[/size]Les dealers menaient la vie de nabab en Espagnedrogue
Cinq présumés dealers issus des quartiers Nord de Toulouse ont été écroués, jeudi soir, pour trafic de stupéfiants après le vaste coup de filet policier survenu mardi à Toulouse. Tous menaient grand train malgré leur maigre revenu issu du RSA.
Voitures de luxe, vacances en Espagne et casinos. La vie dorée de ces chômeurs émargeant au RSA (revenus de solidarité active) ne ressemblait en rien au quotidien de véritables demandeurs d'emploi. Depuis jeudi soir, cinq habitants des quartiers Nord de Toulouse, non loin des Izards, âgés entre 23 et 42 ans, ont été écroués. Tous ont été mis en examen pour trafic de produits stupéfiants dans le cadre d'une longue enquête menée par les policiers des stups de la sûreté départementale.
Quatre jours après le vaste coup de filet policier opéré dans les quartiers, sur commission rogatoire de la juge Nicole Bergougnan, ces cinq hommes sont présentés comme « les têtes de réseau », d'un présumé de trafic de cocaïne, résine de cannabis et héroïne. Revendeurs et fournisseurs, tous menaient grand train. À leur domicile, des dizaines de milliers d'euros, 40 grammes de résine de cannabis et autant de cocaïne ont été retrouvés dans une trentaine de bonbonnes. Les policiers ont également saisi trois voitures, dont un 4x4 et deux berlines allemandes. Un train de vie bling-bling en total décalage avec les très faibles revenus sociaux que ces propriétaires de belles sportives pouvaient percevoir.
Frapper les caïds au porte-monnaie
Ces cinq personnes auraient ainsi flambé durant plusieurs mois les juteux revenus issus de la drogue dans les casinos ou les boîtes de nuit. En Espagne, certains auraient investi dans les jets skis. À l'origine de ces interpellations, plusieurs renseignements anonymes étaient parvenus aux oreilles des enquêteurs. Le quartier des Izards avait déjà été le théâtre il y a deux ans d'une opération d'envergure anti-stups. Depuis le printemps 2010, des présumés trafiquants étaient dans le collimateur des policiers qui ont multiplié filatures et surveillances avant de passer à l'action mardi matin.
En mettant la main sur de nombreux biens et avoirs issus de ce business illégal, la justice et les agents du fisc veulent aussi frapper le porte-monnaie et les comptes bancaires des caïds. Jeudi soir, toujours dans le quartier des Izards, les policiers de la BAC ont interpellé dans le cadre d'une surveillance un jeune homme de 20 ans en possession de 80 grammes de drogue dont la moitié de cocaïne. Il détenait également 1400€ en liquide. En France, en 2009, la valeur de l'ensemble des biens saisis après des enquêtes portant sur des trafics de stups représentait la coquette somme de 900 000€. Une part de ce montant a été reversée aux services à l'origine des interpellations. Ces sommes ont notamment servi à l'achat de matériel opérationnel.
Manifestement ils n'investissaient pas dans les dians,armes et autre gadget ! et sans argent fiduciaire ils ne pourraient pas aller faire la fête et toucher le RSA avec ça,je crois que les français aiment se faire mette ?