Louis XVI aurait-il pu éviter la révolution ? Etait-il un bon roi ?

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Louis XVI aurait-il pu éviter la révolution ? Etait-il un bon roi ?

Message non lu par politicien » 10 nov. 2014, 21:16:49

Bonjour,

Aujourd'hui un sujet d'histoire sur Louis XVI, je vous poserais quelques questions après une petite présentation de cet ancien roi à l'origine de la Révolution Française :
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Louis XVI (Versailles, 23 août 1754 - Paris, 21 janvier 1793) est roi de France et de Navarre de 1774 à 1791 puis roi des Français de 1791 à 1792. Louis XVI est le fils du Dauphin Louis-Ferdinand de France et de Marie-Josèphe de Saxe. Il succède à son grand-père Louis XV en 1774. Il est le frère aîné des futurs rois Louis XVIII et Charles X.

Dauphin de France à la mort de son père, marié à Marie-Antoinette d'Autriche, il monte sur le trône à vingt ans. Il y est confronté, en particulier après l'intervention française aux côtés des colons américains, à des difficultés financières importantes accompagnées de spéculations boursières. Réformateur prudent, parfois hésitant, il tente de conduire avec ses ministres successifs des réformes à la monarchie. Il rétablit les parlements, réforme le droit des personnes (abolition de la torture en 1781 et 1788, abolition du servage dans le domaine royal en 1779, abolition du péage corporel des juifs d'Alsace en 1784, édit de tolérance des protestants en 1787) mais butte sur les réformes de la fiscalité et les finances du Royaume (réformes en 1774-1776, 1781, 1787 par deux fois). Son projet d'instaurer un impôt direct égalitaire (en remplacement de la taille inégalitaire) contrôlé par des assemblées provinciales élues, bute sur l'hostilité des privilégiés, en particulier celle de la noblesse de robe, celle du Parlement de Paris et celle de la Cour de Versailles. Louis XVI essaie alors de passer outre leur opposition en présentant ses réformes devant une assemblée des notables (1787) puis devant les états généraux (1789).

Les exigences du tiers état et la révolte du peuple provoquent la Révolution française qui transforme le rôle politique du roi et le système de gouvernement de la France en mettant fin à la monarchie absolue de droit divin. Dans un premier temps, le roi Louis XVI accepte de devenir un monarque constitutionnel, mais en butte à une opposition de plus en plus hostile et après avoir tenté de quitter Paris où il avait été conduit sous la contrainte populaire, il contribue au déclenchement d'une guerre entre les monarchies absolues et les révolutionnaires. La progression des armées étrangères et monarchistes vers Paris provoque son renversement, le 10 août 1792, par les sections républicaines : la monarchie est abolie le 21 septembre. Dès lors, emprisonné, surnommé « Louis le Dernier » ou « Louis Capet » par les révolutionnaires, Louis XVI est inculpé pour trahison sur l'accusation de ne pas avoir respecté son rôle constitutionnel, d'avoir manœuvré secrètement contre la Révolution et d'avoir tenté de fuir la France en juin 1791. Jugé coupable par la Convention nationale, il est condamné à mort et guillotiné le 21 janvier 1793 sur la place de la Révolution à Paris, quelques mois avant Marie-Antoinette. Les monarchistes reconnaissent alors son fils, emprisonné à Paris, comme roi de France sous le nom de Louis XVII, mais l'enfant meurt en détention deux ans plus tard. Ce n'est qu'en 1814, lors de la chute de Napoléon, que la famille royale pourra revenir en France : le frère de Louis XVI règnera alors sous le nom de Louis XVIII.

Après l'avoir considéré d'abord soit comme un traître à la patrie soit comme un martyr, les historiens français ont fini par globalement adopter une vue nuancée de la personnalité et du rôle de Louis XVI, décrit comme un honnête homme mû par de bonnes intentions, mais qui n'était pas à la hauteur de la tâche herculéenne qu'aurait représenté une profonde réforme de la monarchie.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Wikipedia.fr
L’homme qui n’était pas fait pour être roi

2.1. Le refuge dans la prière et dans l'étude
Il a vingt ans, l'âge des espérances, quand à travers la Cour retentissent les cris : « Le roi est mort, Vive le roi ! » Les courtisans le trouveront agenouillé, dans le refuge de la prière. Il y a là peut-être une des dimensions fondamentales du personnage. Dans un monde où il est de bon ton de railler une trop grande pratique religieuse et de tenir pour superstition ce qui est parfois quête sincère, Louis XVI est « austère et sévère ; il remplit exactement les lois de l'Église, jeûnant et faisant maigre tout le carême ». Pieux dans son cœur, il tolère les incartades de son entourage. Mais les voit-il toujours ? La qualité de sa foi ne le rend-elle pas plus étranger encore à un monde où tout l'a fait souffrir et qu'il a fui très jeune ?

