Pourquoi l'adoption est si difficile

venez parler des sujets de société qui vous concerne ( drogue, alcool, avortement...)
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politicien
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Message non lu par politicien » 25 févr. 2011, 21:21:00

Bonjour,
 Un rapport de l'Académie de Médecine pointe toutes les difficultés que rencontrent les futurs parents pour adopter un enfant.    Plus de 20 000 familles en attente d'un enfant, souvent depuis plusieurs années, d'un côté, seulement 726 enfants adoptés en 2008 de l'autre. Le rapport de l'Académie de médecine rendu public ce mardi part d'un constat impressionnant: entre 1985 et 2008, le nombre d'adoptions nationales a chuté de 1749 à 726, tandis que, dans le même temps, l'adoption internationale passait de 960 à 3160, avec un pic de 4136 en 2005. Pourquoi? Le groupe de travail de l'Académie de Médecine, emmené par Jean-marie Mantz, avance plusieurs explications.    Une procédure trop complexe Pas moins de 5 lois ont été votées autour de cette question ces dernières années: 1996, 1998, 2002, 2005 et 2007. Au total, quatre ministères sont impliqués (Famille, Relations sociales, Justice, Finances) et la procédure qui concerne les enfants dits "en danger" (132 adoptés sur 726, les autres étant orphelins, abandonnés ou nés "sous X") est extrêmement lourde. Schématiquement, un signalement est effectué auprès du Service d'aide sociale à l'enfance (ASE) qui aboutit, selon les cas, à un classement sans suite, au placement de l'enfant ou à son maintien dans sa famille avec Aide éducative en milieu ouvert (AEMO).   Dans les cas les plus graves, le Procureur de la république est alerté et, au besoin, le Président du Conseil Général peut demander la mise de l'enfant sous tutelle de l'Etat, voire une déclaration judiciaire d'abandon des parents. Mais, entre la multiplicité des acteurs judiciaires (juge des Enfants, des tutelles, des affaires familiales, du tribunal de grand instance...), le cloisonnement des services et l'hétérogénéité des systèmes selon les régions, la procédure prend, en moyenne, 5 ou 6 ans.    Des enfants peu et mal signalés Officiellement, près de 20 000 enfants sont signalés en moyenne chaque année pour des cas de maltraitance présumés (physique, psychologique, sexuelle...). Dans la réalité, ils sont sans doute beaucoup plus mais les médecins, pourtant en première ligne, hésitent à faire de tels signalements: 3% seulement d'entre eux émanent effectivement du corps médical. L'Académie de médecine regrette, à ce propos, qu'un tel signalement ne soit toujours pas rendu obligatoire et que les praticiens s'abritent derrière le code de déontologie qui stipule que "le secret concerne tout ce qui est venu à la connaissance du médecin dans l'exercice de ses fonctions, c'est-à-dire non seulement ce qui lui a été confié, mais ce qu'il a vu, entendu et compris". Rappelons pourtant que le Code pénal considère qu'il n'y a pas violation du secret professionel lorsqu'il s'agit de sévices commis sur un mineur.    Des considérations trop idéologiques "L'intérêt supérieur de l'enfant", prôné par la Convention internationale des Droits de l'enfant et par la Convention européeenne des Droits de l'Homme est systématiquement invoqué en cas de décision de justice. Mais, en pratique, la plupart des juges l'interprètent de façon univoque, c'est-à-dire en s'appuyant sur ce que l'Académie de médecine appelle "le sacro-saint lien biologique". Dans une directive du Code civil en effet est mentionné que "chaque fois qu'il est possible, le mineur doit être maintenu dans son milieu actuel". Pour l'Académie, on pourrait tout aussi bien considérer que cet "intérêt supérieur" serait de remplacer au plus vite une famille insuffisante, voire pathologique pour cet enfant, par une famille accueillante, responsable et généreuse. Quant aux enfants dont "les parents se sont manifestement désintéressés pendant l'année" (article 325 du Code Civil), et qui ont donc vocation à devenir Pupilles de l'Etat et, par là-même, adoptables, leur nombre a chuté de 70% entre 1989 et 2008. Là encore, la plupart des décisions qui sont prises valorisent le maintien de l'enfant dans sa famille. L'Académie se prononce donc en faveur de la création d'une filière de familles d'accueil bénévoles (et non rémunérées), ce qui permettrait aux candidats de "monter la priorité qu'ils accordent au bonheur de l'enfant et donnerait à l'adoption son véritable sens: une famille à l'enfant, et non l'inverse".    Qu'en pensez vous ?   A plus tard,    
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Adeline
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Message non lu par Adeline » 26 févr. 2011, 13:37:00

