Dieu les faisait rois.
- mordred
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Re: Dieu les faisait rois.
Depuis 40 ans, on joue de malchance. A part Mitterrand qui nous a accordé quelques avantages supplémentaires, on les accumule, les nuls.
"La mer était très forte. Je pense qu'il était bien trop vieux pour aller à la pêche aux maquereaux".
Feu Dédé la fleur; bien souffrant (Ouessant) et Yann Tiersen (mondialement connu).
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- Ra's al Ghul
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Re: Dieu les faisait rois.
Ce n'est pas la malchance Mordred... Le système est pourri de l'intérieur, c'est tout.
La guerre de classes naîtra toutes les fois qu'une classe parlera du devoir des autres au lieu d'examiner si elle fait le sien.
Charles Maurras
http://parlonslivres.canalblog.com/
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Re: Dieu les faisait rois.
Une des causes ne serait-elle pas la crise ?
- Baltorupec
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Re: Dieu les faisait rois.
La cause sont les électeurs. Nous sommes hélas en partie responsables de la pourriture qui nous gouverne.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin
- Ra's al Ghul
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Re: Dieu les faisait rois.
Maurras socialiste?
Socialiste, Maurras ? Dans la première édition de ses Trois idées politiques, le Martégal n’hésite pas en tout cas à définir la Monarchie d’Ancien Régime comme un Etat « hiérarchique, socialiste et communautaire. »
La tyrannie du capital
Maurras n’a jamais non plus fait un mystère de son anti-libéralisme foncier. Opposé au primat de l’économique, vitupérant l’individualisme bourgeois, persuadé que « la société doit fournir des moyens de subsistance à tous ses membres », il a plus d’une fois rejoint les analyses de Proudhon et des Syndicalistes révolutionnaires. A cet égard, sa vision de la lutte des classes est on ne peut plus clair : « Si le prolétariat résiste, expliquait-il, si cette résistance a pris la forme d’une offensive violente, ce n’est pas lui qui a commencé : l’oppression et l’exploitation capitaliste est la première.» On n’est dès lors pas étonné de retrouver la lutte contre la « tyrannie du capital » au premier rang des préoccupations de la jeune Action Française. « On ne force nullement la pensée de Charles Maurras, devait écrire Maulnier, en disant que le premier en Europe, et bien avant la guerre, il avait songé à la formule d’un socialisme national.»
Il faut cependant relativiser les ardeurs « gauchistes » de l’auteur de l’Avenir de l’intelligence. Maurras est aux antipodes de Marx et d’Engels. Il n’a jamais prétendu « exacerber » les contradictions internes du capitalisme. Il a voulu au contraire réconcilier celui-ci avec la société, en l’encadrant dans des instances de régulation fiables. Ce sont, explique-t-il, « les forces du gouvernement héréditaire, de la corporation et de la religion, qui ôteront au Capital son isme despotique, l’empêchant de régner tout seul. » Il s’inscrit en cela davantage dans une tradition conservatrice que dans une perspective socialiste orthodoxe. Loin d’en faire le « moteur de l’histoire », Maurras veut abolir la condition scandaleuse du prolétariat : « le travailleur qui n’a d’autre bien matériel assuré que son corps, avec les enfants qu’il engendre le prolétaire doit sortir de cet état sauvage, déshérité et nomade, pour obtenir les garanties qui l’installeront enfin dans la société ». Son rejet du matérialisme historique, de l’internationalisme et, surtout, de la démocratie et de l‘égalitarisme creusent plus encore le fossé qui le sépare au marxisme autant qu’au réformisme social-démocrate.
Plus social que socialiste
« Ce que Maurras rejette dans le socialisme, observait Henri Massis, ce n’est pas le socialisme lui-même, si l’on entend par socialisme l’anti-individualisme, la subordination du caprice individuel à l’harmonie de rapports sociaux et l‘exigence d’une société où tous les hommes trouveraient des droits légitimes reconnus et leur dignité respectée. Mais l’idée et les formules d’un certain socialisme, Maurras ne les accepte qu’à l’intérieur de la monarchie. Maurras ne résout pas la révolution économique et résout le problème économique par la révolution politique. » Aussi est-il plus juste de le dire « social » que « socialiste. » Sa démarche est plus humaniste qu’idéologique, et s’inscrit fermement dans le champ de la philosophie politique classique, il partage avec Bainville la conviction que « le socialisme en revanche, malgré sa volonté d’organisation du travail, n’est que le commun héritier des vieilles, insanes et vulgaires rêveries démocratiques ».
Le bilan du libéralisme
Des rapprochements fructueux restent cependant possibles. Au moment où les communistes aussi bien que les socialistes ont sacrifié le « social » au nom du « démocrate » les maurrassiens ne doivent tout de même pas avoir peur de ravir à la gauche le flambeau de la contestation anti-libérale. Il est plus urgent que jamais de fustiger « ce formidable chaos de sottise, de corruption, d’indiscipline et d’anarchie que compose la civilisation moderne. » Aussi un front uni et élargi doit-il regrouper tous ceux qui croient qu’il importe de resserrer le lien social autour des individus, d’humaniser l’économie, de rétablir les barrières protectrices qui immunisaient la société des atteintes du marché, en un mot, d’abattre cette hégémonie capitaliste dont le fondateur de l’Action française avait, à un siècle de distance, prévu le bilan catastrophique : « elle ne fait pas seulement du travailleur un esclave et un paria ; elle le pressure et le vole et quand elle l’a réduit au dénuement, elle l’empoisonne avec ses produits de contrebande ».
- N.K. -
source: Alternative #3 (ancienne série)
Socialiste, Maurras ? Dans la première édition de ses Trois idées politiques, le Martégal n’hésite pas en tout cas à définir la Monarchie d’Ancien Régime comme un Etat « hiérarchique, socialiste et communautaire. »
La tyrannie du capital
Maurras n’a jamais non plus fait un mystère de son anti-libéralisme foncier. Opposé au primat de l’économique, vitupérant l’individualisme bourgeois, persuadé que « la société doit fournir des moyens de subsistance à tous ses membres », il a plus d’une fois rejoint les analyses de Proudhon et des Syndicalistes révolutionnaires. A cet égard, sa vision de la lutte des classes est on ne peut plus clair : « Si le prolétariat résiste, expliquait-il, si cette résistance a pris la forme d’une offensive violente, ce n’est pas lui qui a commencé : l’oppression et l’exploitation capitaliste est la première.» On n’est dès lors pas étonné de retrouver la lutte contre la « tyrannie du capital » au premier rang des préoccupations de la jeune Action Française. « On ne force nullement la pensée de Charles Maurras, devait écrire Maulnier, en disant que le premier en Europe, et bien avant la guerre, il avait songé à la formule d’un socialisme national.»
Il faut cependant relativiser les ardeurs « gauchistes » de l’auteur de l’Avenir de l’intelligence. Maurras est aux antipodes de Marx et d’Engels. Il n’a jamais prétendu « exacerber » les contradictions internes du capitalisme. Il a voulu au contraire réconcilier celui-ci avec la société, en l’encadrant dans des instances de régulation fiables. Ce sont, explique-t-il, « les forces du gouvernement héréditaire, de la corporation et de la religion, qui ôteront au Capital son isme despotique, l’empêchant de régner tout seul. » Il s’inscrit en cela davantage dans une tradition conservatrice que dans une perspective socialiste orthodoxe. Loin d’en faire le « moteur de l’histoire », Maurras veut abolir la condition scandaleuse du prolétariat : « le travailleur qui n’a d’autre bien matériel assuré que son corps, avec les enfants qu’il engendre le prolétaire doit sortir de cet état sauvage, déshérité et nomade, pour obtenir les garanties qui l’installeront enfin dans la société ». Son rejet du matérialisme historique, de l’internationalisme et, surtout, de la démocratie et de l‘égalitarisme creusent plus encore le fossé qui le sépare au marxisme autant qu’au réformisme social-démocrate.
Plus social que socialiste
« Ce que Maurras rejette dans le socialisme, observait Henri Massis, ce n’est pas le socialisme lui-même, si l’on entend par socialisme l’anti-individualisme, la subordination du caprice individuel à l’harmonie de rapports sociaux et l‘exigence d’une société où tous les hommes trouveraient des droits légitimes reconnus et leur dignité respectée. Mais l’idée et les formules d’un certain socialisme, Maurras ne les accepte qu’à l’intérieur de la monarchie. Maurras ne résout pas la révolution économique et résout le problème économique par la révolution politique. » Aussi est-il plus juste de le dire « social » que « socialiste. » Sa démarche est plus humaniste qu’idéologique, et s’inscrit fermement dans le champ de la philosophie politique classique, il partage avec Bainville la conviction que « le socialisme en revanche, malgré sa volonté d’organisation du travail, n’est que le commun héritier des vieilles, insanes et vulgaires rêveries démocratiques ».
Le bilan du libéralisme
Des rapprochements fructueux restent cependant possibles. Au moment où les communistes aussi bien que les socialistes ont sacrifié le « social » au nom du « démocrate » les maurrassiens ne doivent tout de même pas avoir peur de ravir à la gauche le flambeau de la contestation anti-libérale. Il est plus urgent que jamais de fustiger « ce formidable chaos de sottise, de corruption, d’indiscipline et d’anarchie que compose la civilisation moderne. » Aussi un front uni et élargi doit-il regrouper tous ceux qui croient qu’il importe de resserrer le lien social autour des individus, d’humaniser l’économie, de rétablir les barrières protectrices qui immunisaient la société des atteintes du marché, en un mot, d’abattre cette hégémonie capitaliste dont le fondateur de l’Action française avait, à un siècle de distance, prévu le bilan catastrophique : « elle ne fait pas seulement du travailleur un esclave et un paria ; elle le pressure et le vole et quand elle l’a réduit au dénuement, elle l’empoisonne avec ses produits de contrebande ».
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Re: Dieu les faisait rois.
En effet, "social" plutôt que "socialiste". Rappelons que le fondement du socialisme c'est la propriété collective des moyens de production, et non les aspects sociaux et humanistes qu'on peut d'ailleurs retrouver dans d'autres courants de pensée.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.
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Re: Dieu les faisait rois.
Effectivement... Tu devrais en parler à Hollande.
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Re: Dieu les faisait rois.
+1000000000000000Baltorupec » 10 Juin 2014, 21:59:16 a écrit :La cause sont les électeurs. Nous sommes hélas en partie responsables de la pourriture qui nous gouverne.
bebe;
faut savoir assumer, ras le bol des yakafokon
- El Fredo
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Re: Dieu les faisait rois.
Hollande est social-démocrate, pas socialiste "pur".Ra's al Ghul » 11 Juin 2014, 10:31 a écrit :Effectivement... Tu devrais en parler à Hollande.
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Re: Dieu les faisait rois.
mordred » 10 Juin 2014, 17:40:52 a écrit :Depuis 40 ans, on joue de malchance. A part Mitterrand qui nous a accordé quelques avantages supplémentaires, on les accumule, les nuls.
Le fait de donner des avantages n'est pas une preuve de qualité d'un homme d'Etat, c'est surtout une preuve de démagogie.
Donner des avantages payés par l'avenir est une saloperie pour ses successeurs.
On reconnait les vrais grands au fait qu'ils prennent des décisions impopulaires sur le moment mais qui sont, par le suite, reconnues comme bénéfiques.
Pour un mec qui veut faire carrière dans la politique, prendre une décision impopulaire est un suicide. Il ne sont pas nombreux à oser le faire....C'est ce qui a conduit la Grèce dans le mur et ce qui nous y conduit aussi.
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