Étranger, il l'est aussi par cette éducation qu'il reçut et le coupa du monde. L'un de ses précepteurs, l'abbé de Radonvilliers (1710-1789), lui a donné le goût de l'étude et il a tout seul acquis des connaissances étendues. « Il entend le latin et sait parfaitement la langue anglaise ; il connaît la géographie et l'histoire. » Mais, savant aimable et doux, son professeur n'a guère lutté contre cette peur que firent naître, peut-être, en lui les modèles qu'on lui donnait : Saint Louis, Louis XIV et cet aïeul, Louis XV, qui lui en imposait tant. À donner une décision, il se montrera tout le temps dans l'embarras.

Il a de ses ancêtres le solide appétit et l'amour de la chasse, dérivatif à ses velléités. Il mange et boit beaucoup, et « ses traits assez nobles empreints d'une teinte de mélancolie » s'empâteront trop vite. Et l'on rira de sa « démarche lourde », de sa mise négligée et du son aigu de sa voix.

2.2. Bon père de famille, passionné de serrurerie
Puis il y a ce mariage (1770) avec Marie-Antoinette, cette princesse trop belle dont il ne saura que tardivement être l'amant. Il l'aimera profondément. « Quand elle lui parlait, raconte un témoin, dans ses yeux et dans son maintien il se manifestait une action, un empressement que rarement la maîtresse la plus chérie fait naître. » C’est en fonction des impératifs de sa politique extérieure, afin de renforcer l'alliance franco-autrichienne, que Louis XV avait décidé, sur le conseil de Choiseul, de marier le dauphin avec Marie-Antoinette, fille de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche.

La reine donna au roi un premier enfant, une fille, « Madame Royale », en 1778, puis un dauphin, qui mourut en 1789, enfin un autre fils, le futur Louis XVII, et une princesse qui mourut avant d'atteindre l'âge d'un an.

« Marie-Antoinette, c'est le seul homme de la famille », dira d'elle Mirabeau. L'ascendant qu'elle prit sur Louis XVI le retint à jamais d'exercer un métier, celui de roi, pour lequel il manifesta toujours de la répugnance. Désormais, il montrera « le goût le plus vif pour les arts mécaniques, pour la maçonnerie et la serrurerie ». Seul le bonheur que lui donnent ses enfants saura supplanter la joie qu'il y trouve. Il sut être un bon père, non pas un chef d'État que les circonstances réclamaient.

Les débuts du règne : Turgot ou l’introuvable réforme fiscale

3.1. Le problème de l'iniquité fiscale
Ce gros homme, inconscient à demi du drame qui autour de lui se joue, n'est point arbitre entre les nobles et le tiers état levé pour sa dignité. Quand il sort de ses refuges, il est un aristocrate. Ce n'est pas passion partisane que de reconnaître ce fait dont il n'est qu'à moitié responsable et que toute sa vie proclame. Le Louis XVI qu'une hagiographie intéressée représente faisant l'aumône aux pauvres est aussi celui au nom duquel sont étranglés en place de grève ces hommes qui, lors de la guerre des Farines (1775), réclament un peu de pain pour que vivent leurs enfants.

Car la faim réapparaît dans les campagnes et les villes. La longue période de prospérité commencée quarante ans auparavant est, pour un temps, hachée de crises. En 1773 et 1774, les mauvaises récoltes font flamber les prix. Le petit exploitant en est le premier défavorisé, il n'a pas de surplus à vendre, et l'alimentation d'appoint qu'il doit acheter est hors de prix. Il restreint ses achats auprès des artisans, et ce manque à gagner oblige plus d'un maître à se séparer de ses compagnons. Quand la récolte est de nouveau abondante en 1781 et 1782, les prix s'effondrent et c'est le petit paysan qui en fait de nouveau les frais. Or, dans la France de l'époque, ses frères sont nombreux, et, dans les communautés rurales qu'ils forment, les conflits deviennent âpres avec le privilégié qui réclame les droits seigneuriaux, mais laisse ses gens payer seuls l'impôt.

