Les français au XXième siècle

venez parler des sujets de société qui vous concerne ( drogue, alcool, avortement...)
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Cobalt

Les français au XXième siècle

Message non lu par Cobalt » 23 nov. 2011, 21:47:09

La France a considérablement évoluée en un siècle : une économie revitalisée, une grandeur affirmée font désormais d’elle un acteur important sur la scène internationale. Mais ces bouleversements n’ont pas été sans heurts pour les français. Il a fallu s’adapter à ces multiples changements qui ont totalement modifié leur façon de vivre.
La France est passée d’un pays majoritairement paysan et ouvrier à un pays salarié. Elle est passée de l’absence d’accès à l’eau courante et à l’électricité à une vie confortable. Les plus pauvres vivent donc pour la grande majorité mieux que les pauvres du début du siècle. Néanmoins, avec la montée du système capitaliste, l’écart entre les riches et les pauvres s’est creusé, et entre les deux, une nouvelle classe moyenne est apparue.
Le 20e siècle est pour la France l’heure du grand changement, conséquence des grandes avancées technologiques, et c’est pour cela qu’il est le plus intéressant à étudier en matière de société.

La France découvre avec le monde les premières technologies qui vont changer la vie. Cela va entrainer le peuple français dans une euphorie, qui malgré tout prendra fin.

 La France de 1900, bien différente de celle de 1800

En 1800, la France sort d’une période trouble, car on n’est pas si loin de la Révolution. Le pays hésite entre un retour à la Monarchie et une arrivé de la République. Bonaparte cherchait alors à faire retrouver à la France sa stabilité.
En 1900, la France a retrouvé son calme. Elle a adopté le régime républicain et démocratique. La population pourra désormais décider de son sort.

 La France change, la société évolue

Les français bénéficient en 1900 des grands acquis du siècle dernier : l’école primaire est devenue obligatoire et gratuite depuis 1880, la langue française est imposée (face aux patois), et l’enseignement historique met l’accent sur les grandes figures de l’Histoire française. Tout cela contribue à renforcer le sentiment national, déjà bien présent en raison du souvenir présent sur les cartes de France d’un pays amputé de l’Alsace et la Lorraine. Le service militaire permet également à tout citoyen de s’intégrer pleinement dans la société française.

 Les français vivent mieux

Les grandes épidémies et famines qu’avait connues la France ne sont plus qu’un lointain souvenir, ce qui fait diminuer le nombre de décès ; le traitement contre la rage va également en ce sens. Les personnes habituellement touchées par ces maladies vivent donc désormais bien mieux.
Au-delà des problèmes de santé, et après des années de lutte syndicale, les ouvriers voient leur salaire augmenté. Et, même si la précarité guette toujours les plus pauvres (qui peuvent tout perdre s’ils sont malades par exemple), c’est une époque à laquelle on ne connait guère le chômage.

La France du début du siècle est paysanne. Elle compte 6,7 millions de paysans, 5,2 millions d’ouvriers, et 900 000 domestiques. Face à cette classe pauvre, ils sont 5 millions à être issus de ce qu’on appelle alors les classes moyennes et la bourgeoisie (petits rentiers, artisans et commerçants).

 L’ouvrier

Les débuts de l’industrialisation française bénéficient essentiellement à ceux qui détiennent ces nouvelles industries. Ceux qui y travaillent ne profitent en effet pas des importantes rentrées d’argent de leur patron. Ils travaillent en moyenne 10 heures par jour, et leur niveau de vie est si bas qu’il ne leur permet pas d’avoir de quelconque loisir ; les 5 francs gagnés par jour ne sont pas suffisants.
Les bas salaires ne sont pas les seuls problèmes de l’ouvrier. Ces derniers sont les premiers à risquer leur vie, en travaillant pour beaucoup dans de grandes usines où la mécanisation est devenue la règle et où les cadences sont plus que soutenues.
Malgré cela, les jeunes viennent de plus en plus nombreux travailler en ville, croyant que le travail est moins fatiguant qu’à la campagne. Cela enfle la population parisienne, qui ne peut accueillir tant de monde. Les difficultés de logements deviennent donc importantes : on dort alors souvent dans des logements étroits et insalubres. Ces mauvaises conditions de vie entrainent la propagation de la tuberculose, mais aussi de l’alcoolisme, la plupart trouvant un refuge dans l’alcool.
Las de cette vie difficile, les ouvriers se révoltent. La Confédération Générale du travail (CGT) compte alors un million d’adhérents en 1914. Les luttes syndicales portent leurs fruits au début du siècle : les mineurs sont les premiers à bénéficier de la limitation à 8 heures de travail par jour en 1905. En 1906 est instauré le jour de repas hebdomadaire.

