Dix coups de poignard à la politique

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racaille
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Message non lu par racaille » 05 août 2010, 21:46:00

Quelques courtes réflexions sur la politique en elle-même, avec lesquelles personne n'est forcé d'être d'accord bien évidemment. J'espère que certains propos véhéments de l'auteur - quoi que pertinents selon moi - susciteront la discussion.


"Dix coups de poignard à la politique" - Wolfi Landstreicher (1996)



La politique est l’art de la séparation.
Là où la vie a perdu sa plénitude, où la pensée et l’action des individus ont été sectionnés, catalogués et enfermés dans des sphères séparées, là commence la politique. Ayant éloigné certaines activités des individus (la discussion, le conflit, la décision en commun, l’accord) en une zone en soi qu’elle prétend gouverner, forte de son indépendance, la politique est en même temps séparation parmi les séparations et gestion hiérarchique du cloisonnement. Elle se révèle ainsi comme une spécialisation, contrainte à transformer le problème en suspens de sa propre fonction en un présupposé nécessaire pour résoudre tous les problèmes. C’est justement pour cela que le rôle des professionnels de la politique est indiscutable – et la seule chose qu’on peut faire c’est les substituer, en changer de temps en temps. Chaque fois que les subversifs acceptent de séparer les différents moments de la vie et pour changer, en partant de cette séparation, les conditions données, ils deviennent les meilleurs alliés de l’ordre du monde. C’est justement parce qu’elle aspire à être une sorte de condition première de la vie même que la politique insuffle partout son haleine mortifère.

La politique est l’art de la représentation.
Pour gouverner les mutilations infligées à la vie, elle contraint les individus à la passivité, à la contemplation du spectacle mettant en scène sa propre impossibilité d’agir, la délégation irresponsable de ses propres décisions. Alors, tandis que l’abdication de la volonté de se déterminer soi-même transforme les individus en appendices de la machine étatique, la politique recompose en une fausse unité la totalité des fragments. Pouvoir et idéologie célèbrent ainsi leurs propres noces funestes. Si la représentation est ce qui enlève aux individus la capacité d’agir, leur fournissant en contrepartie l’illusion d’être des participants et pas des spectateurs, cette dimension du politique réapparaît toujours là où une quelconque organisation supplante les individus et un quelconque programme les maintient dans la passivité. Elle réapparaît toujours là où une idéologie unit ce qui est opposé dans la vie.

La politique est l’art de la médiation.
Entre la totalité présumée et la singularité, et entre les individus. Tout comme la volonté divine a besoin de ses propres interprètes et représentants terrestres, la Collectivité a besoin de ses propres délégués. Tout comme il n’existe pas dans la religion de rapports entre les hommes mais seulement entre les croyants, ce ne sont pas les individus qui se rencontrent dans la politique, mais les citoyens. Les liens d’appartenance empêchent l’union, parce que ce n’est que dans la différence que disparaît la séparation. La politique nous rend égaux parce qu’il n’y a pas de diversité dans l’esclavage – égalité devant Dieu, égalité devant la loi. Au dialogue réel qui, lui, nie le pouvoir en niant la médiation, la politique substitue son idéologie. Le racisme est l’appartenance qui empêche les rapports directs entre les individus. Toute politique est une simulation participative. Toute politique est raciste. Ce n’est qu’en démolissant ses barrières dans la révolte qu’on peut rencontrer les autres dans leur et notre singularité. Je me révolte donc nous sommes. Mais si nous sommes, adieu révolte.

La politique est l’art de l’impersonnel.
Toute action est unique et particulière. Toute occasion est comme l’instant d’une étincelle qui fuit l’ordre du vague. La politique est l’administration de cet ordre. « Quel sens veux-tu qu’aie une action face à la complexité du monde ? » C’est ainsi qu’argumentent les endormis par la double somnolence d’un Si qui n’est personne et d’un Plus tard qui n’est jamais. La bureaucratie, fidèle servante de la politique, est le rien administré afin que Personne ne puisse agir. Afin que d’aucun ne reconnaisse jamais sa propre responsabilité dans l’irresponsabilité généralisée. Le pouvoir ne dit plus que tout est sous contrôle, il dit au contraire : « Si même moi je ne réussis pas à trouver des remèdes, imaginez quelqu’un d’autre ». La politique démocratique se base désormais sur l’idéologie catastrophiste de l’urgence (« C’est nous ou le fascisme, c’est nous ou le terrorisme, c’est nous ou l’inconnu »). Le vague, même celui qui est antagoniste, est toujours un événement abstrait, un événement qui n’arrive jamais et qui efface tout ce qui advient. La politique invite chacun à participer au spectacle de ces mouvements en arrêt.

