Le 70ème anniversaire de la libération d’Auschwitz

[Adeline]

Soixante-dix ans après la libération par l’Armée rouge du camp de la mort d’Auschwitz-Birkenau dans le sud de la Pologne, le musée du camp a invité mardi 300 survivants à se recueillir. Pour le soixantième anniversaire, ils étaient 1500 à avoir fait le déplacement. « C’est un dernier anniversaire rond, célébré en présence d’un groupe important de survivants », a affirmé son directeur Piotr Cywinski. « C’est leur voix qui porte la mise en garde la plus forte contre notre capacité de pratiquer l’humiliation, la haine et le génocide. Bientôt, ce sera à nous, les générations de l’après-guerre, de transmettre cet enseignement terrible et les leçons accablantes qui en découlent », a-t-il poursuivi dans une déclaration sur le site internet du musée. 1,1 million de personnes sont mortes dans le camp, mais les soldats qui sont entrés ont découvert environ 7000 rescapés qui avaient échappé aux « marches de la mort » décidées par les nazis pour évacuer le camp.

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Avez vous déjà visité ce camp ?

[El Fredo]

C'est le moment de relire "Si c'est un homme" de Primo Levi

[Narbonne]

Il y a une vingtaine d'années, j'étais allé à Struthof en Alsace. C'est terrifiant.

[albert]

Un scandale - Par Jacques Sapir

Le gouvernement polonais veut donc organiser le 27 janvier la commémoration de la libération du camp d’Auschwitz sans inviter Vladimir Poutine. C’est son droit. Il vaut commémorer cela avec le gouvernement ukrainien, sans doute en mémoire des deux à trois mille volontaires ukrainiens qui aidèrent les nazis sur ce seul site (et bien plus ailleurs). C’est son droit. Mais qu’il assume alors l’énormité de son acte. Nous savons bien que ce n’est pas le peuple polonais qui s’exprime par la bouche de ce gouvernement. Qu’il ne le camoufle pas sous des prétextes divers.

La justification présentée par le ministre polonais des affaires étrangères est stupéfiante mais aussi très révélatrice. Il prétend qu’Auschwitz aurait été libéré par « des troupes ukrainiennes ». On ne sait ce qui doit le plus retenir l’attention : l’énormité du mensonge ou l’impudence avec laquelle il fut prononcé.

Auschwitz (Osewiscim) fut libéré par des hommes de la 332ème Division d’Infanterie de l’Armée Rouge, appartenant au « 1er Front d’Ukraine ». Il faut savoir que dans l’organisation adoptée par l’Armée Rouge, un « Front » désigne un groupe d’armées charger d’opérer sur une « direction stratégique ». Le 1er Front d’Ukraine était le nom du groupe d’armées qui avait combattu en Ukraine et qui, de là, remontait vers la Pologne. Ce n’était nullement une désignation « ethnique ». Cela, tout historien le sait. Les survivants furent traités par des médecins soviétiques, venus en toute hâte de Léningrad, car ils avaient le savoir-faire pour traiter les personnes dénutries.

Il sait aussi que les troupes du 1er Front d’Ukraine (2ème armée de tanks, du général Bogdanov) avaient libérées le 25 juillet 1944 le camp de Maïdanek, découvrant l’horreur de l’extermination systématique et industrielle qui caractérise le nazisme. Les principaux correspondant de guerre soviétiques, Vitaly Grossman (auteur de « vie et destin), Konstantin Simonov (auteur de « Les Vivants et les Morts»), Boris Gorbatov et Evgeni Kryler se rendirent les lieux. Leurs articles firent la une des quotidiens soviétiques. Mais, il fallut attendre avril 1945, que les anglo-américains découvrent à leur tour Bergen-Belsen et les camps situés à l’ouest, pour qu’on leur accorde un quelconque crédit. Simonov témoignera devant la commission d’enquête russo-polonaise[1].

Rien ne justifie les mensonges du gouvernement polonais.

Mais, sa complicité avec le gouvernement de Kiev, au sein duquel on trouve, hélas, les descendants idéologiques des ukrainiens qui se sont associés aux Nazis l’explique.

L’ensemble des dirigeants de l’Europe devrait le dire haut et fort et refuser de participer à ce qui n’est plus une commémoration mais une mascarade. Si François Hollande se rend à Auschwitz, dans ces conditions, qu'il sache qu'il salit alors son nom et celui de la France.

[El Fredo]

Il vaut commémorer cela avec le gouvernement ukrainien, sans doute en mémoire des deux à trois mille volontaires ukrainiens qui aidèrent les nazis sur ce seul site (et bien plus ailleurs)

Sapir est vraiment un salopard sur ce coup, car des collabos russes il y en a eu tout autant (peut-être pas à Auschwitz mais ailleurs sans le moindre doute), et malgré ça on monte toujours en épingle les collabos ukrainiens en passant sous silence le fait que les résistants ukrainiens étaient bien plus nombreux et que le peuple ukrainien a payé le plus lourd tribu humain de toute l'URSS. En cela il relaie servilement la propagande russe qui présente systématiquement les ukrainiens comme des pro-nazis. C'est comme si on assimilait les séparatistes du Donbass aux Cosaques du Don.