 Le privilégié

Pour faire partie de la bourgeoisie, il faut gagner au moins 5000 francs par an, mais pour la haute société, les revenus sont supérieurs à 50 000 francs. Cet argent leur permet de vivre dans un appartement de plusieurs pièces bien décorées et confortables. Le style vestimentaire typique

de la classe favorisée est le costume, alors que l’ouvrier porte la blouse.
L’éducation est une priorité pour la bourgeoisie, et le baccalauréat constitue le diplôme par excellence de cette classe. Les élites de la République sont en effet recrutées au sein de la bourgeoisie aux moeurs bien réglées. Les mariages fonction de la fortune du fiancé, et le retrait des familles pour les vacances dans de grandes villas campagnardes sont la règle.
Si les femmes d’ouvriers travaillent déjà, la femme bourgeoise ne travaille pas. Ce n’est que bien plus tard, qu’elle revendiquera des droits au travail égaux à ceux des hommes.

 Le paysan

4 français sur 10 vivent de la terre en 1900. C’est une vie laborieuse, qui demande un travail constant et variable en fonction des saisons.
Mais tous les paysans ne bénéficient pas de la même situation : certains cultivent leur propre terre, d’autres exploitent une terre qu’ils louent, mais les produisent pour eux-mêmes.
Si la vie est difficile pour un paysan de l’époque, elle s’est progressivement améliorée, mais cela très lentement. Ils ont bénéficié des avancées technologiques : la mécanisation, les transports changent leur quotidien et permet d’augmenter la production et donc leurs revenus. Néanmoins, habitués à ne pas consommer, les paysans restent peu consommateurs. Malgré tout, les paysans se tournent vers les premiers catalogues de vente par correspondance ; les tenues vestimentaires commencent alors à changer.
Les paysans sont réunis par le village. C’est l’époque où les villages français vivent grâce à leurs écoles primaires, leur mairie et leur église. La vie villageoise est en effet rythmée par les personnages importants du village, et notamment les curés et les instituteurs.

L’exposition universelle de 1900 à Paris marque l’arrivée de l’électricité à grande échelle en France. La fin du 19e siècle avait déjà commencé l’électrification des villes, ce qui permet à la population de ne plus vivre en fonction du soleil. L’électricité permet également d’illuminer les monuments, et donc de les mettre en valeur.

 Une ville nouvelle

Les évolutions techniques creusent davantage encore le fossé entre riches et pauvres car les uns accèdent à ces nouvelles avancées, tandis que les autres restent figés dans leur vie difficile. La bourgeoisie accède ainsi à des logements de plus en plus confortables : électricité, chauffage au gaz et téléphone modifient radicalement leur mode de vie.
Au sein de la ville, les kiosques à journaux s’imposent, et les lampadaires éclairent les rues sombres. Les grands magasins font leur apparition et les villes deviennent rapidement le symbole de l’hyperconsommation, contrastant ainsi avec l’image du village reculé dans lequel vivent les paysans qui consomment ce qu’ils produisent.
Les transports évoluent également en ville. Métro et tramways débarquent et changent la vie des citadins. On n’est désormais plus obligé de marcher pour se rendre à son travail ; les plus pauvres décident donc d’aller vivre là où les loyers sont moins chers, c'est-à-dire en périphérie de la ville.
La ville moderne est donc née : un centre moderne, éclairé, dans lequel il fait bon vivre, encerclé par des quartiers insalubres, situés en marge d’un centre illuminé.

