Qu'en pensez vous ?Le gouvernement a pris ses distances avec la ministre écologiste Cécile Duflot, qui s'est attirée les foudres de l'opposition en prônant mardi la dépénalisation du cannabis, à moins d'une semaine du premier tour des élections législatives.
Déjà critiquée pour s'être présentée en jeans au premier conseil des ministres, la ministre du Logement a reçu une nouvelle volée de bois vert mardi sur la délicate question du cannabis.
Toujours secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Mme Duflot n'a fait que rappeler sur RMC et BFMTV la "position" de son parti depuis "très longtemps", à savoir la dépénalisation de cette drogue douce, plus consommée en France que dans la plupart des autres pays européens.
L'objectif d'une dépénalisation serait "double", selon la candidate EELV aux législatives à Paris: "faire baisser le trafic" tout en ayant une "politique de santé publique".
"Il faut considérer que le cannabis, c'est comme l'alcool et le tabac, même régime: une politique de santé publique et de prévention, notamment vis-à-vis des plus jeunes"', a résumé Mme Duflot, qui "sait que ce n'est pas la position du gouvernement".
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, interpellé mardi par la presse dans les couloirs du Sénat, n'a en effet pas tardé prendre ses distances avec sa ministre. "Le gouvernement n'a rien dit sur ce sujet", a lâché le chef du gouvernement, interrogé à plusieurs reprises en marge de la réunion hebdomadaire du groupe PS.
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, est lui aussi un opposant résolu à toute forme de légalisation ou dépénalisation, "au nom même des valeurs de gauche".
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"Signal destructeur"
Sans attendre la mise au point du chef du gouvernement, l'UMP a trouvé l'occasion d'attaquer la gauche à l'aube d'élections législatives qui s'annoncent difficiles pour la majorité sortante.
Le député UMP et spécialiste de la sécurité Eric Ciotti a ainsi dénoncé "le double langage" de la gauche. "Aujourd'hui, l'angélisme qui explique que le cannabis est une substance sympathique qui ne comporte aucun danger est de retour au gouvernement", a mis en garde le député des Alpes-Maritimes.
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