" Le choc des générations"
Lors de ces visites chez la parenté, véritable marathon durant le temps des fêtes, les discussions à table sont-elles animées? Les aînés, qu’on trouve désuets, se font moralisateurs, les jeunes qu’on traite de paresseux se donnent un air faussement blasé, et on qualifie allégrement les baby-boomers d’égocentriques et de matérialistes.
Pas de doute, de nombreux mythes teintent encore les liens intergénérationnels. Mais qu’en est-il vraiment? Portrait de famille des différentes générations.
La génération silencieuse, les baby-boomers, les X, les Y... Pour une des rares fois dans l’histoire, quatre générations coexistent.
Le résultat? Que ce soit au boulot, au guichet automatique ou dans les brunchs de famille, ces clans bien distincts se côtoient, s’observent, se jugent et se parlent sans se comprendre. Pas surprenant que les relations intergénérationnelles occasionnent parfois quelques grincements de dents!
«Les sociologues et les anthropologues désignent une génération comme un regroupement d’individus qui partagent des valeurs communes, explique Carol Allain, conférencier et auteur du livre Génération Y: Qui sont-ils? Comment les aborder?.
Une nouvelle génération naît lorsqu’un changement de valeurs s’effectue dans la société. Et comme tout change plus vite de nos jours, les générations se succèdent plus rapidement que jamais.» Du coup, la génération silencieuse (1901-1944), les babyboomers (1945-1961), la génération X (1962-1978) et la génération Y (1979-1995) entrent en interaction et créent un véritable séisme générationnel.
Même portrait de famille ailleurs en Occident: «L’Europe et les États-Unis ont les mêmes groupes sociaux, mais les années varient un peu d’un pays à l’autre», explique M. Allain. Si les générations ne sont pas parfaitement homogènes, elles possèdent toutefois des traits dominants qui les distinguent de leurs prédécesseurs et de leurs successeurs. Et il importe de connaître ces singularités afin de mieux concilier les différentes générations.
Démonstration.
1. Boulot
Le scénario: Big Boss omet de se présenter aux meetings, accumule les décisions kamikazes, possède le leadership d’un géranium en pot et refile en douce tout son boulot aux autres.
Les réactions …
La génération silencieuse: Un incompétent? Quel incompétent? La génération silencieuse s’incline devant l’autorité: «Habituée au sacrifice et au sens du devoir, elle a besoin d’un chef de file qui lui indiquera la direction à suivre», affirme Carol Allain.
Les baby-boomers: Fidèles comme un golden retriever, les baby-boomers peuvent attendre plus de 30 ans avant de recevoir leur petite tape dans le dos. Du coup, ils font docilement leur temps, sans créer trop de remous: «Les baby-boomers croient au pouvoir légitime, poursuit Carol Allain. Ils ne remettent pas en question les décisions prises par leurs supérieurs hiérarchiques. Au contraire, ils restent en retrait dans l’espoir d’en retirer un jour des bénéfices.»
La génération X: Carburant au travail en équipe et à la communication, la génération X ne se laisse pas impressionner par la hiérarchie: «La X est une grande émotive. Elle communiquera certainement son malaise, mais pas à son patron immédiat! Elle en discutera plutôt avec ses collègues, autour de la machine à café.»
La génération Y: La génération Y ne craint pas le changement, les défis ou l’autonomie. «Elle affrontera directement la hiérarchie, dit Carol Allain. Elle lui exposera son inconfort et l’avisera que si la situation ne change pas, elle décampera.» Et vlan! «La génération Y est très directe, transparente. Elle a appris à négocier avec des parents qui considéraient leurs enfants comme des adultes.»
Les générations se suivent mais ne se ressemblent pas, qu'en dîtes vous ? ci-dessus un article de société pour comprendre chacune d’entre elles.