 Une vie mise entre parenthèses

La première guerre mondiale bouleverse la vie de toutes les classes sociales, dans différentes mesures en fonction de la place qu’occupait le chef de famille. La vie devient faite de déchirement, lorsque les hommes partent au combat, d’attente, et de peur de ne jamais les revoir.
La vie s’organise donc entre femmes, vieillards et enfants, qui doivent vivre sous l’occupation allemande. On doit héberger les allemands, remplacer le père parti à la guerre pour les travaux agricoles notamment, et respecter des prescriptions strictes des autorités ennemies. Les habitants ne peuvent pas sortir de chez eux comme ils

l’entendent, sous peine d’être fusillés (un couvre-feu a été établi à 19 heures). Le moindre mouvement des habitants est contrôlé.
D’un point de vue économique, les hommes ne travaillant plus, le reste de la famille peine à travailler autant. L’activité économique est donc ralentie. Les boutiques ont fermé, leurs propriétaires étant partis au front. Les denrées alimentaires se font donc rares, et ce qui est rare est cher. Les prix flambent donc, conduisant ainsi à l’inflation. Cette inflation va ruiner les rentiers de l’époque ; rémunérés selon un indice fixe, qui ne tient pas compte de l’inflation, ils continuaient à percevoir des sommes devenues ridicules. Le même problème s’est posé pour les fonctionnaires, qui ‘n’ont pas bénéficié de réévaluation de leur salaire. En revanche, les fournisseurs de l’armée bâtissent des empires.
Les difficultés de la vie quotidiennes sont néanmoins atténuées par les retours plus ou moins fréquents des soldats qui reviennent en permission.

La victoire de la France sur l’Allemagne permet aux Français de prendre leur revanche : ils récupèrent l’Alsace et la Lorraine. L’euphorie de cette victoire sera telle que la chute sera brutale.

 Une société qui consomme

A la fin de la guerre, la croissance a repris en France, et elle atteint un niveau important à la fin des années 1920. C’est l’époque de la standardisation des produits, dont le chef de file est Henri Ford : on doit produire davantage, à moindre coût, et payer suffisamment ses employés afin qu’ils puissent eux-mêmes acheter ce qu’ils ont produit (c’est le five dollars day), c'est-à-dire des voitures. En France, on adopte ce modèle en demandant aux polytechniciens de l’adapter. Les Français pourront désormais consommer davantage.
Signe de cette période de consommation, la ville prend une allure nouvelle : les grands surfaces apparaissent et les murs sont placardés d’affiches publicitaires. C’est ainsi que les grandes enseignent, conscients de l’accroissement du pouvoir d’achat des classes populaires, se tournent vers cette nouvelle cible qui peut acheter pas cher, mais beaucoup.
La société vit également mieux grâce à l’arrivée massive de l’électricité dans les foyers français. Alors que 17% des communes sont alimentées en 1919, elles 83% en 1932, ce qui montre que les grandes entreprises d’électricité ont largement profité de cette période faste.
Mais la prospérité ne dure pas, et la France subit, plus tard que les autres pays, la crise de 1929. L’activité économique chute alors considérablement et le chômage atteint des niveaux record.

 Une société en lutte

La crise qui touche la France au début des années 1930 laisse des séquelles évidentes, à une époque où tout évolue très vite au niveau politique. Hitler prend le pouvoir en 1933, et c’est toute l’Europe qui prend peur. La France répond à cette éventuelle menace en rassemblant les partis politiques de gauche au sein d’un Front Populaire. L’élection de ce parti temporaire en 1936, et les différents soulèvements populaires vont changer la vie des Français.
Le Front Populaire proclame donc l’arrivée des congés payés, véritable révolution pour l’époque. Ils annoncent également la semaine des 40 heures et créent une loi sur les conventions collectives obligatoires. La vie change alors. Les plus pauvres bénéficient désormais de temps de loisirs, de repos. On prend le temps de boire dans un café, de sortir au cinéma, de danser dans les bals, et de pratiquer un sport. Alors que le sport n’était réservé qu’à une infime partie de la population, il se démocratise. Les loisirs deviennent accessibles à presque tous. Les paysans ou encore certains commerçant ne bénéficient en effet pas de cette avancée.

