El Fredo a écrit :
On ne parle pas de développement économique, mais de compatibilité entre le communisme d'une part, et la démocratie et le bien-être humain d'autre part. Les Guaranis (comme de nombreuses tribus du Nouveau Monde d'ailleurs) étaient parfaitement heureux dans leur utopie communiste avant qu'on vienne les emmerder.
Le bien-être est une notion très subjective. Beaucoup d'Africains semblent heureux de vivre, parfois même plus heureux que les Européens, alors même qu'ils crèvent de faim...
Je ne connais pas les charmes de la civilisation Guarani, mais était-ce vraiment du communisme (c'est-à-dire propriété collective des moyens de production) et était-ce vraiment une démocratie ? Ce n'est pas certain.
Le problème c'est que les régimes dit communistes ne sont pas aller jusqu'au bout. Ils ont nationalisés en remplassant les PDG et les grands patrons par des fonctionnaires, mais il fallait aller plus loin : rendre le pouvoir de décision au peuples, que les décisions soient prises par les salariés et les usagers, et que les bénéfices ne soient plus accaparés par les financiers et les actionnaires comme dans le système capitaliste, ni récupéré par les hauts fonctionnaires et parti dirigent comme dans le régime soviétique, mais redistribués aux salariés.
Le système communiste peut être appliqué dans des petits groupes, ou à une échelle plus vaste. Appliqué dans de petits groupes, le communisme se rapproche alors de l'autogestion et de la démocratie directe. Mais ce n'est pas significatif. A plus grande échelle, c'est-à-dire à l'échelle d'une population de plusieurs millions d'habitants, l'autogestion et la démocratie directe ne sont plus possibles. L'Etat est obligé de mettre en place une administration pléthorique pour gérer ces moyens de production collectifs. Le communisme appliqué à grande échelle implique forcément une économie d'Etat. Et la nature humaine étant ce qu'elle est (c'est-à-dire que chaque être humain pris individuellement est mû par son intérêt personnel), un tel système communiste ne peut perdurer dans un contexte démocratique.