3.2. Le projet de Turgot : régénérer l'État et la société
La question fiscale pousse le gouvernement monarchique, aujourd'hui comme hier, à la réforme ; mais cette réforme passe par une transformation de la société tout entière. Un homme semble l'avoir compris : Turgot. C'est cet homme de cinquante ans, qui s'est construit une solide réputation de bon administrateur quand il était intendant dans le Limousin, que Louis XVI choisit comme contrôleur des Finances, après avoir renvoyé le triumvirat Maupeou-Terray-d'Aiguillon et rappelé les parlements, mesures qui ont plu à l'opinion publique.

Avec Turgot, ce sont les économistes et les philosophes qui font leur entrée dans un poste clé de l'État. Il a un projet qui dépasse la seule amélioration de l'appareil financier de l'État : arrêter le gaspillage de la Cour, anéantir l'iniquité fiscale, mais aussi appeler l'ensemble des propriétaires qu'il affranchit des contraintes qui pèsent sur le marché à régénérer avec la royauté le corps politique.

(...)

On a dit de l'archevêque de Toulouse qu'il « était l'égal de Calonne pour la moralité sans en avoir les talents, étant mieux à sa place dans un cercle de femmes qu'au timon des affaires : depuis vingt ans, il visait au ministère, et, dans l'assemblée des notables, dont il faisait partie, il n'avait combattu Calonne que pour le remplacer ».

Loménie de Brienne reprend les projets de l'homme qu'il a contribué à abattre ; il réclame un impôt territorial, un impôt du timbre, la suppression des corvées, la libre circulation des grains et des assemblées provinciales. Il n'obtient rien dans le domaine fiscal. On se décide à renvoyer l'assemblée qui venait ainsi de siéger durant trois mois (22 février-25 mai 1787). Brienne et le roi se retrouvent devant le parlement.

Celui-ci, de l'été 1787 au printemps 1788, se pose en champion des libertés du royaume. Habilement, les nobles de robe assortissent leur refus de la subvention territoriale d'une demande de convocation des états généraux, seuls aptes à voter les impôts nouveaux. Le 6 août 1787, l'enregistrement des édits a lieu de force, en lit de justice. Le lendemain, le parlement réuni proteste contre « la violence » qui lui a été faite. Le roi répond en exilant ses membres à Troyes. À travers la France, les autres parlements se déclarent solidaires, et le monde de la basoche (ensemble des notaires, avoués, huissiers), clientèle des magistrats, excite le peuple contre les agents de l'autorité royale. Devant l'ampleur que prend le mouvement, le roi rappelle le parlement, le 4 septembre 1787.

5. De 1787 à 1789
5.1. L’opposition du parlement

Mais il faut trouver de l'argent, et vite : l'impôt étant écarté, on en revient à l'emprunt. Pour obtenir cette fois l'enregistrement d'un édit prévoyant un emprunt de 420 millions, le gouvernement accepte de convoquer pour 1792 les états généraux. La séance royale où l'édit est présenté se transforme en lit de justice (19 novembre 1787). À la protestation du duc d'Orléans : « C'est illégal », le roi répond par le dernier cri de la monarchie absolue : « C'est légal, parce que je le veux. » Le duc est exilé en même temps que plusieurs conseillers. Puis le gouvernement prépare ce que certains appelleront son « coup d'État » : réduire le rôle du parlement.

Déclaration de guerre à la monarchie absolue
Mais les nobles de robe sentent la menace et de nouveau intéressent l'opinion publique à leur sort par des prises de position libérales : ainsi, le 4 janvier 1788, ils condamnent solennellement les lettres de cachet, dont l'emploi les menace directement. C'est surtout le 3 mai 1788 que leur déclaration a le plus de résonance. Ils attaquent les ministres et les accusent de vouloir instaurer le despotisme ; ils rappellent que « la France est une monarchie gouvernée par le roi, suivant les lois ; que ces lois… embrassent et consacrent le droit de la nation d'accorder librement les subsides par l'organe des états généraux, régulièrement convoqués et composés ; les coutumes et les capitulations des provinces ; l'inamovibilité des magistrats ; le droit des cours de vérifier, dans chaque province, les volontés du roi, et de n'en ordonner l'enregistrement qu'autant qu'elles sont conformes aux lois constitutives de la province, ainsi qu'aux lois fondamentales ; le droit de chaque citoyen, de n'être jamais traduit en aucune manière, par devant d'autres, que les juges naturels qui sont ceux que la loi lui désigne ».

