Délires sexistes : suite et pas fin

venez parler des sujets de société qui vous concerne ( drogue, alcool, avortement...)
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Yakiv
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Re: Délires sexistes : suite et pas fin

Message non lu par Yakiv » 07 juin 2019, 19:26:30

Logos a écrit :
07 juin 2019, 06:00:40
Remplacer une injustice par une autre injustice qui décrédibilise en plus le système électoral ?
Oui perso je pense qu'il ne fallait pas imposer cette discrimination positive. Et laisser les changements sociétaux
(bien réels eux aussi) produire leurs effets de façon peut-être plus lente, mais plus saine et viable.

De toute façon l'histoire est un éternel balancier. Les excès du "patriarcat" à l'ancienne ont produit les excès du féminisme.
Qui à leur tour vont produire une réaction inverse si ils ne sont pas rapidement maîtrisés. Là on est en train de préparer
une société non pas de l'égalité, mais de la concurrence et de la défiance des sexes.
Oui enfin toutes les injustices ne se valent pas.
Lorsqu'en 1993, il y avait 35 femmes à l'assemblée nationale sans quota (autant qu'en 1945 par ailleurs), l'injustice était beaucoup plus grande qu'en 2017, lorsque 224 femmes ont été élues à l'assemblée, avec les quotas.

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Yakiv
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Re: Délires sexistes : suite et pas fin

Message non lu par Yakiv » 07 juin 2019, 19:39:13

Nolimits a écrit :
07 juin 2019, 10:17:07
Absolument contre tout quota, dans n'importe quel domaine : ca jettera systématiquement un doute sur la réelle compétence de l'ensemble des femmes : elle est là, par ce que "c'est une femme" ou "parce qu'elle a les compétences" ?
Pour favoriser quelques looseuses qui n'ont comme qualité que d'être des "femmes" pour prétendre à des postes, on va jeter le doute sur toutes celles qui sont compétentes et qui méritent leurs postes.
Et du coup, comment fait-on aussi pour vérifier qu'un homme n'est pas juste là parce que "c'est un homme" et pas "parce qu'il a les compétences" ?
Modifié en dernier par Yakiv le 07 juin 2019, 19:39:33, modifié 1 fois.

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asterix
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Re: Délires sexistes : suite et pas fin

Message non lu par asterix » 07 juin 2019, 19:39:25

Logos a écrit :
07 juin 2019, 06:00:40
Yakiv a écrit :
06 juin 2019, 23:22:39
Après, force est d'admettre, quoi qu'on pense des quotas, que l'homme s'est approprié des fonctions de pouvoir depuis la nuit des temps, parce qu'il avait la force physique de l'imposer et de s'imposer. (On est d'accord là-dessus ?)
Et qu'on a essayé en quelques années de mettre fin à cette pratique multi-millénaire, certes un peu maladroitement peut-être.
Mais à côté de cela, fallait-il vraiment ne rien faire en prétendant hypocritement qu'il n'y a jamais eu aucun problème d'égalité de traitement entre les hommes et les femmes ?
Remplacer une injustice par une autre injustice qui décrédibilise en plus le système électoral ?
Oui perso je pense qu'il ne fallait pas imposer cette discrimination positive. Et laisser les changements sociétaux
(bien réels eux aussi) produire leurs effets de façon peut-être plus lente, mais plus saine et viable.

