Comme tous les ans, depuis un demi-siècle, la campagne s'installe à Paris. Samedi, le Salon de l'Agriculture s'ouvre au public, et ce jusqu'au 3 mars.
En chiffres, cela donne quelque 2000 bêtes à cornes, poils et plumes. Les stars du salon, environ 500 vaches, boeufs et taureaux occupent cette année le Pavillon 3 qui leur est entièrement dédié. La France possède le plus vaste troupeau allaitant d'Europe: de belles Normandes, Charolaises, Prim'Holstein, des Jersiaises et des Brunes, des princes de Salers et de massifs Rouges des Prés (jusqu'à 1700 kg pour les mâles). Sans oublier les races en conservation à très petits effectifs, Maraîchine, Mirandais, Casta.
- Des stars, mais aussi des divas. Plus de 500 moutons et agneaux, dont les Charolais, 1ère race de France et les brebis laitières du Roquefort. Deux temps forts: les Trophées de l'Elevage et la finale des Ovinpiades des Jeunes bergers, jugés sur le parage, le tri de brebis et un parcours en quad (pas pour les moutons, pour les visiteurs, hein). Lorenzo, l'effigie de la filière, un Mérinos de 4 ans, produit jusqu'à 8 kilos de laine par an.
- Une centaine de chevaux et poneys et une vingtaine d'ânes: en vedette, les chevaux de trait (Pavillon 6) à voir en démonstration de spectacle équestre, dressage, attelage (concours les 23 et 24 février).
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Qu'en pensez vous ?A priori, pas un agriculteur ne songera à huer François Hollande dans les allées du Salon de l’agriculture, qu'il doit inaugurer ce samedi 23 février. Lors du sommet européen trois semaines plus tôt, le Président français qui avait face à lui des partenaires britannique et allemand décidés à diminuer drastiquement le montant des aides à l’agriculture, a réussi à sauver le chèque français de plus de 10 milliards annuels jusqu’en 2020.
Une bouffée d’air inespérée pour l’agriculture tricolore, alors que les paysans et leurs syndicats résignés, se préparaient depuis plusieurs années à la disparition de la Politique agricole commune (Pac) pour la fin 2013. Sauf qu'il va maintenant falloir décider de la ventilation de ces aides. Et c'est là que François Hollande est attendu au tournant. Ce vendredi, les éleveurs laitiers ont d'ores et déjà appelé à des mesures "concrètes".
Jusqu’à présent, l’essentiel est attribué en fonction de la taille des exploitations ou des élevages. Un système qui dope les meilleurs mais néglige les plus faibles. Il favorise les grandes fermes céréalières de la Beauce et de la Champagne, les élevages industriels ainsi que les entreprises bénéficiant d’un soutien à l’export.
Un céréalier gagne près de 3 fois mieux sa vie qu'un éleveur
Pour l’heure, seules les aides dites du second pilier, qui représentent seulement 10% de l’ensemble, s’attachent à subventionner les petites exploitations, les élevages et les acteurs d’une agriculture durable. Résultat, 80% des aides vont à 20% des agriculteurs et en 2011, le revenu médian d’un exploitant céréalier était de 28.700 euros par an, alors que celui d’un éleveur atteignait seulement 10.400 euros.
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