La politique est l’art de l’ajournement.
Son temps est le futur, c’est pour cela qu’elle nous emprisonne tous dans un misérable présent. Tous ensemble, mais demain. Quiconque dit « Moi et maintenant » ruine, avec cette impatience qui est l’exubérance du désir, l’ordre de l’attente. Attente d’un objectif qui sorte de la malédiction du particulier. Attente d’un groupe dans lequel ne pas mettre en péril ses propres décisions et cacher ses propres responsabilités. Attente d’une croissance quantitative adéquate. Attente de résultats mesurables. Attente de la mort. La politique est la tentative permanente de transformer l’aventure en avenir. Mais c’est uniquement si « moi et maintenant » le décide qu’il peut exister un nous qui ne soit pas l’espace d’un renoncement réciproque, le mensonge qui fait de l’un le contrôleur de l’autre. Celui qui veut agir tout de suite est toujours vu comme suspect. Si ce n’est pas un provocateur, dit-on, il en a certainement l’apparence. Mais c’est l’instant d’une action et d’une joie sans lendemain qui nous porte au matin suivant. Sans le regard fixé aux aiguilles de la montre.

La politique est l’art de l’accommodement.
Attendant toujours que les conditions soient mûres, on finit un jour ou l’autre par s’allier au patron dans l’attente. Au fond la raison, qui est l’organe de l’échelonnement et de l’ajournement, offre toujours une bonne justification pour se mettre d’accord, pour limiter les dégâts, pour sauver quelques détails d’un tout que l’on méprise. La raison politique a des yeux perçants pour dénicher des alliances. Tout n’est pas égal nous dit-on. Rifondazione comunista n’est certes pas comme cette droite rampante et dangereuse. (Aux élections on ne vote pas pour elle – nous sommes abstentionnistes, nous – mais les comités citoyens, les initiatives dans la rue, c’est autre chose). La santé publique sera toujours mieux que l’assistance privée. Un salaire minimum garanti sera toujours préférable au chômage. La politique est le monde du moins pire. Et en se résignant au moindre mal, on accepte pas à pas ce tout, à l’intérieur duquel ne nous sont concédées que des préférences. Celui qui en revanche ne veut rien savoir de ce moins pire est un aventuriste. Ou un aristocrate.

La politique est l’art du calcul.
Afin que les alliances soient profitables il est nécessaire d’apprendre les secrets de ses alliés. Le calcul politique est le premier des secrets. Il faut savoir où on met les pieds. Il faut rédiger des listes détaillées des efforts et des résultats obtenus. Et à force de mesurer ce que l’on a, on finit par tout obtenir, excepté la volonté de le mettre en jeu et de le perdre. On est s’économise, attentif et prêt à présenter l’addition. L’œil fixé sur ce qui nous entoure, on ne s’oublie jamais soi-même. Vigilants comme les carabiniers.
Lorsque l’amour de soi déborde, il exige d’être propagé. Et cette surabondance de vie nous fait nous oublier, nous fait perdre le compte dans la tension de l’élan. Mais l’oubli de soi est le désir d’un monde où il vaille la peine de se perdre, d’un monde qui mérite notre oubli. C’est pour cela que le monde tel qu’il est, administré par des matons et des comptables, doit être détruit – pour qu’on puisse se dépenser sans compter. Là commence l’insurrection. Dépasser le calcul, mais non par défaut, comme le recommande cet humanitarisme qui pas après pas finit toujours par s’allier avec le bourreau, mais bien par excès. Là finit la politique.

La politique est l’art du contrôle.
Afin que l’activité humaine ne se libère pas des entraves du devoir et du travail pour se révéler dans toute sa puissance. Afin que les ouvriers ne se rencontrent pas en tant qu’individus et n’arrêtent pas de se faire exploiter. Afin que les étudiants ne décident pas de détruire les écoles pour choisir comment, quand et quoi apprendre. Afin que les membres de la famille ne tombent pas amoureux les uns des autres et ne cessent d’être de petits serviteurs d’un petit Etat. Afin que les enfants ne soient rien d’autre que la copie imparfaite des adultes. Afin qu’on ne liquide pas la distinction entre les bons (anarchistes) et les mauvais (anarchistes). Afin que ce ne soient pas les individus qui aient des rapports, mais les marchandises. Afin qu’on ne désobéisse pas à l’autorité. Afin que si quelqu’un attaque les structures de l’Etat, on s’empresse de dire que « ce n’est pas l’œuvre de compagnons ». Afin que les banques, les tribunaux, les casernes ne sautent pas en l’air. En somme, que la vie ne se manifeste pas.

La politique est l’art de la récupération.
La manière la plus efficace pour décourager toute rébellion, tout désir de changement réel, est de présenter un homme d’Etat comme un subversif, ou bien – mieux encore – transformer un subversif en homme d’Etat. Tous les hommes d’Etat ne sont pas payés par le gouvernement. Ils existent des fonctionnaires qui ne siègent pas au Parlement et encore moins dans ses pièces adjacentes ; au contraire, ils fréquentent les centres sociaux et connaissent discrètement les principales thèses révolutionnaires. Ils dissertent sur les potentialités libératoires de la technologie, ils théorisent des sphères publiques non étatiques et le dépassement du sujet. La réalité – ils le savent bien – est toujours plus complexe que n’importe quelle action. Ainsi, s’ils conçoivent une théorie totale, c’est uniquement dans le but de pouvoir, dans la vie quotidienne, l’oublier totalement. Le pouvoir a besoin d’eux parce que – comme ils nous l’enseignent eux-mêmes – lorsque personne ne le critique, le pouvoir est critiqué en tant que tel.

La politique est l’art de la répression.
De celui qui ne sépare pas les différents moments de sa vie et veut changer les conditions données à partir de la totalité de ses propres désirs. De celui qui veut brûler la passivité, la contemplation et la délégation. De celui qui ne se laisse supplanter par aucune organisation, ni immobiliser par aucun programme. De celui qui veut avoir des rapports directs entre individus et fait de la différence l’espace même de l’égalité. De celui qui n’a aucun nous sur lequel jurer. De celui qui perturbe l’ordre de l’attente parce qu’il veut s’insurger tout de suite, pas demain, ni après-demain. De celui qui se donne sans contrepartie et s’oublie par excès. De celui qui défend ses compagnons avec amour et détermination. De celui qui n’offre aux récupérateurs qu’une seule possibilité : celle de disparaître. De celui qui refuse de prendre place parmi la foule innombrable des fourbes et des endormis. De celui qui ne veut ni gouverner ni contrôler. De celui qui veut transformer l’avenir en une aventure fascinante.

Traduit de Il Pugnale, journal anarchiste à numéro unique, Italie, mai 1996. Paru pour la première fois en français dans la revue anarchiste internationale, A Corps Perdu N°1, décembre 2008.
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

Conscience

Message non lu par Conscience » 06 août 2010, 07:52:00

.

Venez à moi les petits obeissants,Beeeeeeee......dit le mouton


Et tout ce petit monde vote avec conviction,en se trouvant bon citoyen,mais on va leur foutre ......mais ne leur jetons pas la pierre, ils sont inconscients.

En réflêchissant sur le nombre actif du forum on n est majoritaire à ne pas se faire avoir,toi,bye2,KALIKO qui est au Modem un peu par défaut et moi ...hi hi Imageon a de l avenir Image

Et 84 sur le forum DRH et tous ceux qui ne votent plus,on va la renverser cette République.

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keserasera
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Message non lu par keserasera » 06 août 2010, 08:46:00

La critique est aisée, mais l'art est difficile !
Une société humaine livrée à l'anarchie (personne ne commande, mais tout le monde commande) finit toujours par sombrer dans le totalitarisme et la dictature. Pourquoi ? Parceque les Hommes ne sont ni des anges, ni des saints, qu'ils sont parfaitement inégaux, moralement, intellectuellement, physiquement, physiologiquement et que pour aboutir à ce monde "parfait" dont vous rêvez, il faudrait que nous soyons tous des clones.
Alors oui, la "politique" (du grec politikos, administration de la cité, polis) est nécessaire à la vie en société et pour gêrer au mieux les intérêts humains de cette société.
Qu'il y ait une bonne ou une mauvaise façon de faire de la politique, je te l'accorde. Mais c'est à nous, Citoyens, qu'il appartient de faire des choix; celà s'appelle le suffrage universel ! Est-on suffisamment éclairés pour le faire ? Là est une autre question.
"je me suis souvent demandé et me le demande souvent encore, ce qui peut bien différencier une mauvaise bronchite d'une bonne" Pierre Dac

Conscience

Message non lu par Conscience » 06 août 2010, 08:52:00

keserasera a écrit :La critique est aisée, mais l'art est difficile ! Une société humaine livrée à l'anarchie (personne ne commande, mais tout le monde commande) finit toujours par sombrer dans le totalitarisme et la dictature. Pourquoi ? Parceque les Hommes ne sont ni des anges, ni des saints, qu'ils sont parfaitement inégaux, moralement, intellectuellement, physiquement, physiologiquement et que pour aboutir à ce monde "parfait" dont vous rêvez, il faudrait que nous soyons tous des clones.
Alors oui, la "politique" (du grec politikos, administration de la cité, polis) est nécessaire à la vie en société et pour gêrer au mieux les intérêts humains de cette société.
Qu'il y ait une bonne ou une mauvaise façon de faire de la politique, je te l'accorde. Mais c'est à nous, Citoyens, qu'il appartient de faire des choix; celà s'appelle le suffrage universel ! Est-on suffisamment éclairés pour le faire ? Là est une autre question.

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Allé ,et un petit proverbe,tu as lu le sujet ?c est terrible cette foi en l homme politique,mais laisse donc la croyance aux églises,ouvre les yeux !

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racaille
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Message non lu par racaille » 07 août 2010, 01:53:00

Conscience a écrit :En réflêchissant sur le nombre actif du forum on n est majoritaire à ne pas se faire avoir,toi,bye2,KALIKO qui est au Modem un peu par défaut et moi ...hi hi Imageon a de l avenir Image

Et 84 sur le forum DRH et tous ceux qui ne votent plus,on va la renverser cette République.
Je ne sais pas pour les autres mais je me suis senti personnellement visé par ce petit texte, je suis encore très conditionné et me sens souvent être un parfait idiot utile : moi aussi j'ai voté en 2007 (contre le pire, soit contre Sarko), je cède volontiers à la médiation puisque je suis un lâche, etc. La prise de conscience c'est déjà un premier pas dans le bon sens. Sans vouloir prétendre à une pureté qui n'existe pas, il convient de savoir rester vigilent et de savoir pratiquer l'auto-critique raisonnée :)

PS : J'apprécie beaucoup ton enthousiasme Conscience icon_cool
keserasera a écrit :La critique est aisée, mais l'art est difficile !
Une société humaine livrée à l'anarchie (personne ne commande, mais tout le monde commande) finit toujours par sombrer dans le totalitarisme et la dictature. Pourquoi ? Parceque les Hommes ne sont ni des anges, ni des saints, qu'ils sont parfaitement inégaux, moralement, intellectuellement, physiquement, physiologiquement et que pour aboutir à ce monde "parfait" dont vous rêvez, il faudrait que nous soyons tous des clones.
Alors oui, la "politique" (du grec politikos, administration de la cité, polis) est nécessaire à la vie en société et pour gêrer au mieux les intérêts humains de cette société.
Qu'il y ait une bonne ou une mauvaise façon de faire de la politique, je te l'accorde. Mais c'est à nous, Citoyens, qu'il appartient de faire des choix; celà s'appelle le suffrage universel ! Est-on suffisamment éclairés pour le faire ? Là est une autre question.
D'accord avec ta phrase introductive Keserasera ! La question de Lénine revient sans cesse : "que faire ?". Des pistes anarchistes existent, parfois contradictoires, bonnes ou mauvaises ; j'en posterai certainement quelques unes prochainement.

Par contre, pour le reste, je ne peux pas adhérer à tant de nihilisme. Déjà il n'y a pas de société moderne "livrée à l'anarchie", les seules sociétés sans Etat qui existent encore sont en voie d'extinction car la société civilisée, impériale, ne cesse d'empiéter sur leur territoire jusqu'à ce que mort s'ensuive.
D'autre part, loin de moi l'idée de penser l'anarchie à l'échelle d'une nation ou même l'anarchie mondiale, avec son petit drapeau, son hymne et ses chartes idéales ; l'anarchie ne peut et ne doit concerner que des individus libres et consentants, liés par des sentiments forts d'affinité. Il ne peut donc s'agir que d'une fédération de multiples sous-ensembles ponctuels, dynamiques et temporaires (comme tu l'as dit l'Homme n'est pas un saint, tout s'effrite toujours).
Enfin, aucun anarchiste censé ne prétend avoir la capacité de livrer un mode d'emploi de société parfaite, clé en main ; ce serait aussi illusoire que de dire que notre société actuelle est parfaite et indépassable.