De toute façon l'histoire est un éternel balancier. Les excès du "patriarcat" à l'ancienne ont produit les excès du féminisme.
Qui à leur tour vont produire une réaction inverse si ils ne sont pas rapidement maîtrisés. Là on est en train de préparer
une société non pas de l'égalité, mais de la concurrence et de la défiance des sexes.
Je plussoie. L'outrance d'une époque prépare l'outrance suivante. C'est d'ailleurs pour cela que le "Centre" (gauche ou droit) gouverne peu souvent, et qu'il est difficile en France de calmer les alternances dévastatrices, de dédoubler les clivages binaires, de trouver la bonne décimale entre 0 et 1.
Mais concernant l'égalité de traitement évoquée par @Yakiv , je crois qu'il y a confusion sur l'interprètation de ces termes par trop de gens. Je ne peux pas comprendre qu'il soit, comme ça de manière brute, insupportable que les footballeuses gagnent moins d'argent que les footballeurs. Dans une économie libérale, et de surcroit de marché, pour ces professions "libérales", que sont ces pratiques sportives, comment peut il être question d'égalité financière: les femmes gagneront très vite autant d'argent, voir plus (et je ne serai pas choqué) que les hommes dans ces domaines, si et seulement si, elles sont capables de générer cet argent, par les droit audiovisuels, par la sponsorisation, par les recettes publicitaires...
Ce que je comprends et approuve parfaitement dans le salariat, ou il est inadmissible qu'une femme gagne moins qu'un homme dans la même entreprise pour une même fonction et une même ancienneté. Mais là, il s'agit d'une dérive ou d'une méprise intellectuelle.
De toute façon, je crois que ces footballeuses sont manipulées au pire, au mieux otages à la fois d'un débat dont elle se fichent pas mal au fond puisque pour elle, seul compte le foot, mais aussi otages d'une récupération de féministes ultras, qui voudraient obtenir des choses qui ne relève pas du droit, mais d'un favoritisme ou d'une discrimination positive qui frise la complainte misérabiliste (les pauvres femmes) absolument lamentable à mes yeux. Toute discrimination positive est une reconnaissance de fait ou un constat d'une infériorité à quelque chose, qu'on le veuille ou non.

Qu'on les laisse donc jouer leur coupe, elles obtiendrons ce qu'elles méritent, sans nos commentaires. Est ce la coupe du monde du féminisme, ou celle du foot?
Vos mains ont un cerveau: ne les mettez pas dans vos poches

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Re: Délires sexistes : suite et pas fin

Message non lu par Jeff Van Planet » 07 juin 2019, 19:43:05

Baltorupec a écrit :
06 juin 2019, 21:59:40
Yakiv a écrit :
06 juin 2019, 21:47:36
Alors notez bien, la prochaine fois que quelqu'un poste un nouveau "délire féministe" sur le topic ad'hoc, vous me trouverez en train de répondre "on s'en fout, les gens ont bien le droit de penser ce qu'ils veulent".
Sauf que la tu parles d'une opinion personnelle. Finkelkraut n'a jamais dit qu'il ne fallait pas regarder le football féminin ou que le foot féminin, il dit juste qu'il n'a pas envie de regarder du football féminin.

[...]
Très bien résumé. :ok:
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

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Nolimits
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Re: Délires sexistes : suite et pas fin

Message non lu par Nolimits » 07 juin 2019, 20:06:18

Yakiv a écrit :
07 juin 2019, 19:39:13
Nolimits a écrit :
07 juin 2019, 10:17:07
Absolument contre tout quota, dans n'importe quel domaine : ca jettera systématiquement un doute sur la réelle compétence de l'ensemble des femmes : elle est là, par ce que "c'est une femme" ou "parce qu'elle a les compétences" ?
Pour favoriser quelques looseuses qui n'ont comme qualité que d'être des "femmes" pour prétendre à des postes, on va jeter le doute sur toutes celles qui sont compétentes et qui méritent leurs postes.
Et du coup, comment fait-on aussi pour vérifier qu'un homme n'est pas juste là parce que "c'est un homme" et pas "parce qu'il a les compétences" ?
Tout simplement parce qu'il n'y a pas de quota pour les hommes.

Quand une femme est à un poste important, actuellement, on ne se pose pas de question : c'est que c'est (certainement) la personne la plus compétente pour être là. Le jour où il y aura des quotas, il y aura forcément un doute. (la question sera : c'est une "quota" ?)
Voire pire : quand elle fera une conn***, ce sera facile de dire "hey, normal, ça devait être une "quota", tu t'attendais à quoi ?". Ce qui est encore pire pour les femmes dans leur globalité :ça renforce la discrimination potentielle.

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Re: Délires sexistes : suite et pas fin

Message non lu par Nolimits » 07 juin 2019, 20:13:35

asterix a écrit :
07 juin 2019, 19:39:25
Logos a écrit :
07 juin 2019, 06:00:40
Yakiv a écrit :
06 juin 2019, 23:22:39
Après, force est d'admettre, quoi qu'on pense des quotas, que l'homme s'est approprié des fonctions de pouvoir depuis la nuit des temps, parce qu'il avait la force physique de l'imposer et de s'imposer. (On est d'accord là-dessus ?)
Et qu'on a essayé en quelques années de mettre fin à cette pratique multi-millénaire, certes un peu maladroitement peut-être.
Mais à côté de cela, fallait-il vraiment ne rien faire en prétendant hypocritement qu'il n'y a jamais eu aucun problème d'égalité de traitement entre les hommes et les femmes ?
Remplacer une injustice par une autre injustice qui décrédibilise en plus le système électoral ?
Oui perso je pense qu'il ne fallait pas imposer cette discrimination positive. Et laisser les changements sociétaux
(bien réels eux aussi) produire leurs effets de façon peut-être plus lente, mais plus saine et viable.