D'un coté, nous devrions nous réjouir qu'il y ait si peu d'enfants orphelins, sauf qu'effectivement, ce n'est pas pour autant qu'il n'y a pas de nombreux enfants, potentiellement adoptables. Favoriser le maintient du contact avec les parents biologiques, va, selon moi, à l'encontre de l'intérêt de l'enfant, qui se retrouve en foyer, ou ballotté de familles d'accueils en familles d'accueils, alors que tout ce qu'il demande, ce sont des parents pour l'aimer et l'éduquer et de la stabilité.
En france, le leitmotiv est : pourquoi faire simple quant on peut faire compliqué.
Et que deviennent ces enfants ballottés, arrivés à leur majorité ? Les services à l'enfance les lache et ils n'ont plus personne pour veiller sur eux.  

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Golgoth
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Message non lu par Golgoth » 26 févr. 2011, 18:43:00

Une fois de plus les gènes sont trop mis en avant. On donne priorité aux parent biologiques même quand ils sont défaillants en espérant qu'ils remontent la pente. A partir de là des famille acceuilent des gamins longtemps, sans pouvoir les adopter.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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Adeline
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Message non lu par Adeline » 26 févr. 2011, 19:24:00

Et si les familles d'accueil osent apporter de la tendresse aux enfants, alors on les leur retire, indifférent au ressenti de l'enfant.

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Message non lu par Nombrilist » 27 févr. 2011, 13:09:00

D'un autre côté, des services sociaux tout puissants qui feraient la pluie et le beau temps...

Georges
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Message non lu par Georges » 27 févr. 2011, 16:30:00

Adeline a écrit :Et si les familles d'accueil osent apporter de la tendresse aux enfants, alors on les leur retire, indifférent au ressenti de l'enfant.
Ma femme et moi voulions avoir des enfants de la DASS à temps plein, avec por préférences de jeunes ados à problèmes. Aprés l'enquête habituelle : l'entretien avec deux jeunes asistantes sociales sortant depuis peu de l'école et la visite d'un aussi jeune psychologue; tout convenait, la maison, nos revenus, notre disponibilité... mais cette possibilité nous a été refusée par courrier sans motivation. Les raison ne nous ont pas été données par courrier ni par téléphone, mais de vive voix par une personne que nous n'avions jamais rencontrée : d'aprés leurs déductions nous aurions apporté trop d'affection à ces enfants.

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lucifer
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Message non lu par lucifer » 27 févr. 2011, 22:35:00

Perso, c'est les moyens financiers qui m'ont valu de ne pas pouvoir adopter.
Ce qui revient à dire que l'adoption n'est rien d'autre qu'un commerce d'enfants. On ne prête qu'aux riches, et c'est pareil pour la traite des orphelins.
Maintenant que j'habite en province, je suis devenu peace and love. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ( surtout les descendants d'immigrés des cités que j'adore dorénavant )

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Gis
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Message non lu par Gis » 27 févr. 2011, 22:40:00

Lucifer - je trouve que le terme "traite" est inadéquat..
 

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lucifer
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Message non lu par lucifer » 27 févr. 2011, 22:50:00

Vendre un enfant à celui qui a le + d'argent, tu appelle çelà comment, toi ?
Les artiste adoptent alos qu'ils payent pour élever les enfants adoptés.
Si tu as 1 deux pieces, aucune chance d'adopter. Si tu as le Smic, aucune chance de te voir proposer un orphelin. Si tu as un CDD, tu peux encore te brosser.

Alors, accepter de faire adopter un orphelin sur la base des revenus financiers, tu appelles celà comment ?

Bien sûr, le parent en demande ne paye pas directement, mais la decision est basée sur son compte en banque.
L'amour d'un enfant est il basé essentiellement sur l'argent qu'on peut lui donner ? NOn, tu le sais comme moi.
ET pourtant, c'est exactement comme celà que se passe les adoptions. Alors oui, c'est du commerce d'enfant, sauf que la phrase peut choquer dans un pays comme la France.
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Message non lu par Gis » 27 févr. 2011, 23:06:00

Je dois reconnaître que tu as raison, mais le terme reste choquant tout de même..
 

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