Un mois après, l'assemblée du clergé, réunie pour fournir au roi un « don gratuit », prend fait et cause pour le parlement. Le haut clergé – car c'est lui qui tient la plume à ces remontrances au roi – souligne que « le peuple français n'est pas imposable à volonté. La propriété est un droit fondamental et sacré et cette vérité se trouve dans nos annales, quand même elle ne serait pas dans la justice et dans la nature… Depuis les premiers états généraux jusqu'à ceux d'Orléans et de Blois, le principe ne se perd jamais de vue que nulle imposition ne peut se lever sans assembler trois états et sans que les gens desdits états n'y consentent ». Nulle part, il n'est question de l'abolition des privilèges. Il s'agit pour les aristocrates de parvenir à réunir des états qu'ils domineront et qui seront un moyen de subjuguer la royauté. Mais les thèmes et le langage employé peuvent séduire le tiers ; liberté individuelle et liberté de consentir ou non l'impôt.

Les réformes tardives du roi
Après s'être heurtée au refus du parlement de livrer ses meneurs, – d'Éprémesnil et Monsabert – la royauté tente de briser cette opposition aristocratique. En même temps qu'ils réduisent le parlement, les édits du 8 mai 1788 s'essayent à de profondes réformes. L'enregistrement des actes royaux sera désormais le fait d'une cour plénière formée de dignitaires de la couronne. Quarante-cinq « grands bailliages » reçoivent une partie des attributions judiciaires du parlement. L'organisation de la justice est simplifiée, rationalisée, et son exercice dépouillé de certains traits barbares comme la torture qui précédait l'exécution des criminels.

Pourtant cette réforme de Lamoignon, garde des Sceaux du roi, vient trop tard. Déjà, la province s'agite, mais, en prenant le relais de Paris, elle révèle que la bourgeoisie a, elle aussi, un programme de réformes et qu'elle n'entend pas être à la remorque des aristocrates. Encore est-elle prête à s'entendre avec eux, car elle craint les masses populaires que, apprenti sorcier, l'aristocratie a mises en branle dans l'été de 1788. La bourgeoisie accepterait le maintien des droits seigneuriaux et des privilèges honorifiques en échange de la liberté et de l'égalité politiques. Elle a fait l'apprentissage de celle-ci dans les assemblées provinciales, elle entend la maintenir lors des futurs états généraux. Mais ce compromis est-il possible ? Des notables comme Jean-Joseph Mounier ou Antoine Barnave, dans le Dauphiné, le croient. La parole va leur être donnée.

(...)

Le roi cède
Les caisses sont vides, les assemblées provinciales n'acceptent pas d'augmentation d'impôt, l'alliance semble se faire entre bourgeoisie et aristocratie, enfin les forces de répression échappent au roi. Tantôt les régiments (c'est le cas notamment de la cavalerie) sont dévoués à leurs chefs aristocrates, tantôt ils sont formés d'hommes sortis du peuple qui se rebellent contre la discipline indigne qu'on leur impose ou qui sont les victimes d'une réaction aristocratique qui leur bouche toute possibilité d'ascension sociale. Dans un cas comme dans l'autre, ils sont peu sûrs. Dans quelques mois, ils vont déserter en masse pour rejoindre le peuple en révolution.

N'étant plus maître de la situation, Brienne annonce la réunion des états généraux (5 juillet 1788), et un édit (8 août) les convoque pour le 1er mai 1789. Le même édit suspend la cour plénière. Le 24 août, Brienne se retire ; le 25, le roi appelle pour le remplacer Necker. La réforme de Lamoignon est abolie, les parlements rétablis. Mais si la royauté capitule, l'impossible alliance des aristocrates et de la bourgeoisie se défait.

(...)

6. La Révolution
6.1. Antagonisme entre les privilégiés et le tiers état


La préparation des élections, leur déroulement ainsi que la rédaction des cahiers de doléances se font, dans beaucoup de régions, au milieu des émeutes du « quatrième ordre », celui des pauvres artisans ou paysans. Depuis 1778, le vin se vend mal. En 1789, les prix remontent, car la vendange a été insuffisante, mais le petit paysan n'a pas un contingent commercialisable, il reste dans la gêne. Dans le même temps, le prix du grain s'élève, mais la production du métayer n'est pas telle qu'il puisse en tirer profit. Dans les villes, le compagnon est souvent réduit au chômage ; la concurrence anglaise permise par le traité de 1786 accroît encore le malaise des fabricants français, notamment des textiles.

Des émeutes éclatent : c'est le cas à Paris, au faubourg Saint-Antoine, le 28 avril 1789. Des ouvriers prêtent au propriétaire d'une manufacture de papiers, Réveillon, l'intention de baisser les salaires de ses employés à 15 sous par jour. Malgré la force armée, la foule enfonce les portes et jette au feu registres de comptabilité, meubles et effets. La troupe tire, les émeutiers se dispersent (→ affaire Réveillon).