De toute façon l'histoire est un éternel balancier. Les excès du "patriarcat" à l'ancienne ont produit les excès du féminisme.
Qui à leur tour vont produire une réaction inverse si ils ne sont pas rapidement maîtrisés. Là on est en train de préparer
une société non pas de l'égalité, mais de la concurrence et de la défiance des sexes.
Je plussoie. L'outrance d'une époque prépare l'outrance suivante. C'est d'ailleurs pour cela que le "Centre" (gauche ou droit) gouverne peu souvent, et qu'il est difficile en France de calmer les alternances dévastatrices, de dédoubler les clivages binaires, de trouver la bonne décimale entre 0 et 1.
Mais concernant l'égalité de traitement évoquée par @Yakiv , je crois qu'il y a confusion sur l'interprètation de ces termes par trop de gens. Je ne peux pas comprendre qu'il soit, comme ça de manière brute, insupportable que les footballeuses gagnent moins d'argent que les footballeurs. Dans une économie libérale, et de surcroit de marché, pour ces professions "libérales", que sont ces pratiques sportives, comment peut il être question d'égalité financière: les femmes gagneront très vite autant d'argent, voir plus (et je ne serai pas choqué) que les hommes dans ces domaines, si et seulement si, elles sont capables de générer cet argent, par les droit audiovisuels, par la sponsorisation, par les recettes publicitaires...
Ce que je comprends et approuve parfaitement dans le salariat, ou il est inadmissible qu'une femme gagne moins qu'un homme dans la même entreprise pour une même fonction et une même ancienneté. Mais là, il s'agit d'une dérive ou d'une méprise intellectuelle.
De toute façon, je crois que ces footballeuses sont manipulées au pire, au mieux otages à la fois d'un débat dont elle se fichent pas mal au fond puisque pour elle, seul compte le foot, mais aussi otages d'une récupération de féministes ultras, qui voudraient obtenir des choses qui ne relève pas du droit, mais d'un favoritisme ou d'une discrimination positive qui frise la complainte misérabiliste (les pauvres femmes) absolument lamentable à mes yeux. Toute discrimination positive est une reconnaissance de fait ou un constat d'une infériorité à quelque chose, qu'on le veuille ou non.

Qu'on les laisse donc jouer leur coupe, elles obtiendrons ce qu'elles méritent, sans nos commentaires. Est ce la coupe du monde du féminisme, ou celle du foot?
J'aurais aimé dire ce que tu viens d'énoncer. :bravo:

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Yakiv
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Re: Délires sexistes : suite et pas fin

Message non lu par Yakiv » 07 juin 2019, 20:22:14

Baltorupec a écrit :
06 juin 2019, 22:23:09
@Yakiv Il n'y a rien avancé de concret, retirer des livres "sexistes", c'est concret. Je te trouve assez inquisiteur.
Il aurait dit "il faut interdire le football féminin", il y aurait eu matière à débattre. Qu'un programmateur retire de la grille des programmes le football féminin car féminin et non pas à cause d'une histoire de manque de vue, oui il y aurait quelque chose à débattre.
Il n'a pas non plus déclaré, "ceux qui regardent le football féminin sont des décadents", cela aurait été sa liberté de dire ça pour moi et n'aurait pas mérité un édit de censure, mais une nouvelle fois, cela aurait été plus sujet à débat.
J'ai réfléchi à ton propos.
Alors déjà, je regrette un peu que le débat tourne uniquement autour des propos de Finkielkraut. C'est ma faute vous allez me dire, mais j'espérais plutôt lancer un débat sur le rôle et les stéréotypes attribués aux femmes en lançant ce sujet que polémiquer seulement sur Finkielkraut. Mais bon, on y est.

