Qu'en pensez vous ?Les travaux ont donc commencé sur le terrain de Fred, cet électromécanicien de 47 ans qui vit dans un mobil-home dans un village de Vendée, Saint-Martin-des-Fontaines, et à qui ses voisins construisent une maison en bois. Nous vous racontions ici-même cette histoire de solidarité et de proximité qu'il faut lire également comme un contre-pied à la crise.
Terrassement, fondations, plateforme de parpaings… Ce qui n’était jusque-là qu’un projet couché sur papier devient réalité. D’ici trois ou quatre semaines un camion viendra livrer sur place les pans de la maison en ossature bois : huit panneaux en tout qu'il faudra poser, assembler, connecter aux réseaux…
Actuellement en kit, la future demeure de 100 m2 repose dans l’atelier des frères Bouillaud, sur la commune voisine de Bourneau. La crise, ces jeunes menuisiers entrepreneurs – leur société, créée en 2007, compte cinq salariés – disent ne pas la subir directement. Comme partout, les commandes de maison en bois sont plutôt en augmentation chez eux, à raison d’une petite dizaine par an.
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Inutile d’aller chercher bien des loin des explications : plus petite sera la construction et moins salée sera l’ardoise. "Chez nous, le coût de revient se situe entre 1.000 et 1.300 euros le mètres carré, poursuit le menuisier. Les clients regardent en fonction de leur budget. D’un côté, ils ont une grosse attirance pour le bois qui leur garantira une excellente isolation, et leur fera faire des économies d’énergie. De l’autre, ils n’ont pas les moyens de se payer une maison très spacieuse." Le compromis se trouve alors dans la superficie.
Illustration sur la commune même de Bourneau où Isabelle Breton, une horticultrice de 44 ans, finit de construire sa bâtisse en bois : 50 m2 de surface au sol, autant à l’étage, soit 100 m2 en tout pour caser quatre chambres, un salon-cuisine, une salle de bain, un cellier et deux WC.
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Maison en bois ou maison traditionnelle, peu importe : débrouille et arbitrage entre les dépenses sont des tendances fortes en période de crise. Ce que confirme Loïc Bouillaud, le menuisier : "De plus en plus souvent, on ne fait que monter la maison sur le terrain. Les gens se gardent l’intérieur." Là aussi, la crise est là : plus la maison sera petite et moins son aménagement reviendra cher.
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