Il n'y a pas là le signe d'un affaiblissement de la fidélité à la monarchie. Les cahiers de doléances révèlent au contraire que, dans l'ensemble du corps social, c'est le loyalisme qui domine. Ils montrent aussi l'antagonisme entre les privilégiés et le tiers. De cette lutte, de jour en jour plus âpre, la brochure de Sieyès porte témoignage :

« Qu'est-ce que le tiers état ? Tout. La prétendue utilité d'un ordre privilégié pour le service public n'est qu'une chimère […] sans lui, tout ce qu'il y a de pénible dans ce service est acquitté par le tiers ; sans lui, les places supérieures seraient infiniment mieux remplies ; si les privilégiés sont parvenus à usurper tous les postes lucratifs et honorifiques, c'est en même temps une iniquité odieuse pour la généralité des citoyens et une trahison pour la chose publique. »

C'est la spécificité de la Révolution française que d'être cette lutte sans merci entre une aristocratie qui défend par tous les moyens ses « droits » et la bourgeoisie poussée en avant par les masses populaires. Dans ce combat, la monarchie peut-elle être d'un autre côté que celui de l'aristocratie ? À qui en doute, il faut rappeler la séance du 2 mai 1789, où les députés aux états généraux furent présentés au roi : il reçut le clergé à huis clos dans son cabinet, ceux de la noblesse, selon le cérémonial, les portes grandes ouvertes ; les représentants du tiers défilèrent dans sa chambre à coucher.

6.2. La déchéance du roi : « Louis Capet »
Le 5 mai, les états généraux s'ouvraient. Le règne de Louis XVI allait s'achever, celui du peuple souverain commençait. Avec la mise à bas de l'Ancien Régime et son retour de force de Versailles à Paris le 6 octobre 1789, le roi ne trouve plus la volonté politique suffisante pour affronter les événements. Louis XVI se replie sur la défense des principes de la monarchie de droit divin, ceux de son éducation, ceux que lui ont légués ses pères. Ses résistances et ses revirements ruinent le compromis institutionnel élaboré par la Constituante. Devenu monarque constitutionnel, le roi s'efforce, par l'application du veto, de freiner le mouvement révolutionnaire.

Prisonnier de sa famille et surtout de celle de Marie-Antoinette, il met finalement son espoir dans les émigrés (échec de la fuite à Varennes, juin 1791). Formant un ministère girondin, en mars 1792, le roi voit dans la guerre, pour des raisons inverses de celles des révolutionnaires, le moyen de sortir de la situation où il s'est enfermé. Mais le veto qu'il met aux décrets de salut public, après les premières défaites françaises, soulève contre lui le peuple de Paris. Le 20 juin 1792, les Parisiens envahissent les Tuileries, l'obligent à coiffer un bonnet rouge et à boire du vin à la santé de la Nation. Le peuple de Paris l'appelle dès lors « Louis le Dernier ».

L'intégralité de cet article à lire sur Larousse.fr
Que pensez-vous de ce personnage historique ? A-t-il fait les bon choix ? Pouvait-il éviter la Révolution ? Etait-il un bon roi ?
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Ramdams
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Re: Louis XVI aurait-il pu éviter la révolution ? Etait-il un bon roi ?

Message non lu par Ramdams » 10 nov. 2014, 22:05:13

L'article du Larousse est très bien mais reste partiel quant au rôle de Turgot dans la Révolution française. Turgot a mis en place une mesure qui fut terrible pour le peuple français, à savoir la libre circulation et le libre commerce des grains en pleine période de famine. Le cours des grains a de fait envolé et on évoque même une situation de spéculation sur les grains, certains acquéreurs ayant acheté davantage de grains qu'il leur en fallait pour faire gonfler artificiellement le prix des grains, afin de les revendre plus chers et ainsi s'enrichir. Avant cette mesure, les subsistances avaient un prix fixe, défini par décret royal. Cet élément ne fut pas déclencheur de la Révolution mais il a aggravé la situation.

La Révolution n'est pas le fait de Louis XVI, ni même de la monarchie absolue. Elle fait suite à plusieurs années de mauvaises récoltes, à des hivers terribles et à un endettement du royaume. Endettement qui a été surtout contracté par ses prédécesseurs, parmi lesquels Louis XIV et Louis XV et leurs très onéreuses guerres. Et pas à cause des bijoux et de la garde-robe de Marie-Antoinette, comme le dit la propagande républicaine. La critique de l'absolutisme ne vient pas du peuple, elle vient des Lumières, des bourgeois, qui ont pris le prétexte de la situation socio-économique du royaume pour critiquer l'absolutisme. Le peuple se foutait totalement de ces considérations institutionnelles, il ne souhaitait que manger à sa faim mais la communication des révolutionnaires était bien rodée, elle rendait la monarchie absolue responsable de tous les maux. Les révolutionnaires ont appliqué les idées des théoriciens libéraux comme Adam Smith à des domaines qui dépassent l'économie : ils préconisaient le libre arbitre partout (notamment dans le contrôle de la surpopulation, des naissances, etc) et voyaient dans l'absolutisme une entrave à ce libre arbitre.

