L'Europe post-babyboomer existera-t-elle?

venez parler des sujets de société qui vous concerne ( drogue, alcool, avortement...)
Répondre
Avatar du membre
El Fredo
Messages : 26459
Enregistré le : 17 févr. 2010, 00:00:00
Parti Politique : En Marche (EM)
Localisation : Roazhon
Contact :

Message non lu par El Fredo » 16 juil. 2011, 23:55:00

http://www.news-26.com/politique/801-le ... tera-t-ell…
L'avenir veut-il du mal aux nouvelles générations? Celle des babyboomers ne veut pas céder une place qu'elle occupe avec emphase, orgueil et de façon peut-être illégitime: les fameux acquis sociaux pour lesquels elle ne sest pas battus et qui lui reviennent de droit comme la punition des fils. Les vents de révolte grondent-ils? "Nous devons casser la g..... à nos aînés pour entrer dans la carrière" disait le poête, mais y-a-t-il encore une carrière? Révoltes et révolutions ne peuvent être de simples "indignations', qui sonnent comme une insulte au joli mois de mai 68.

Une analyse du GEAB

A quoi va ressembler le monde d’après les babyboomers ? Ou plus précisément l’Europe d’après les babyboomers ? On assiste partout en Europe à l’expression croissante d’un ras-le-bol des jeunes générations face à l’égoïsme forcené d’une génération qui refuse de considérer qu’elle n’a pas “mérité” l’intégralité des avantages et privilèges collectifs dont elle bénéficie et dont beaucoup sont “revenus” de la politique sans jamais y être allé autrement qu’en jouant aux révoltés post-pubères lors de Mai 1968.

L’inertie intellectuelle et le poids politique de cette génération semble devoir encore peser longtemps sur les choix collectifs européens, comme c’est le cas depuis une décennie au moins, privilégiant le passé et le présent à l’avenir, préférant sacrifier l’éducation plutôt que de remettre à plat collectivement le système de retraite, considérant comme des dus des modes de vie qui ne peuvent se maintenir qu’au détriment des revenus des générations montantes, parlant toujours comme des “gauchistes” pour finalement voter en faveur des discours sécuritaires, … Et ce sentiment de poids écrasant, de “bouchon générationnel” bloquant toute évolution vers un avenir différent, pensé par les jeunes générations et non pas dicté par des vieillards en gestation, contribue à démoraliser la jeunesse d’Europe qui, cohorte générationnelle beaucoup moins nombreuse, appauvrie, souvent moins bien éduquée, … se demande comment faire entendre sa voix, ses aspirations, ses choix.

Démographiquement, financièrement, … et donc politiquement, c’est en effet dès la fin de la décennie actuelle que le rapport de force inter- générationnel va se modifier. N’oublions pas en effet que les représentants de la “queue du babyboom”, ceux qui ont eu 20 ans à partir de la seconde moitié des années 1970, sont très proches de la génération suivante.

Donc, l’espoir est au coin de la rue … et non pas au bout d’un long tunnel !

Et cette sortie de la gangue intellectuelle et sociologique issue des années 1960/70, années de formation des babyboomers, se prépare dès maintenant. D’abord en prenant conscience qu’elle est plus proche qu’on aurait pu le croire ; ensuite en commençant à réfléchir et préparer la suite. Car l’Histoire cède toujours assez facilement le passage aux générations qui partagent des aspirations communes. La génération babyboomers en fut d’ailleurs un bon exemple.

L’étudiant de 20 ans en 2011 doit donc savoir qu’en Europe, d’ici qu’il ait fini ses études, la société sera en pleine transition politico-démographique. Cela veut dire très concrètement qu’il doit transformer dès maintenant son exaspération actuelle, face à une société qui ne semble s’intéresser qu’aux vieux, en une réflexion constructive sur quel type de société il souhaite pour la prochaine décennie.

Attention, le sens de l’Histoire est avant tout un sens de l’humour assez noir. Aussi, quand elle présente une opportunité de changement, c’est aussi bien pour le meilleur que pour le pire. La fin de l’influence dominante des babyboomers agira comme un bouchon de champagne qui saute : les changements vont soudain couler à flot. C’est uniquement en anticipant réflexions et actions qu’il sera possible de prévenir le pire et de stimuler le meilleur. Chaque génération se trouve normalement face à un tel choix. Mais en Europe, en Occident, cela fait pourtant près d’une génération que cette opportunité a été confisquée par le simple effet mécanique du poids démographique sans précédent des générations nées après 1945.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

Avatar du membre
mps
Messages : 20146
Enregistré le : 01 mars 2009, 00:00:00
Localisation : Belgique

Message non lu par mps » 17 juil. 2011, 08:47:00

L'étudiant de 20 ans, comme à chaque génération, doit savoir que tout ne lui tombera jamais tout rôti dans le bec.

Qu'il arrête de vouloir réformer la société, et de s'intéresse à modeler son propre produit.

Etre trilingue au moins, pouvoir rédiger une synthèse bien construite, (et sans fautes), être modeste et aimable et ne pas rater une occasion de s'instruire dans tous les domaines, cela le rendra appétissant !

Le travail ne manque pas, bien au contraire. Ce sont les gens valables qui font cruellement défaut.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

Répondre

Retourner vers « Société »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré