nada » 28 Sep 2015, 18:49:02 a écrit :"Et encore une fois je lis le mensonge éhonté du salarié qui ferait tout. un salarié sans capital est un chômeur (sans outils ou matière première il ne peut pas travailler) alors qu'un capitaliste sans salarié ça à un nom: un artisan."
Oui, mais c'est une ineptie que d'avancer de tels propos: l'artisanat est une catégorie mineure de l'économie.
D'ailleurs, il n'a rien à voir avec le libéralisme ( ou si peu ) tel que théorisé par Ricardo,..et celui-ci ( l'artisanat ) est aussi prôné par Proudhon.
Il est sûrement compliqué de produire des produits de consommation courante ( électro-ménager, voiture, ..) de transport ( trains, avions,..) par la seule vertu de l'artisanat, voire impossible. C'est là que surgit le libéralisme ( effréné ou non ) demandant toujours moins de "freins" dans la législation sociale, la réglementation,..
Et on peut se poser la question : une entreprise, un patron sans salariés est-ce possible aujourd'hui ?
Le salarié n'est d'ailleurs pas spécialement attiré par la condition d'exploité où il est maintenu par le patronat. Il aimerait s'en affranchir, de manière à ne plus subir la loi hiérarchique ( devoir de subordination ), à être payé suivant la richesse réellement produite,...
"Par contre, le peuple en tant que conscience d'elle même est une arnaque, en général les gens qui se définissent comme le peuple ont une définition assez excluante de celui ci (pas les gauchos, pas les intellos ou pas les fneux et les agriculteurs)."
Là aussi, il y a erreur: parmi les gens appartenant au peuple, il y a bien sûr des militants ouvriers d'extrême-gauche, et parmi eux, des gens qui réfléchissent, écrivent,..Il y a aussi, hélas, des FN.
Ce n'est pas le sujet ici mais je lis une belle confusion entre capitalisme et libéralisme.
je lis aussi un HS sur le salarié qui serait subordonné au patron, chose qui n'etst pas totalement fausse mais qui est incomplète si on ne dit pas que le patron est subordonné au consommateur.
Baltorupec » 29 Sep 2015, 10:27:32 a écrit :Jeff Van Planet » Lun 28 Sep 2015 - 18:06 a écrit :Baltorupec » 28 Sep 2015, 17:55:27 a écrit :Je ne suis pas d'accord. Le peuple signifie quelque chose d'un point de vue sociétal et financier. Par contre, le peuple en tant que conscience d'elle même est une arnaque, en général les gens qui se définissent comme le peuple ont une définition assez excluante de celui ci (pas les gauchos, pas les intellos ou pas les fneux et les agriculteurs).
tu veux dire que le peuple en tant que "peuple Français" (CàD habitant du pays) existe? si oui, qui peut le contester?
Mais j'ai un doute quand je lis la deuxième phrase (je cite) <<Le peuple signifie quelque chose d'un point de vue sociétal et financier>> pourquoi financier et sociétal?
Maintenant la deuxième partie de ton message c'est une reformulation de ce que je voulais dire.
Pas en tant que peuple français, en tant que peuple en général. D'un point de vue financier, car mis à part leurs divergances de modes de vie et de politique, ce que l'on considère comme le peuple ont un rapport au matériel semblable, par exemple par rapport à des objets comme la voiture qui reste pour "le peuple" un objet coûteux ou le rapport à la propriété terrienne ou immobilière qui est un très lourd investissement ou un héritage (agriculteur), bref qui a une valeur considérable.
Du point de vue sociétal, j'appuierais d'avantage sur les capacités décisionnels. Par peuple, j'entend des personnes qui pèseront au niveau politique avant tout par leur mode de consommation, leur engagement dans une association ou éventuellement leur vote. Disons que ce sont des personnes qui ne peuvent pas utiliser leurs moyen financier pour entamer des actions de lobbying, mécénat politique ou d'une manières moins évidente qui peuvent utiliser de leurs capacité relationnels.
Je reste plus ou moins dans une lecture Tiers état/noblesse/clergé de la situation.
Je n'ai pas trop envie de rajouter la notion de français au débat, car si à mon sens cela veut dire profondément quelque chose, ce serait un énorme autre débat.
je confirme: je n'avais pas compris la première fois^^
je ne suis pas d'accord avec cette vision du peuple selon des critères financiers ou sociétaux. Je pense qu'il s'agit d'un sophisme qui s'établit comme ceci: "je fait partie du peuple. Je suis un ouvrier(1) . Le peuple c'est donc les ouvriers. Ce qui, pour moi, n'est pas une bonne approche. Je pense plutôt que le peuple est l'intégralité de la population, pas uniquement une catégorie, même si celle-ci est majoritaire.
(1)ouvrier n'est qu'un exemple, j'aurais put avoir mis une autre catégorie financière ou sociétale, le sophisme marcherait toujours.
Baltorupec » 29 Sep 2015, 13:02:51 a écrit :Bien sûr, le peuple est un mot décrivant un type de relations entre les personnes. Je voulais juste dire que je ne souhaite pas m'embarquer sur la notion de peuple français car je pense que l'on dérivera sur des questions culturelles (qu'est ce que la France ?), ce que je trouve intéressant dans ce débat, c'est une tentative de définition sociologique du peuple.
Malgré que je ne souhaite pas m'embarquer sur mon terrain, ma définition est très européenne, et surtout française, je n'irais pas à me risquer de parler de ce qu'est le peuple au USA ou en Chine ou au Pérou.
maintenant je comprends pourquoi tu n'as pas accepter ma phrase qui parlait du "peuple Français". Je vais préciser mon idée:
quand j'ai parlé de peuple Français j'ai rajouté (je cite) "c'est à dire habitants du pays" mon idée était de parler des résidents, dans leur ensemble, pas d'une culture ou d'une hypothétique race ou que sais-je encore.
Après cette précisions, même si tu n'est pas d'accord, je pense que cette notion serait plus acceptable à tes yeux, je me trompe?.
cette phrase illustre parfaitement ce que je pense: le peuple ne peut être autre chose que l'intégralité de la population, sinon c'est une arnaque.