 Une société qui prend peur

Après les doux étés passés à la mer, les Français renouent avec les heures difficiles de la France. L’Europe n’a en effet pas réussi à éviter la guerre, et le pays se retrouve en 1940 entre les mains de l’ennemi. Les Français ont peur. Ils ont peur de revivre l’occupation allemande de 1914. Alors ils s’en vont. Un tiers de la population parisienne quitte alors la capitale en quelques jours. Cet exode a lieu dans des conditions précaires, néanmoins atténuées par le beau temps. On part en charrette, en voiture, en bicyclette ou à pied, emportant avec soi le minimum pour certain, le maximum pour d’autres.
Ceux qui ne sont pas partis subissent l’occupation. 1% de la population entrera en Résistance.
La difficulté de la vie à cette période tient essentiellement de l’incapacité à se fournir un approvisionnement correct en nourriture. La production s’étant effondrée, un rationnement sera alors mis en place pour les produits de première nécessité, et ensuite pour tout le reste.
Les Français sont donc faibles, car mal nourris, et deviennent la proie facile de la tuberculose. Mais la rareté des produits entraine également des trafics de toute sorte ; certains parviennent ainsi à s’enrichir sur les marchés noirs.

Ce sont finalement les paysans qui souffrent le moins de cette situation car ils continuent à consommer ce qu’ils produisent, et ne dépendent pas des magasins.
La fin de la guerre ne signe malgré tout pas la fin de la faim. Le peuple se révoltera après la guerre, période marquée par de grandes grèves contre la faim.

Progressivement, la France va aller mieux. Son économie reprend, et les Français vont profiter de cette nouvelle période d’accalmie.

 Les Françaises accouchent en masse

La fin de la guerre permet aux femmes de retrouver leur mari et aux célibataires de s’empresser de se marier. Cela entraine une explosion du nombre des naissances jusque dans les années 1960 : c’est le baby-boom.
800 000 enfants naissent ainsi entre 1945 et 1965, ouvrant la voie à un nouveau marché pour les entreprises, celui des nourrissons. Les publicités destinées à ces nouvelles maman voient le jour et séduisent de plus en plus de femmes ; le bébé acquiert un place importante dans la famille.
Mais l’explosion des naissances a des conséquences sur la politique du gouvernement. Celui-ci les encourage largement en versant des allocations de plus en plus importantes en fonction du nombre d’enfants. La Sécurité sociale permet également aux femmes enceintes d’être prises en charge en cas de problème médical. Mais ces problèmes sont déjà atténués par le confort de la vie quotidienne.
Le baby-boom fait exploser le nombre d’enfants scolarisés, et le nombre d’établissements scolaires doit augmenter. Les logements deviennent également insuffisants.

 Les Français veulent vivre bien

Le manque de logements s’accentue avec l’arrivée des baby-boomers. 40% des logements urbains sont surpeuplés et des milliers de personnes vivent dans des bidonvilles. La situation est dramatique : en 1959, 40% des logements n’ont pas l’eau courante.
De grands travaux sont donc annoncés. La France se lance alors dans la construction immobilière de grande ampleur ; les grands ensembles voient le jour. Sur le modèle de l’architecte Le Corbusier, qui imagine un immeuble village, avec des rues, des jeux des magasins, des salles de sport, des


immeubles sont construits sans respecter ces prescriptions. On limite les coûts des travaux en utilisant des matériaux peu résistants, peu isolant. Mais au premier abord, les habitants se plaisent dans ce qu’ils considèrent des villages vacances. Progressivement, ils vont s’y ennuyer (car contrairement aux aspirations du Corbusier, l’immeuble n’est pas animé), et parfois voir leur appartement tomber en ruine. L’indifférence des pouvoirs publics créera finalement les problèmes des banlieues.

Les salaires des Français augmentent de plus en plus, alors que les prix des biens de consommations diminuent de jours en jours. Le terrain était donc favorable à la consommation de masse, et de ce fait à la modernisation rapide du pays.