Alors je pense que l'erreur de ton raisonnement, c'est de considérer seulement 2 choses :
- ceux qui font chier
- et ceux qui font pas chier.
En partant de cette considération, tu écartes un peu trop vite le contexte de domination sociale.

Exemple : lorsqu'un homme à l'époque où sa domination était flagrante sur les femmes (peu importe l'époque, c'est pas le problème) disait "Qu'est-ce que tu veux toi ?" et que la femme répondait "Je veux des droits", tu aurais considéré selon ton schéma de raisonnement que la femme est celle qui fait chier, qui veut imposer quelque chose, qui veut contraindre la société, alors que l'homme est celui qui fait pas chier. Remarquez qu'on peut exporter exactement les mêmes paroles respectivement dans la bouche d'un big patron et d'un salarié peu qualifié.
Or le fait est qu'en effet, dans un rapport de domination, celui qui bénéficie du rapport de force n'a rien besoin de réclamer, il n'a pas besoin de revendiquer des évolutions, il n'a pas besoin de solliciter de nouvelles contraintes, bref, il n'a pas besoin de faire chier. A l'inverse, la femme a besoin de faire tout ça si elle veut voir sa situation s'améliorer, donc elle va se mettre en situation de "faire chier".
Quant à l'homme, s'il veut essayer de maintenir le rapport de force en sa faveur, il lui suffira souvent de faire preuve de mépris et de condescendance.
Or je crois que c'est justement ça qu'on reproche à Finkielkraut : du mépris et de la condescendance.*

Un journaliste sportif de RMC expliquait que Finkilkraut aurait sans doute voulu que les femmes se cantonnent à un rôle de présentatrice ou de danseuse. C'est bien résumé et ce point de vue doit être critiquable, car si Finkielkraut a tout à fait le droit de dire ce qu'il a dit, on doit aussi avoir le droit de dire que ses propos sont vraiment d'un autre temps.


* Et je le répète, ce schéma peut se reproduire à l'identique avec n'importe quelle autre catégorie de dominants / dominés.

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Re: Délires sexistes : suite et pas fin

Message non lu par Nolimits » 07 juin 2019, 20:26:50

Yakiv a écrit :
07 juin 2019, 20:22:14

Alors déjà, je regrette un peu que le débat tourne uniquement autour des propos de Finkielkraut. C'est ma faute vous allez me dire,
Oui, un p'tit peu...c'est (juste) l'ouverture du fil... :mdr:
Allez, pardon, :jesors:

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Re: Délires sexistes : suite et pas fin

Message non lu par Yakiv » 07 juin 2019, 20:31:24

Nolimits a écrit :
07 juin 2019, 20:06:18
Tout simplement parce qu'il n'y a pas de quota pour les hommes.

Quand une femme est à un poste important, actuellement, on ne se pose pas de question : c'est que c'est (certainement) la personne la plus compétente pour être là. Le jour où il y aura des quotas, il y aura forcément un doute. (la question sera : c'est une "quota" ?)
Voire pire : quand elle fera une conn***, ce sera facile de dire "hey, normal, ça devait être une "quota", tu t'attendais à quoi ?". Ce qui est encore pire pour les femmes dans leur globalité :ça renforce la discrimination potentielle.
Mais justement, je suis en train de t'expliquer que sans les quotas, il y a des personnes incompétentes qui ont obtenu des postes uniquement parce que ce sont des hommes.
Alors comment on fait pour les reconnaître du coup ? Ils ne posent pas de problèmes ceux-là ?

Parce qu'au passage, les quotas ont justement été créés pour tenter de réduire le nombre d'incompétents liés au privilège du sexe.

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Re: Délires sexistes : suite et pas fin

Message non lu par Nolimits » 07 juin 2019, 20:36:02

Pour être tout à fait franc (j'ai même du zapper ce soir de France Inter, car ça m'insupportait à un point inimaginable (mais ça rejoignait le post de @asterix ), j'attends avec impatience le post qui nous parlera de l'égalité salariale entre les hommes "pousseurs de baballes " et les "femmes pousseuses de baballes".
Doit-on envisager des pétitions, des manifestations (qui prendraient le relais de celle des GJ...) pour que ces femmes "pousseuses de baballes", elles aussi, gagnent en 15j ce que gagnent en 150 ans un GJ ?