Je persiste à penser que la délégation du pouvoir individuel à une caste dirigeante professionnelle n'est pas, elle non plus, une fatalité à laquelle nous serions soumise à jamais. C'est bien de cette politique là dont parle le texte que j'ai posté plus haut, et non pas celle de la définition grecque qui admet elle aussi l'anarchie.
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

Conscience

Message non lu par Conscience » 07 août 2010, 10:34:00

.
1) Je schématise,mais il y a différent parti pour assumer chaque fonction afin de permettre aux électeurs de se retrouver dans chacun,et permettre également de mieux nous diviser.

2) Chacun d entre eux adopte une idéologie,pour laquelle chaque groupe va voter se croyant représenté par le candidat et en attendant de l élu qu il représente ses aspirations sans plus d effort.De cette façon sans être satisfait pour autant par l élu pour lequel on a voté,on reste passif croyant au bien fondé de l idéologie et de son représentant ,au lieu de remettre en cause le système.

3) Ils annihlent l individu,au bénéfice d une pensée idéologique qu une somme de gens va faire sienne ça leur permet le contrôle de cette entité et comme ils se sentent différents d autre groupe de pensée,cela permet la division non pas des citoyens mais des individus et c est en cela que c est important.Il y a une grosse différence entre le citoyen et l individu,faut bien comprendre la subtilité.

4) c est assez clair.L espoir fait vivre !


Je me suis attachée uniquement aux quatre coups de poignard,le reste allant trop loin pour moi.Mais cette démonstration permet d ouvrir les yeux et de nous rendre compte à quel point nous sommes sous contrôle,en plus d être manipulé ,la politique qui est sensé nous servir se sert de nous,nos intérêts ne serons pas défendu et ne le seront d aucun parti que nous mettrons en place.Seul chacun d entre nous y participant soit par le modèle de l anarchie ou sous la forme de la démocratie directe,peut encore satisfaire à nos attentes.

Conscience

Message non lu par Conscience » 11 août 2010, 08:01:00

.
Je vois que peu s y frotte à ton topic,qui ne dit mot consent !

Conscience

Message non lu par Conscience » 11 août 2010, 08:07:00

keserasera a écrit :La critique est aisée, mais l'art est difficile ! Une société humaine livrée à l'anarchie (personne ne commande, mais tout le monde commande) finit toujours par sombrer dans le totalitarisme et la dictature. Pourquoi ? Parceque les Hommes ne sont ni des anges, ni des saints, qu'ils sont parfaitement inégaux, moralement, intellectuellement, physiquement, physiologiquement et que pour aboutir à ce monde "parfait" dont vous rêvez, il faudrait que nous soyons tous des clones.
Alors oui, la "politique" (du grec politikos, administration de la cité, polis) est nécessaire à la vie en société et pour gêrer au mieux les intérêts humains de cette société.
Qu'il y ait une bonne ou une mauvaise façon de faire de la politique, je te l'accorde. Mais c'est à nous, Citoyens, qu'il appartient de faire des choix; celà s'appelle le suffrage universel ! Est-on suffisamment éclairés pour le faire ? Là est une autre question.

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Si les gens étaient éclairés ils prendraient un fusil,c est facile le courage qui consiste à voter FN ! et tous les autres partis ....

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racaille
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Message non lu par racaille » 15 août 2010, 01:26:00

Conscience a écrit :.
Je vois que peu s y frotte à ton topic,qui ne dit mot consent !
J'aurais plutôt du appeler ce topic "dix coups d'épée dans l'eau" :D
Conscience a écrit :.
1) Je schématise,mais il y a différent parti pour assumer chaque fonction afin de permettre aux électeurs de se retrouver dans chacun,et permettre également de mieux nous diviser.

2) Chacun d entre eux adopte une idéologie,pour laquelle chaque groupe va voter se croyant représenté par le candidat et en attendant de l élu qu il représente ses aspirations sans plus d effort.De cette façon sans être satisfait pour autant par l élu pour lequel on a voté,on reste passif croyant au bien fondé de l idéologie et de son représentant ,au lieu de remettre en cause le système.

3) Ils annihlent l individu,au bénéfice d une pensée idéologique qu une somme de gens va faire sienne ça leur permet le contrôle de cette entité et comme ils se sentent différents d autre groupe de pensée,cela permet la division non pas des citoyens mais des individus et c est en cela que c est important.Il y a une grosse différence entre le citoyen et l individu,faut bien comprendre la subtilité.