 Consommer en masse

Alors que la plupart des pays occidentaux consomment déjà en masse et que la plupart des habitants vit dans des logements modernes, la France est bien loin derrière ces pays lorsque la guerre prend fin.
Mais l’aide des Etats-Unis (Plan Marshall) destinée à reconstruire une Europe à leur image va permettre d’imposer durablement leur système économique. Les Français vont alors se mettre à consommer. Les cuisines s’équipent, l’acquisition d’une voiture devient une banalité (avant cela, les ouvriers ne pouvaient espérer qu’acheter un vélomoteur au bout de dizaines années de travail), et l’accès à la télévision une évidence.
Les médias jouent un rôle important dans ce phénomène en l’entretenant : c’est ainsi qu’une culture de masse prend forme, et avec elle un mimétisme de consommation. Les jeunes participent largement à cette culture, en sacralisant celle qui vient des Etats-Unis. C’est l’époque de stars américaines (James Dean…). La chanson yéyé devient à la mode, la mini-jupe également.
La France se porte bien ; le pays évolue, il se modernise et se économiquement très bien. Les Français profitent ce cette période faste, et partent de plus en plus vacances.
C’est la fin de la vieille France.

 Quitter les champs

L’attrait des jeunes pour la ville est sans précédent ; attirés par la culture de consommation qui vient des villes, ils désertent rapidement la vie paysanne. Pourtant, la modernisation touche aussi le monde rural, qui se mécanise. Mais le paysan ne s’émancipe pas pour autant : après avoir été soumis

aux seigneurs durant l’Ancien Régime, puis aux bourgeois après la Révolution, ils se soumettent désormais aux banques (selon Fernand Braudel) car ils doivent suivre les lois du marché pour vivre.
Et, même si les revenus des paysans augmentent, ces derniers ne consomment pas davantage, et ne se cultivent pas autant que le reste des Français ; cela creuse le fossé entre les catégories sociales, et repousse les jeunes vers les villes.

 Se révolter

Alors que la France se modernise, les moeurs stagnent. La plupart des Français restent attachés aux valeurs d’un ancien temps, que les jeunes refusent de plus en plus. Mais les jeunes en veulent également à la société de consommation, à la guerre (Viêt Nam), et au capitalisme.
Cette révolte de la jeunesse atteint son apogée en mai 1968, en touchant non plus seulement les jeunes, mais les travailleurs. Chacun lutte avec ses propres revendications, ce qui donnera une ampleur sans précédent à ces manifestations. C’est donc une révolte contre la société toute entière qui anime les manifestants.
Ces luttes auront pour conséquences une évolution importante de la société, et de meilleures conditions de vie. La France va encore bien.

Le premier choc pétrolier réveille les Français, qui pensaient depuis 30 ans (les Trente glorieuses) que la croissance économique allait de soi. C’est la « fin des temps faciles » (Jean Fourastié).
Les Français vont avoir du mal à s’adapter à cette nouvelle situation, faite de contraintes auxquelles ils n’ont jamais été confrontés : le chômage devient le principal fléau. En 1980, il y a presque 2 millions de chômeurs en France.

 La fin d’un modèle social

Après mai 1968, l’exode rural, et l’arrivée des innovations technologiques de grande ampleur, la France n’est plus la même. Le monde rural s’est vidé, et les Français se tournent désormais vers le secteur tertiaire, celui des services. La masse populaire n’est plus ouvrière mais employé de bureau, et les femmes travaillent quasiment autant que les hommes.
Ces mutations entrainent la naissance d’un nouveau modèle familial : le couple citadin, cadre, parents de deux enfants. Cet idéal est corroboré par la démocratisation du divorce. Le nombre de divorce double en effet entre 1965 et 1980. La famille est plus libre, la femme n’est plus cantonnée à son rôle de mère au foyer, l’homme à son rôle de chef de famille autoritaire, et l’enfant à son absence de rôle. La femme a acquiert sa liberté, notamment grâce à l’adoption de la loi sur l’Interruption Volontaire de Grossesse en 1974.
Si la famille évolue, c’est également la société toute entière qui change avec elle. L’arrivée des supermarchés ruine les petits commerçants et soumet à des prix bas les produits des agriculteurs. La vie des Français n’est donc plus la même, et se tourne vers la grande consommation, qu’il s’agisse des biens, des produits de santé, ou des loisirs. La part du salaire destinée à l’achat de la nourriture n’a en effet cessé de diminuer, et les loisirs occupent désormais une place de choix.

