Bonjour, Coup de froid sur la CGT. En dix jours, la centrale de Bernard Thibault vient d'accuser de nets reculs aux élections professionnelles dans plusieurs de ses grands bastions. A la RATP, où les 45.500 agents viennent de voter, elle conserve sa première place avec 34 % des suffrages environ, selon des résultats encore provisoires, mais accuse un recul de quelque trois points. La semaine dernière, elle avait déjà subi de gros revers dans les industries électriques et gazières (IEG), avec une baisse de 4,5 points chez EDF SA, de 7 points chez GDF Suez et d'environ 4 points chez les distributeurs ErDF et GrDF. Un recul historique, qui la fait passer sous la barre des 50 % dans la branche et donc perdre son précieux droit d'opposition aux accords. Un autre signal négatif est venu, mi-novembre, de La Poste, lors des élections des salariés au conseil d'administration, où la CGT est retombée de 35,1 % à 32,8 %. Au sortir du conflit sur les retraites, ces mauvais résultats risquent de raviver le débat au sein de la CGT sur la stratégie confédérale. Les opposants au recentrage vers un syndicalisme moins contestataire et plus responsable, impulsé par Bernard Thibault, y trouveront matière à alimenter leurs discours. Le prix de l'ambiguïté Il ne reste pas moins très hasardeux de tirer de ces résultats de grandes conclusions sur l'évolution globale de l'audience et de l'image de la CGT. Certes, ces scrutins confirment qu'une partie de ses troupes les plus dures préfère désormais rejoindre SUD, qui progresse partout. Mais ce n'est là qu'une partie de l'explication. Le recul de la CGT dans ces bastions est aussi le fruit du renouvellement des générations et de la modernisation des entreprises concernées, avec notamment une hausse du nombre de cadres. En témoigne les nets progrès qu'y enregistre la CGC (lire ci-dessous). La CGT paie aussi ses choix stratégiques locaux. Dans l'énergie, elle est notamment victime de ses ambiguïtés, avec un discours très dur au niveau local mais une stratégie de cogestion au niveau national. A la RATP, le déclin s'est accéléré mais se produit depuis une dizaine d'années déjà. Et les agents lui reprochent au moins autant les faibles résultats engrangés en décembre 2009 lors de la grève du RER A que l'échec du mouvement contre la réforme des retraites. Surtout, la CGT souffre, selon plusieurs observateurs, de voir ses militants absorbés par les réunions et négociations avec la direction, délaissant le terrain, que SUD et l'Unsa ont fortement investi. Cette dernière, avec autour de 26 % des voix, conserverait sa seconde place. Les résultats définitifs étaient encore attendus hier soir à la RATP, en raison d'un nouveau comptage des voix dans le collège bus. Ils sont guettés par FO et la CFDT, qui y jouent, avec la réforme de la représentativité, leur place à la table des négociations. Et les moyens financiers qui vont avec. Selon les dernières tendances, FO ne franchirait pas la barre fatidique des 10 %, tandis que la CFDT y parviendrait. Elles pourraient l'une et l'autre être tentées en cas d'échec de contester les chiffres et de demander un nouveau vote. Qu'en pensez vous ? A plus tard,
Ratp, Edf, gdf, la poste : la Cgt perd du terrain
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