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Re: Délires sexistes : suite et pas fin

Message non lu par Nolimits » 07 juin 2019, 20:38:25

Yakiv a écrit :
07 juin 2019, 20:31:24

Mais justement, je suis en train de t'expliquer que sans les quotas, il y a des personnes incompétentes qui ont obtenu des postes uniquement parce que ce sont des hommes.
Alors comment on fait pour les reconnaître du coup ? Ils ne posent pas de problèmes ceux-là ?

Parce qu'au passage, les quotas ont justement été créés pour tenter de réduire le nombre d'incompétents liés au privilège du sexe.
Sauf que ça, on n'en sait rien. Tu le supposes (et c'est ton droit le plus strict), mais ce n'est que conjecture.

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Re: Délires sexistes : suite et pas fin

Message non lu par Yakiv » 07 juin 2019, 20:44:33

asterix a écrit :
07 juin 2019, 19:39:25
Je plussoie. L'outrance d'une époque prépare l'outrance suivante. C'est d'ailleurs pour cela que le "Centre" (gauche ou droit) gouverne peu souvent, et qu'il est difficile en France de calmer les alternances dévastatrices, de dédoubler les clivages binaires, de trouver la bonne décimale entre 0 et 1.
Mais concernant l'égalité de traitement évoquée par @Yakiv , je crois qu'il y a confusion sur l'interprètation de ces termes par trop de gens. Je ne peux pas comprendre qu'il soit, comme ça de manière brute, insupportable que les footballeuses gagnent moins d'argent que les footballeurs. Dans une économie libérale, et de surcroit de marché, pour ces professions "libérales", que sont ces pratiques sportives, comment peut il être question d'égalité financière: les femmes gagneront très vite autant d'argent, voir plus (et je ne serai pas choqué) que les hommes dans ces domaines, si et seulement si, elles sont capables de générer cet argent, par les droit audiovisuels, par la sponsorisation, par les recettes publicitaires...
Ce que je comprends et approuve parfaitement dans le salariat, ou il est inadmissible qu'une femme gagne moins qu'un homme dans la même entreprise pour une même fonction et une même ancienneté. Mais là, il s'agit d'une dérive ou d'une méprise intellectuelle.
De toute façon, je crois que ces footballeuses sont manipulées au pire, au mieux otages à la fois d'un débat dont elle se fichent pas mal au fond puisque pour elle, seul compte le foot, mais aussi otages d'une récupération de féministes ultras, qui voudraient obtenir des choses qui ne relève pas du droit, mais d'un favoritisme ou d'une discrimination positive qui frise la complainte misérabiliste (les pauvres femmes) absolument lamentable à mes yeux. Toute discrimination positive est une reconnaissance de fait ou un constat d'une infériorité à quelque chose, qu'on le veuille ou non.

Qu'on les laisse donc jouer leur coupe, elles obtiendrons ce qu'elles méritent, sans nos commentaires. Est ce la coupe du monde du féminisme, ou celle du foot?
Hormis ta remarque un peu bizarre sur la discrimination positive, je suis d'accord avec toi.
S'agissant d'une profession que l'on peut considérer comme "artistique", donc dépendant d'un public, les salaires ne peuvent pas être les mêmes, sauf si la taille du public est la même.

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Baltorupec
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Re: Délires sexistes : suite et pas fin

Message non lu par Baltorupec » 07 juin 2019, 20:57:15

Yakiv a écrit :
07 juin 2019, 20:22:14
Alors je pense que l'erreur de ton raisonnement, c'est de considérer seulement 2 choses :
- ceux qui font chier
- et ceux qui font pas chier.
En partant de cette considération, tu écartes un peu trop vite le contexte de domination sociale.
Non, ce n'est pas mon raisonnement.
Mon raisonnement est de faire la distinction entre :
_ Ceux qui essaient d'imposer un comportements à d'autres personnes.
_ Ceux qui expriment des préférences personnelles.
Pour être honnête, je ne suis pas non plus le plus grand libertaire, je considère que les règles sont ceux qui permettent de coexister.
Exemple : lorsqu'un homme à l'époque où sa domination était flagrante sur les femmes (peu importe l'époque, c'est pas le problème) disait "Qu'est-ce que tu veux toi ?" et que la femme répondait "Je veux des droits", tu aurais considéré selon ton schéma de raisonnement que la femme est celle qui fait chier, qui veut imposer quelque chose, qui veut contraindre la société, alors que l'homme est celui qui fait pas chier. Remarquez qu'on peut exporter exactement les mêmes paroles respectivement dans la bouche d'un big patron et d'un salarié peu qualifié.
Non pas du tout. Dans ce cas là, c'est une personne qui essaie d'imposer un comportement à un autre.