 La fin des anciennes préoccupations

Les Français ont changé leur mode de vie, ils vont désormais changer de mode de pensée. C’est ainsi que dans les années 1970, les Français découvrent quelque chose de nouveau, mais n’y trouvent pas de réel intérêt : l’écologie. Elle ne sensibilisera que quelques personnes, considérées alors comme

marginales. Le problème touche en effet le monde de manière large, et les Français ne se sentent pas concernés.
En revanche, les Français se sentent concernés parla nouvelle place accordée à l’enfant au sein de la famille. Sous l’impulsion de Françoise Dolto, l’image que l’on a de l’enfant évolue : il devient une personne à part entière. S’inspirant des classes plus aisées, les classes populaires vont progressivement intégrer cette nouvelle manière de voir l’enfant. C’est ainsi que nait ce qu’on appellera ensuite « l’enfant roi » : ils peuvent prendre la parole, échanger avec leurs parents, et sont invités à dire ce qu’ils pensent. Les adultes se tournent en effet vers l’enfant, et notamment à l’école. Les cours sont établis de telle manière que l’enfant soit au centre de l’attention, et que les cours évoluent autour de lui et non l’inverse.

 La France conformiste

Les années 80 annoncent la reproduction du modèle français sur le modèle américain, aussi bien en matière de modèle de vie que d’économie ou de cinéma. La mondialisation s’affirme alors réellement, et les Français s’y accommodent.
C’est ainsi que la télévision propose des programmes venus des Etats-Unis : feuilletons à succès (Dallas) ou encore jeux populaires (Juste Prix). Ces programmes deviennent le quotidien de millions de Français, élevés par cette culture populaire de masse.
Les Français adoptent également le modèle de beauté issu des films américains. La femme doit être mince et sportive. Les salles de sport s’imposent donc car la pratique du sport devient une nécessité dans une vie de bureau.

En un siècle, la vie des Français a été bouleversée, par les changements économiques, politiques, mais aussi par les guerres et par l’évolution de la société elle-même. Malgré ces changements rapides, les Français ont réussi à s’y adapter, même si la fin du 20e siècle est marquée par la volonté d’un retour aux valeurs anciennes, au terroir et autres traditions locales.
C'est un petit historique sans prétention,ça n'est pas de moi,j'aimerai bien,mais^^

Voilà ce que nous avons fait en cent ans et on essaie de nous faire croire qu'on ne va pas se remettre de ce qui se passe aujourd'hui,il nous prennent pour qui ? ^^

lancelot
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Re: Les français au XXième siècle

Message non lu par lancelot » 23 nov. 2011, 23:16:38

Aie !!! ton sujet (intéressant , au demeurant) ne fait pas le plein de réponses. Je t'avoue que j'ai pas tout lu, mais je vais prendre le temps de le faire, demain peut être.

Un petit élément de réponse toutefois :

Se remettre aujourd'hui de ce qui se passe depuis 4 ans est parfaitement possible. Est ce que les gens le veulent ? Oui, surement, mais ... on atteint un tel niveau de désinformation / manipulation qu'il est difficile de s'y retrouver. Puis ... il y a ceux qui s'en foutent, comme les jeunes (ils ont la vie devant eux) et qui par leur passivité, sauf quand ils s'indignent, cautionnent un système qui finit par échapper à notre controle pour devenir une entité économique, ce qui n'a pas de sens.

Il y a aussi, la masse de décérébrés qui ne comprennent rien à rien et qui en plus le revendiquent ... (tu sauras à qui je pense) ... icon_biggrin

Cobalt

Re: Les français au XXième siècle

Message non lu par Cobalt » 23 nov. 2011, 23:49:19

Oui,c'est pourquoi je disais que c'était sans prétention,allez y mettez votre pierre à l'édifice ^^

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Golgoth
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Re: Les français au XXième siècle

Message non lu par Golgoth » 24 nov. 2011, 06:33:56

Voilà ce que nous avons fait en cent ans et on essaie de nous faire croire qu'on ne va pas se remettre de ce qui se passe aujourd'hui,il nous prennent pour qui ? ^^
Mais pour des kons très chère. C'est justement parce qu'actuellement on vit dans un confort jamais atteint que l'individualisme règne et qu'une majorité a surtout peur de perdre son fric et payer plus d'impôt.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

Cobalt

Re: Les français au XXième siècle

Message non lu par Cobalt » 24 nov. 2011, 08:59:05

Oui,mais il faudrait aussi que les gens autrefois de gauche s'en souviennent que c'est possible pour eux,mais pas en votant sarko ou marine.

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