Louis XVI était l'un des meilleurs rois de France de l'histoire. Il a juste eu le tort d'accéder au trône au plus mauvais moment, après les plus mauvais rois. Il a hérité d'un royaume de France endetté et resté archaïque (en comparaison de l'Angleterre industrielle - loin d'être un exemple cependant). Il n'a été roi "que" 17 ans, ce qui était peu à l'époque pour engager de sérieuses réformes, de grands projets, surtout en comparaison des 72 ans de règne de Louis XIV et les 58 de Louis XV. Ce fut un homme dépassé par les événements, qui n'a pas compris ce qui se passait dans son royaume et la rapidité des événements révolutionnaires ne l'a guère aidé dans cette réflexion. Malgré son bilan mitigé, il n'avait pas l'orgueil de ses prédécesseurs (ni de ses successeurs !).

La rapidité de cette Révolution, les éphémères républiques qui l'ont suivie, rappellent qu'elle n'a pas été un moment si glorieux dans notre histoire qu'on nous le vend. D'ailleurs, pour qualifier le XIXe siècle français, le siècle post-révolutionnaire, j'ai trouvé dans un ouvrage une formule qui résumait parfaitement : le XIXe siècle ou la révolution inachevée. Le XIXe siècle fut en effet la période la plus instable de notre histoire. C'est ce que l'abolition de la monarchie a également apporté.

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Re: Louis XVI aurait-il pu éviter la révolution ? Etait-il un bon roi ?

Message non lu par johanono » 10 nov. 2014, 22:45:34

Aurait-il pu éviter la Révolution ? Peut-être que oui, en concédant certaines réformes pour calmer les mécontentements tant qu'il était encore temps.

En revanche, l'affirmation selon laquelle "Louis XVI était l'un des meilleurs rois de France de l'histoire" est pour le moins saugrenue, et discutable. Il me semble pour le moins contradictoire d'affirmer, d'une part, qu'il a été dépassé par les événements, qu'il n'a pas compris ce qui se passait dans son royaume, et qu'il n'a pas eu le temps d'engager les réformes nécessaires, et d'autre part, d'affirmer que, malgré tout ça, il a quand même été l'un des meilleurs rois de l'histoire ! Pour l'un des meilleurs rois de l'histoire, ça fait quand même beaucoup de faiblesses !

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Re: Louis XVI aurait-il pu éviter la révolution ? Etait-il un bon roi ?

Message non lu par Ramdams » 10 nov. 2014, 22:49:37

Je parlais moins de son bilan que de sa personnalité. Louis XIV fut un très grand roi de notre histoire au titre du patrimoine qu'il a légué, cela ne fait pas de lui un bon roi pour autant. Pareil pour Bonaparte, qui fut un personnage détestable mais incontournable de notre histoire.

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Re: Louis XVI aurait-il pu éviter la révolution ? Etait-il un bon roi ?

Message non lu par Narbonne » 10 nov. 2014, 22:55:08

johanono » 10 Nov 2014, 22:45: 34 a écrit :Aurait-il pu éviter la Révolution ? Peut-être que oui, en concédant certaines réformes pour calmer les mécontentements tant qu'il était encore temps.

En revanche, l'affirmation selon laquelle "Louis XVI était l'un des meilleurs rois de France de l'histoire" est pour le moins saugrenue, et discutable. Il me semble pour le moins contradictoire d'affirmer, d'une part, qu'il a été dépassé par les événements, qu'il n'a pas compris ce qui se passait dans son royaume, et qu'il n'a pas eu le temps d'engager les réformes nécessaires, et d'autre part, d'affirmer que, malgré tout ça, il a quand même été l'un des meilleurs rois de l'histoire ! Pour l'un des meilleurs rois de l'histoire, ça fait quand même beaucoup de faiblesses !
C'est un peu le cas de De Gaulle
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

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Re: Louis XVI aurait-il pu éviter la révolution ? Etait-il un bon roi ?