Je reproche globalement au féminisme une attitude moralisatrice et des tentatives de contrôle. Je ne sais plus dans quel tournoi automobile, des féministes ont obtenue qu'il n'y ait pas de greeter (ou un nom comme ça), des femmes chargées de tenir les panneaux. Les femmes à qui ces postes ont été interdit suite à l'action des féministes été furieuses.

Les féministes actuelles représente pour moi une nouvelle forme de clergé, parce que retirer des bouquins de bibliothèque car immoraux comme Barcelone, jusque là, je ne connais que deux types de personne capable de faire ça, les curetons et autres barbus d'un côté et les régimes type chine communistes.
Un journaliste sportif de RMC expliquait que Finkilkraut aurait sans doute voulu que les femmes se cantonnent à un rôle de présentatrice ou de danseuse. C'est bien résumé et ce point de vue doit être critiquable, car si Finkielkraut a tout à fait le droit de dire ce qu'il a dit, on doit aussi avoir le droit de dire que ses propos sont vraiment d'un autre temps.
Bien sûr que l'on a le droit de condamner les propos de Finkelkraut ou considérer ses préférences de spectacle comme nulle, tant qu'on ne lui force pas à regarde du football féminin si il n'en a pas envie.
* Et je le répète, ce schéma peut se reproduire à l'identique avec n'importe quelle autre catégorie de dominants / dominés.
Sachant que la plupart des médias sont remplis de féministes et qu'il y a un secrétariat du féminisme, je ne suis pas sur que les féministes fassent parties des "dominées", bien au contraire.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin

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asterix
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Re: Délires sexistes : suite et pas fin

Message non lu par asterix » 07 juin 2019, 20:57:57

Yakiv a écrit :
07 juin 2019, 20:22:14
Baltorupec a écrit :
06 juin 2019, 22:23:09
@Yakiv Il n'y a rien avancé de concret, retirer des livres "sexistes", c'est concret. Je te trouve assez inquisiteur.
Il aurait dit "il faut interdire le football féminin", il y aurait eu matière à débattre. Qu'un programmateur retire de la grille des programmes le football féminin car féminin et non pas à cause d'une histoire de manque de vue, oui il y aurait quelque chose à débattre.
Il n'a pas non plus déclaré, "ceux qui regardent le football féminin sont des décadents", cela aurait été sa liberté de dire ça pour moi et n'aurait pas mérité un édit de censure, mais une nouvelle fois, cela aurait été plus sujet à débat.
J'ai réfléchi à ton propos.
Alors déjà, je regrette un peu que le débat tourne uniquement autour des propos de Finkielkraut. C'est ma faute vous allez me dire, mais j'espérais plutôt lancer un débat sur le rôle et les stéréotypes attribués aux femmes en lançant ce sujet que polémiquer seulement sur Finkielkraut. Mais bon, on y est.

Alors je pense que l'erreur de ton raisonnement, c'est de considérer seulement 2 choses :
- ceux qui font chier
- et ceux qui font pas chier.
En partant de cette considération, tu écartes un peu trop vite le contexte de domination sociale.

Exemple : lorsqu'un homme à l'époque où sa domination était flagrante sur les femmes (peu importe l'époque, c'est pas le problème) disait "Qu'est-ce que tu veux toi ?" et que la femme répondait "Je veux des droits", tu aurais considéré selon ton schéma de raisonnement que la femme est celle qui fait chier, qui veut imposer quelque chose, qui veut contraindre la société, alors que l'homme est celui qui fait pas chier. Remarquez qu'on peut exporter exactement les mêmes paroles respectivement dans la bouche d'un big patron et d'un salarié peu qualifié.
Or le fait est qu'en effet, dans un rapport de domination, celui qui bénéficie du rapport de force n'a rien besoin de réclamer, il n'a pas besoin de revendiquer des évolutions, il n'a pas besoin de solliciter de nouvelles contraintes, bref, il n'a pas besoin de faire chier. A l'inverse, la femme a besoin de faire tout ça si elle veut voir sa situation s'améliorer, donc elle va se mettre en situation de "faire chier".
Quant à l'homme, s'il veut essayer de maintenir le rapport de force en sa faveur, il lui suffira souvent de faire preuve de mépris et de condescendance.
Or je crois que c'est justement ça qu'on reproche à Finkielkraut : du mépris et de la condescendance.*

