionner notre mode de scrutin ?

venez parler des sujets de société qui vous concerne ( drogue, alcool, avortement...)
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asterix
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Re: Aura-t-on un jour le courage de questionner notre mode de scrutin ?

Message non lu par asterix » 27 nov. 2017, 21:10:22

Narbonne a écrit :
27 nov. 2017, 19:08:06
Les systèmes parlementaires n'amènent qu'à des compromis et à l'arrivée un consensus mou. Aucun intérêt.
Par exemple, je serai d'accord pendant 5 ans d'avoir un président écolo et ensuite une autre tendance.
Bonjour les secousses!
Vos mains ont un cerveau: ne les mettez pas dans vos poches

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Narbonne
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Re: Aura-t-on un jour le courage de questionner notre mode de scrutin ?

Message non lu par Narbonne » 27 nov. 2017, 23:52:34

C'est vrai que depuis 25 ans on n'a pas de secousses, on s'enfonce d'année en année
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

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Jean
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Re: Aura-t-on un jour le courage de questionner notre mode de scrutin ?

Message non lu par Jean » 28 nov. 2017, 10:33:41

asterix a écrit :
27 nov. 2017, 21:09:23
Jean a écrit :
27 nov. 2017, 17:15:33


J'ai l'impression que nos guéguerre franco-françaises me semblent picrocholines vu des grands pays...
Oui ben finalement on est d'accord. Et cette guéguerre qui n'accouche de rien existe: c'est pour cela que je juge la société civile française, et sa représentation, inapte à toute forme de démocratie plus avancée, de type "participative", et bien au contraire à une démocratie pâlement représentative mais autoritaire. Autoritaire dans le sens ou le bon sens doit s'imposer, car ce bon sens commun, que je ressentais, jeune, du temps ou nous pouvions encore dire "nous", est devenu disparate, au bénéfice de la singularité des intérêts individuels.

Il fut une époque ou, lorsqu'on lâchait un cailloux, il retombait sur le sol, au constat commun des gens. Aujourd'hui, il parait que les cailloux volent, lévitent, grimpe au ciel, constellent la stratosphère... le sens commun a disparu. Voilà pourquoi la démocratie devient un boulet, pour des gens qui réinvente tout les jours une nouvelle poudre, sur des canons qui tirent à l'envers!!... histoire d'originalité, de nouveauté, de startupisation. Un affaire de style, de fashion week: plus rien ne vaut rien sauf l'allure.
On constate en effet un fort désintérêt des jeunes pour la chose publique.

Faut dire à leur décharge qu'ils ont beaucoup plus de sollicitations ludiques que les anciens pouvaient en avoir.

Cela dit il faut être prudent avec la notion de bon sens, on peut être abusé par des choses qui apparaissent évidentes mais qu'il ne le sont pas.

Par ailleurs la baisse constatée de l'attrait des sciences dans les études des jeunes et la montée en puissance des religions me font peur et me laisse penser que la démocratie est une méthode de moins en moins performante...

Les crises de passion populaire que l'on connait depuis quelques années sont aussi inquiétantes...

Une étude a montré que le QI des français à baisser de 4 point par rapport à l'étranger en 10 ans est-ce bien le moment de favoriser le participatif ?

Enfin est-il sérieux de confier les décisions importantes à un système collectif qui a par définition un QI de 100. Ne vaut-il pas mieux s'appuyer sur un système délégué qui, si on choisit bien ses membres, peut avoir un QI individuel bien supérieur....

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asterix
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Re: Aura-t-on un jour le courage de questionner notre mode de scrutin ?

Message non lu par asterix » 28 nov. 2017, 20:59:22

On est d'accord, j'ai d'ailleurs longuement parlé du problème de la baisse du QI et de l'intérêt pour ce qui est de l'ordre concret, mais aussi d'une baisse de 40% de la capacité d'empathie des gens depuis les années 60 (étude permanente de l'université de Chicago).

On peut noter que le bon sens est étroitement lié au QI, mais aussi à l'acquisition de notion de grande diversité. Or, à notre époque d’hyper-spécialisation, les notions globales et générales souffrent. Bien des jeunes hommes diplômé master 2 sont incapables de remplacer une roue de voiture, alors que c'était par excellence un truc d'homme, et bien des jeunes femmes du même niveau d'enseignement ne savent pas coudre un bouton, alors que c'était valorisant de savoir le faire. Aujourd'hui, ni homme ni femme ne sait coudre un bouton ou changer une roue. Mais pourtant, lorsque l'on met les uns et les autres devant le problème, ils font connaissance avec des incapacités notoires, il font connaissance avec une autre intelligence qu'il n'ont pas: la psychomotricité, le cerveau de la main, l'état de l'être complet, liant la création manuelle à l’intellect.

Alors que la véritable élite du monde est celle là, celle qui fait de se mains ce que conçoit l'esprit, dans un seul et même corps. L’hyper spécialisation rend idiot et ignare, bien que le stade de complexité actuel de la science et de la technique nous oblige à créer des hyper spécialistes brillants dans leur domaine, mais tellement nuls dans le domaine général, domaine général qui contient, bien évidemment, la construction politique et civique du citoyen.

A noter que le retour aux religions, traduit un centrage des gens sur leur nombril: être le préféré de Dieu, la quête du privilège personnel, alors que la religion, c'est exactement le contraire. Certaines religions ont de bons fondements philosophiques, qui nous ont d'ailleurs construits intellectuellement et socialement par le passé. Mais elle ne sont pas reprises pour ce qu'elles véhiculent vraiment, parce que la religion est un très long apprentissage pour en connaitre toutes les finesses. Ce sont des années de questionnement, que les jeunes d'aujourd'hui ignorent totalement, puisqu'il se déclarent fidèle à Dieu du jour au lendemain, comme ils achètent une paire de pompe le jour du black friday, parce que c'est pas cher et que ça fait bien à leur pieds.

Donc, quand on évoque tout cela, est ce vraiment le mode de scrutin le problème? Ou est ce que le problème c'est nous?

Mais je reste fidèle à mon désir de démocratie avancée, avec un peuple intelligent, doué de ses mains, brillant de son cerveau. Tout en le gardant dans un carton au grenier, des fois qu'il puisse un jour servir.
Vos mains ont un cerveau: ne les mettez pas dans vos poches

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