Message non lu par albert » 11 nov. 2014, 07:26:42

Narbonne » Lun 10 Nov 2014, 22:55:08 a écrit :
johanono » 10 Nov 2014, 22:45: 34 a écrit :Aurait-il pu éviter la Révolution ? Peut-être que oui, en concédant certaines réformes pour calmer les mécontentements tant qu'il était encore temps.

En revanche, l'affirmation selon laquelle "Louis XVI était l'un des meilleurs rois de France de l'histoire" est pour le moins saugrenue, et discutable. Il me semble pour le moins contradictoire d'affirmer, d'une part, qu'il a été dépassé par les événements, qu'il n'a pas compris ce qui se passait dans son royaume, et qu'il n'a pas eu le temps d'engager les réformes nécessaires, et d'autre part, d'affirmer que, malgré tout ça, il a quand même été l'un des meilleurs rois de l'histoire ! Pour l'un des meilleurs rois de l'histoire, ça fait quand même beaucoup de faiblesses !
C'est un peu le cas de De Gaulle
Louis XVI ressemble plus à Pétain qu'à De Gaulle. Comme Pétain, il a collaboré avec une puissance étrangère ennemie (la Prusse) pour tenter de rétablir la monarchie en France.
Je rappelle les principaux chefs d'accusation de son procès :
Parmi les 42 chefs d’accusation, on peut retenir :
-D’avoir tenté d’empêcher la réunion des États généraux, et par là avoir attenté à la liberté.
-D’avoir rassemblé une armée contre les citoyens de Paris et de ne l’avoir éloignée qu’après la prise de la Bastille.
-De n’avoir pas tenu ses promesses à l'Assemblée constituante, d’avoir éludé l’abolition de la féodalité et laissé piétiner la cocarde tricolore provoquant ainsi les journées des 5 et 6 octobre 1789.
-D’avoir prêté serment lors de la fête de la Fédération pour essayer ensuite de corrompre l'Assemblée constituante en particulier par l’intermédiaire de Mirabeau.
-D’avoir trompé l’Assemblée constituante en lui adressant copie d’une lettre adressée aux agents diplomatiques indiquant qu’il avait accepté librement la Constitution, tout en prodiguant l’argent du peuple pour préparer la fuite de la famille royale.
-Convention passée entre Léopold II et le roi de Prusse pour rétablir la monarchie française.
-D’avoir envoyé des sommes considérables au marquis de Bouillé et aux émigrés.
-D’avoir eu une part dans l’insurrection du 10 août 1792.
-D’avoir autorisé Septeuil à faire un commerce considérable de grains, de sucre et de café.
-D’avoir mis son veto au décret prévoyant la formation d’un camp de 20 000 fédérés.
-D’être responsable de la fusillade du Champ-de-Mars le 17 juillet 1791.
Ajoutons sa tentative de fuite en juin 1791 pour rejoindre Bouillé et organiser une contre-révolution.
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)

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Narbonne
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Re: Louis XVI aurait-il pu éviter la révolution ? Etait-il un bon roi ?

Message non lu par Narbonne » 11 nov. 2014, 10:37:43

Si j'ai bien compris, sous Louis XVI le peuple était en état de survie (alimentaire) et donc ne pouvait réfléchir à quoi que ce soit. Le roi avait besoin d'argent, mais il n'y arrivait pas. Des gens, manifestement assez cultivés, ont compris que c'était à cause du système royal et ils ont renversé ce système. Ils ont été sympathiques car ils l'ont laissé en vie 2 ou 3 ans.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

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albert
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Re: Louis XVI aurait-il pu éviter la révolution ? Etait-il un bon roi ?

Message non lu par albert » 11 nov. 2014, 11:08:56

Louis XVI n’a jamais accepté la fin de l’Ancien Régime. Il a tenté de s’y opposer, puis voyant qu’il n’y arrivait pas, il a joué double jeu et il a perdu.

Pour répondre aux deux questions : oui, il aurait pu éviter la Révolution ; et non, il ne fut pas un bon roi (puisqu'il ne l'a pas évitée) car il a fait passer les intérêts de sa classe avant l’intérêt général et il a trahi la France en cherchant des appuis extérieurs auprès des puissances qui étaient en conflit avec elle.
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Ramdams
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Re: Louis XVI aurait-il pu éviter la révolution ? Etait-il un bon roi ?

Message non lu par Ramdams » 11 nov. 2014, 11:23:34

En même temps, qui serait assez fou pour renoncer à son pouvoir ? Soyons sérieux...

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Narbonne
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Re: Louis XVI aurait-il pu éviter la révolution ? Etait-il un bon roi ?

