Qu'en pensez vous ?La loi Lagarde de 2010, qui luttait contre les arnaques des prêts aux particuliers, ne suffit pas. Une réforme plus radicale est en chantier pour éviter les dérapages et le surendettement.
C’est un pousse-au-crime qui se glisse dans le portefeuille sous l’aspect d’une carte de fidélité. Une tentation permanente à acheter toujours plus et sans compter. Le crédit revolving ou renouvelable, cette réserve d’argent disponible à volonté à un taux d’intérêt exorbitant, est en sursis.
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Il ne manque pas de munitions. En avril dernier, l’UFC-Que choisir a une nouvelle fois dénoncé les pratiques commerciales liées au crédit renouvelable. L’étude révèle que la loi Lagarde de juillet 2010, destinée à contrôler les établissements financiers et les grandes surfaces, est mal appliquée. L’association a même assigné en justice, pour non-respect de la loi, Cetelem, Cofidis, Sofinco, Financo et Cofinoga. Ainsi que les enseignes But, Fly, Carrefour et Cora.
"Lutter contre l’endettement"
Loin de réclamer la mort du crédit, l’UFC-Que choisir exige trois réformes. La première concerne le choix du crédit. Face aux clients, les vendeurs doivent proposer une solution alternative (un prêt classique) au crédit renouvelable. Autre demande, le revolving ne doit pas être associé à une carte de fidélité : on accepte avec naïveté une carte en magasin pour découvrir ensuite la réserve d’argent prête à être dépensée. Enfin, la solvabilité de l’emprunteur doit être exigée lorsque le prêt atteint 1.000 euros.
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Une consommation atone
Un combat délicat, car le crédit est un accélérateur de consommation. Or celle-ci est atone, elle enregistre un recul de 0,2% au deuxième trimestre. Et les prévisions pour l’année 2012 ne sont pas encourageantes. Faut-il agir ou attendre des jours meilleurs? Les professionnels du crédit temporisent. "À trop brider le financement des ménages, on risque de pénaliser l’activité des commerçants et de mener la consommation 'dans le mur', alerte Pascal Roussarie, directeur de l’Observatoire Cetelem.
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