4) c est assez clair.L espoir fait vivre !


Je me suis attachée uniquement aux quatre coups de poignard,le reste allant trop loin pour moi.Mais cette démonstration permet d ouvrir les yeux et de nous rendre compte à quel point nous sommes sous contrôle,en plus d être manipulé ,la politique qui est sensé nous servir se sert de nous,nos intérêts ne serons pas défendu et ne le seront d aucun parti que nous mettrons en place.Seul chacun d entre nous y participant soit par le modèle de l anarchie ou sous la forme de la démocratie directe,peut encore satisfaire à nos attentes.
Tu as bien résumé les quatre premiers points. Il faut ajouter que "l'art de la séparation" ne se résume pas à séparer les individus mais fait aussi éclater ce qu'ils sont en séparant leurs préoccupations quotidiennes.
"L'art de la représentation" peut se résumer quant à lui à un franche dépossession de ce qui constitue notre puissance, à mon avis c'est un des points les plus importants. C'est pour cela que mes sympathies vont plutôt vers la démocratie directe ou l'association d'égoïstes (au choix).

Au sujet de la médiation, tu as raison de faire la différence entre le citoyen et l'individu. Ca me fait penser à un petit bouquin dont j'ai déjà parlé sur ce forum, du philosophe italien Giorgio Agamben et intitulé "Moyens sans fins".
Il y a un chapitre dédié à cette antagonisme citoyen-individu, résumant en gros le citoyen à une création abstraite issue de l'Etat-nation, lequel a horreur des individus tels qu'ils sont (ce que l'auteur appelle "l'homme nu", tels ces réfugiés ayant échappé à la Solution finale, dépossédés de leur identité citoyenne par le régime nazi, apatrides, posant un énorme problème de droit aux Etats-nations censés les accueillir suivant les bons préceptes humanistes). --> http://www.amazon.fr/Moyens-sans-fins-A ... 2743609559

Sur ces 10 coups de poignard, je pense qu'il faut surtout en retirer que la politique est une illusion collective, créant plus de problèmes qu'elle n'en résout, en usurpant la puissance de chacun au profit d'une classe dirigeante qui s'auto-renouvelle et qui prend bien soin ne nous faire comprendre quelle doit être notre modeste place.
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

Conscience

Message non lu par Conscience » 15 août 2010, 15:47:00

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racaille,

ne nous inquiétons pas nous avons une jeunesse rebelle celle qui se chausse en nike,et jeans diesel et qui vote FN.
Ca ne va pas si mal en France ! icon_mrgreen

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Message non lu par artragis » 15 août 2010, 15:50:00

ne nous inquiétons pas nous avons une jeunesse rebelle celle qui se chausse en nike,et jeans diesel et qui vote FN.
Faux, plus de 60% des jeunes votent à gauche.
http://zestedesavoir.com une association pour la beauté du zeste.

Conscience

Message non lu par Conscience » 15 août 2010, 15:59:00

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Tu en as profité pour lire le sujet de racaille,je serai assez intéressée par ton opinion dessus ?

Je vois qu il est plus simple de bondir sur une petite phrase,qui n était qu une petite provocation,certaine de te voir surgir en moins de deux icon_cheesygrin

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artragis
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Message non lu par artragis » 15 août 2010, 16:13:00

je n'aime tout simplement pas dire "+1" et puis c'est tout.
C'est un beau texte sur la politique, art que je n'aime pas.
Si ton but est juste de faire réagir les membres, ça sert strictement à rien. Une petite provocation qui est en fait un mensonge. Lorsqu'un gars du FN provoque à coup de "polygamie des sud-méditerranéens", c'est une petite provocation, mais elle est basée sur une vérité : la pluspart des polygames sont sudméditerranéens, du fait de leur culture. Lorsque tu dis que la jeunesse vote FN tu es totalement à contre courant de la vérité : peu de jeunes votent FN, à peine 5% des jeunes votants, c'est dire.
http://zestedesavoir.com une association pour la beauté du zeste.

Conscience

Message non lu par Conscience » 15 août 2010, 16:21:00

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Sérieusement revenons au sujet de racaille,tu adhères donc à son sujet ?

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artragis
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Message non lu par artragis » 15 août 2010, 16:30:00

C'est un beau texte sur la politique
pas clair comme phrase? oui j'adhère!
http://zestedesavoir.com une association pour la beauté du zeste.

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