Message non lu par Narbonne » 11 nov. 2014, 11:36:04

Dans d'autres pays, ils ont réussi à garder leur paye.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

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Re: Louis XVI aurait-il pu éviter la révolution ? Etait-il un bon roi ?

Message non lu par Ramdams » 11 nov. 2014, 11:46:07

albert » 11 Nov 2014, 11:08:56 a écrit :Pour répondre aux deux questions : oui, il aurait pu éviter la Révolution ; et non, il ne fut pas un bon roi (puisqu'il ne l'a pas évitée) car il a fait passer les intérêts de sa classe avant l’intérêt général et il a trahi la France en cherchant des appuis extérieurs auprès des puissances qui étaient en conflit avec elle.
Ce sont les ordres privilégiés qui ont été les premiers à s'opposer à l'absolutisme du roi, pas le peuple. La noblesse a perdu de son pouvoir sous Louis XVI et rêvait de le renverser pour revenir aux affaires Le peuple, comme je l'ai dit, se foutait de ces considérations institutionnelles, et demandait juste à résoudre une situation économico-sociale que les nobles et les bourgeois ont contribué à aggraver. Bref, durant la Révolution française, les bourgeois ont joué aux pompiers pyromanes ; le roi, même absolu, n'avait pas grand-chose à dire. Il n'avait pas su apporter les réformes économiques que les nobles attendaient, les nobles ont donc eu sa tête.

Aux États généraux, le Tiers-État était représenté par des bourgeois (qui n'étaient pas des privilégiés - seuls l'étaient les nobles et le clergé), ce qui fait de la Révolution française une révolution bourgeoise. Sinon, il faudra m'expliquer pourquoi l'Assemblée constituante de 1790 a été élue au suffrage censitaire, comme les législatures suivantes.

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Re: Louis XVI aurait-il pu éviter la révolution ? Etait-il un bon roi ?

Message non lu par Narbonne » 11 nov. 2014, 12:12:11

Ramdams » 11 Nov 2014, 11:23: 34 a écrit :En même temps, qui serait assez fou pour renoncer à son pouvoir ? Soyons sérieux...
Certains l'ont fait. De Gaulle est parti dignement.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

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Re: Louis XVI aurait-il pu éviter la révolution ? Etait-il un bon roi ?

Message non lu par albert » 11 nov. 2014, 12:21:31

La Révolution de 1789 est bourgeoise. Mais la bourgeoisie représentait un progrès par rapport à l'aristocratie. L'abolition des privilèges, la déclaration des droits de l'homme, tout cela a profité aussi au peuple. L'Ancien Régime féodal était un régime archaïque dont il fallait se débarrasser, c'était devenu un frein au développement du pays. L'Angleterre avait fait sa révolution, il fallait que la France fasse la sienne. Si Louis XVI avait compris cela, les choses auraient pu tourner tout autrement.
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Re: Louis XVI aurait-il pu éviter la révolution ? Etait-il un bon roi ?

Message non lu par Baltorupec » 11 nov. 2014, 12:30:54

Le régime féodal a disparu de France à la fin du XIVème, la France du XVIIIème était une monarchie absolutiste...

Louis XVI a essayé des 1780 de soumettre les nobles à l'impôt. Il a promu un certains nombre d'édits de tolérance. Avant la révolution, il a tenté de mettre en place un certain nombre de réformes qui ont échoué à cause des nobles.
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Re: Louis XVI aurait-il pu éviter la révolution ? Etait-il un bon roi ?

Message non lu par Ramdams » 11 nov. 2014, 12:39:12

Mon propos n'est pas d'affirmer que la monarchie absolue était un meilleur régime que la république (je me lasse de faire cette précision), mais que Louis XVI n'est pas l'élément déclencheur de la Révolution, ni même l'élément aggravant. Son tort, c'est d'être resté immobile. Le tort des nobles, c'est d'avoir aggravé la situation du peuple pour attiser sa colère. Quel crime est le pire ?
Narbonne » 11 Nov 2014, 12:12:11 a écrit :
Ramdams » 11 Nov 2014, 11:23: 34 a écrit :En même temps, qui serait assez fou pour renoncer à son pouvoir ? Soyons sérieux...
Certains l'ont fait. De Gaulle est parti dignement.
C'est avoir un raisonnement contemporain et anachronique de l'histoire. De Gaulle a été élu démocratiquement, il détenait sa légitimité du peuple. Louis XVI la détenait de Dieu. C'est évidemment discutable mais c'est ainsi que fonctionnait la France au XVIIIe siècle. Si l'on commence à chercher un "démocrate" parmi les rois, on s'aventure sur une pente glissante.

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