Je suis partagé sur cette question. Bien sûr, il faut être deux pour faire un enfant, on en a d'ailleurs suffisamment parlé dans le débat sur le mariage homosexuel. Mais n'y a-t-il pas une contradiction entre :Un jour, ils sont devenus pères malgré eux
Entretien avec Mary Plard. Avocate nantaise spécialisée dans la famille, elle est l'auteure de Paternités imposées, un livre sur ces pères qui ont appris un jour qu'ils allaient avoir un enfant avec une femme, sans l'avoir voulu.
Pourquoi avez-vous choisi de défendre ces hommes devenus pères sans le savoir ?
Je me suis toujours battue pour les droits des femmes, je suis devenue avocate au moment de la loi Veil sur l'avortement. Lorsque le premier père dans ce cas est venu dans mon cabinet, j'étais persuadée que le corps de la femme n'appartenait qu'à elle. Que l'homme n'avait aucun droit sur le ventre de la femme tant que le bébé était à l'intérieur. Peu à peu, j'ai eu de l'empathie pour cet homme vif d'esprit, curieux, qui m'a obligé à y réfléchir. Quels étaient les droits des pères sur le foetus in utero ? J'ai compris qu'il y avait là une source d'inégalité. J'ai décidé de les aider.
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- d'une part, affirmer que le corps de la femme n'appartient qu'à elle et qu'elle seule peut décider d'avoir un enfant ou d'avorter,
- et d'autre part, aller demander une pension alimentaire à un père qui ne maîtrise pas la contraception de sa partenaire, n'a donc jamais partagé le projet d'avoir un enfant, et parfois même n'était pas du tout au courant de l'existence de l'enfant ?