[karoline]

Soixante-dix ans après la libération par l’Armée rouge du camp de la mort d’Auschwitz-Birkenau dans le sud de la Pologne, le musée du camp a invité mardi 300 survivants à se recueillir. Pour le soixantième anniversaire, ils étaient 1500 à avoir fait le déplacement. « C’est un dernier anniversaire rond, célébré en présence d’un groupe important de survivants », a affirmé son directeur Piotr Cywinski. « C’est leur voix qui porte la mise en garde la plus forte contre notre capacité de pratiquer l’humiliation, la haine et le génocide. Bientôt, ce sera à nous, les générations de l’après-guerre, de transmettre cet enseignement terrible et les leçons accablantes qui en découlent », a-t-il poursuivi dans une déclaration sur le site internet du musée. 1,1 million de personnes sont mortes dans le camp, mais les soldats qui sont entrés ont découvert environ 7000 rescapés qui avaient échappé aux « marches de la mort » décidées par les nazis pour évacuer le camp.

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Avez vous déjà visité ce camp ?

Nous voyons de plus en plus d'excellents films à ce sujets. Cela doit être difficile pour les survivants de revivre cet horrible passage de leur vie.........

[phoenix72]

Effectivement il ne faut pas oublier ce passage horrible de notre histoire ,des films,des documentaires chocs, des images monstrueuses que l'on garde en mémoire par la souffrance de toutes ses personnes.

[signora]

Musée de la résistance ... films ... témoignages ... différents sites tels le Vercors. Personnellement, je ne peux plus/ Mais je suis convaincue que le devoir de mémoire est là bien présent et que nous devons le poursuivre.
Par contre, quel dommage de faire une polémique autour de ces massacres. Michel Cymes vient de sortir un livre sur les horreurs, au-delà de l'imaginable, pratiquées par des mèdecins dans ces camps.
Faut il vraiment hiérarchiser ? savoir qui a le plus souffert ? qui a libéré tel ou tel camp ?
Que tous soient invités à ces commémorations ou que l'on en fasse pas!

[mordred]

Gloire à l'Armée Rouge et à son chef, le Maréchal Staline ! (provocation pour Hitler; son copain belge Degrelle; le copain de Degrelle, le breton Le Pen... Et que les amis de ce dernier méditent).

[BBvideo 600,350]http://www.youtube.com/watch?v=_RIkcrdIX9E[/BBvideo]

[Clavier56]

Quand on voit le nombre de selfies hilares que se font les touristes sur place on peut se demander si ce harcèlement télévisuel n'est pas contre-productif......
Heureusement il y a la zapette ....!

[Ramdams]

Ce martèlement est carrément contre-productif. Cet anniversaire me fait une belle jambe et je n'ai pas honte de le dire parce que, d'une part, je ne trouve aucun intérêt aux anniversaires, et d'autre part je préfère la lecture de documents historiques à la mise en scène à laquelle on est en train d'assister, qui fait exclusivement appel à l'émotionnel et très peu à l'analyse des faits historiques. Ce qui n'enlève rien au respect que j'ai pour les victimes. J'ai par contre un profond mépris pour ceux qui se disent héritiers de cette horreur qu'ils n'ont jamais connue.

[Nombrilist]

Nos politiques ne peuvent pas ne pas commémorer ce genre de chose. Impossible.

[Ramdams]

Pour un politique, c'est obligatoire. Cela fait partie du pèlerinage.
Maintenant, je pense qu'à force d'assommer la population de ce genre de commémorations, elle finira par s'en révolter. Dans le meilleur des cas, cela se traduira par de l'indifférence vis-à-vis de ce qui s'est passé. Dans le pire des cas, cela passera par un rejet de ce fait historique.

[Baltorupec]

C'est vrai que pour ma génération, le martelage que l'on nous a imposé avec la shoah a parfois frisé au ridicule dans le sens où cela devenait le seul crime ayant existé. Alors que, malheureusement, des massacres comme celui de la Shoah, l'histoire en est parsemé, alors non industrialisé mais existant quand même.

Enfin, l'esprit de culpabilisation a ses limites. J'ai parfois l'impression que l'on a voulu faire porter aux génération des années 80-90 la culpabilité de la génération 30. Une génération qui a longtemps observé une certaine omerta et qui a voulu que notre génération rattrape leur silence. Et cela a une limite, car pour la majorité des jeunes l'antisémitisme leur est totalement étranger même si malheureusement il revient en force aujourd'hui.

Je pense aussi que cela a généré un sentiment d'injustice. Les massacres sont à mon sens un chapitre dans l'histoire, ils ont toujours existé par tout les partis, mais il y a eu d'autres crimes que ceux commis contre les juifs : contre les tziganes, les homosexuels, les populations colonisées (arabes et asiatiques).

Je pense néanmoins que l'histoire ne doit être ni une fresque romanesque glorifiant la france, ni une longue liste de faits culpabilisantss.

[karoline]

Ce martèlement est carrément contre-productif. Cet anniversaire me fait une belle jambe et je n'ai pas honte de le dire parce que, d'une part, je ne trouve aucun intérêt aux anniversaires, et d'autre part je préfère la lecture de documents historiques à la mise en scène à laquelle on est en train d'assister, qui fait exclusivement appel à l'émotionnel et très peu à l'analyse des faits historiques. Ce qui n'enlève rien au respect que j'ai pour les victimes. J'ai par contre un profond mépris pour ceux qui se disent héritiers de cette horreur qu'ils n'ont jamais connue.

Pour les personnes qui n'ont bien heureusement pas vécu ces horreurs, il reste quand-même un sentiment d'incompréhension: comment certains hommes ont pu tomber aussi bas. Quand on retourne dans le passé, des génocides ont parsemé notre histoire, pourtant même pas nécessaire de s'éloigner si loin de "notre" guerre: entre 1930 et 1945 les japonais ont tué 20 millions de chinois selon les chiffres avancés, avec des tortures de vieillards, viols d'enfants, des concours de décapitation, d'expériences médicales sans anesthésie.........