Un journaliste sportif de RMC expliquait que Finkilkraut aurait sans doute voulu que les femmes se cantonnent à un rôle de présentatrice ou de danseuse. C'est bien résumé et ce point de vue doit être critiquable, car si Finkielkraut a tout à fait le droit de dire ce qu'il a dit, on doit aussi avoir le droit de dire que ses propos sont vraiment d'un autre temps.


* Et je le répète, ce schéma peut se reproduire à l'identique avec n'importe quelle autre catégorie de dominants / dominés.
Les hommes, soit disant dominants, je pense que tu l'oublie, ont longtemps été, n'en déplaise à ton imaginaire, eux même des dominés. Pas par les femmes certes. Mais que penses tu de 150 ans de lutte syndicale, pour sortir d'un système ou les salariés hommes, étaient traités avec sans aucun doute beaucoup plus de condéscendance , par un mépris de classe ahurissant, que leur femmes alors au foyer. C'est d'ailleurs toute la cause d'un alcoolisme systématique et contagieux, pour noyer cette humiliation, et qui se traduisait parfois, par des violences sur femmes et enfants, alcool aidant, au prétexte idiot que puisqu'on est brimé et humiliés au boulot, au moins, on va voir qui est le maître à la maison. Donc il est, sous cet angle, assez délicat de définir ce sac fourre tout que fut le "patriarcat", d'évaluer sa vraie nature, et d'en accuser toute la gente masculine. Responsables mais pas coupables. Premier point.

J'ai écouté 2 fois Finkielkraut dans "C à vous". Je n'ai décelé aucune condescendance. Aucune. Ce monsieur respectable est juste géné par un aspect qu'il juge inesthétique ou disgracieux, parce qu'il attribue aux femmes, à tort ou à raison, une position plus esthétique qu'à l'homme. Et du reste il n'a pas tort: même les plus féministes des femmes, consacrent beaucoup plus d'énergie et de temps, à leur image et leur esthétique que les hommes. Oseraient elles se plaindre à ce titre de l'image que les hommes ont d'elles, alors qu'elle dépensent une énergie folle à donner cette image aux hommes?

Perso, je me fiche pas mal que les femmes se saucissonnent dans des shorts et des maillots qui sont finalement une tenue de travail, à faire vomir Lagerfeld (déjà que les hommes ont l'air de ploucs habillés comme ça). Je partage la gène de Finkielkraut pour cette anti coquetterie, mais à la différence que, je passe outre plus facilement que lui. Dans notre époque, on n'est plus à une inélégance près, hommes et femmes confondus. On a des goûts de chiotte et un raffinement en berne, ça c'est sur.

Que ce soit des propos d'un autre temps? ??? c'est exactement sur ce genre de posture que se construit la pensée unique au pire, le politiquement correct bobo au mieux. Je pense exactement le contraire: nous devrions être au temps de tous les propos, si on s'en tient à notre prétendu niveau de démocratie avancé!
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asterix
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Re: Délires sexistes : suite et pas fin

Message non lu par asterix » 07 juin 2019, 21:15:05

Baltorupec a écrit :
07 juin 2019, 20:57:15


Je reproche globalement au féminisme une attitude moralisatrice et des tentatives de contrôle. Je ne sais plus dans quel tournoi automobile, des féministes ont obtenue qu'il n'y ait pas de greeter (ou un nom comme ça), des femmes chargées de tenir les panneaux. Les femmes à qui ces postes ont été interdit suite à l'action des féministes été furieuses.

Les féministes actuelles représente pour moi une nouvelle forme de clergé, parce que retirer des bouquins de bibliothèque car immoraux comme Barcelone, jusque là, je ne connais que deux types de personne capable de faire ça, les curetons et autres barbus d'un côté et les régimes type chine communistes.

J'aime beaucoup la pertinence de ta dernière phrase. J'ai aussi envie parfois de parler "d'inquisition" féministe. Et dois je faire remarquer que l'inquisition catholique a surtout détruit du catholique… plus qu'autre chose.
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