Qu'en pensez vous ?Le changement, pour les Roms, c'est après? Les évacuations de camps de Roms ce jeudi matin à Lille et à Lyon ont ravivé la colère des associations. Selon elles, la situation des Roms ne s'est pas arrangée avec l'arrivée de François Hollande au pouvoir. Lors de la campagne présidentielle, le candidat socialiste avait expliqué sa position dans une lettre aux associations. "Lorsqu'un campement insalubre est démantelé, des solutions alternatives doivent être proposées", assurait-il alors. Mais rien - ou si peu - n'a changé, selon elles.
Si pendant le début de mandat du président socialiste les expulsions ont ralenti, elles ont repris de plus belle au début de l'été. "On a retrouvé le rythme de l'ancien gouvernement", déplore Malik Salemkour, le vice-président de la Ligue des Droits de l'Homme et animateur du collectif Romeurope. (...)
"Sur les évacuations qui ont été faites depuis début août, il n'y a aucune évolution, elles ressemblent à celles menées sous Nicolas Sarkozy. On ne fait que déplacer les familles", regrette Malik Salemkour. Pour certains, la situation des Roms a même empiré sous la gauche. "Non seulement on évacue les campements mais en plus on les pourchasse", s'insurge Jean-Philippe, un militant.
Une position nuancée par Pierre Henry, le directeur général de France terre d'asile "Il y a une différence entre le discours de Nicolas Sarkozy et celui de François Hollande concernant les Roms, c'est déjà un bon début. Le président actuel ne les stigmatise pas, ne les pointe pas du doigt. Il admet également que des solutions doivent être recherchées. Mais il reste beaucoup de chemin à faire."
Des différences locales
Selon Pierre Henry, les évacuations varient du tout au tout selon les localités. Certains conseils généraux tentent de trouver des solutions durables pour améliorer les conditions de vie de ces populations, alors qu'à d'autres endroits les préfets ne tiennent pas toujours compte des compromis.
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Mais, selon Malik Salemkour, cette promesse sera impossible à tenir si les Roms sont tout le temps déplacés. Comment en effet scolariser les enfants, offrir un suivi sanitaire et proposer un emploi à des familles systématiquement sur les routes?
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