Bonjour Gibet,GIBET a écrit :Je te suis dans tes analystes bye 2 et je ne suis pas loin de les partager sur le fond. Mais je n'oublie pas aussi que le quotidien de beaucoup de gens est importants et au-delà du rêve! Je reste persuadé qu'être dans le système avec des valeurs de gauche ou avec des valeurs ultralibérales ce n'est pas bonnet blanc et blanc bonnetIl est vrai que Jospin à dénationalisé pour trouver du fric dans la poche des riches afin de de faire des investissements sans toucher les impôts. Mais si on parle de Jospin il faut aussi avoir l'objectivité de parler des nationalisations de secteurs entiers stratégiques pour notre Pays que l'on devait à la gauche de 1981.Il ne faut pas oublier aussi que l'arrivée de la gauche à entraîner une fuite de capitaux sans précédents des bons citoyens français qui craignaient les socialos-communistes.
Condamner des initiatives politiques c'est aussi les ramener dans un contexte conjoncturel où l'opinion publique via les journalistes condamnaient la "gabegie sociale" de l'époque Mauroy. Où étaient les défenseurs de la gauche à l'époque? Dans les rangs des syndicats? Dans les rangs des amis politiques de la gauche de l'époque? je n'en ai pas vu beaucoup!!!
Allons je crois que la recherche d'une utopie sociale équitable et fraternelle est une belle recherche ...mais c'est au quotidien que l'on vit ou que l'on crève. Sarkozy nous en a donné un aperçu? C'est pour cela que je préfère DSK à lui ou à Marine Le Pen qui n'a aucune compétence pour donner du sens à une équipe devant gérer un pays.
GIBET
sur l'option politique et économique , il n'y a pas beaucoup de différence entre DSK ( c'est le sujet, et non pas Mitterrand ou la gauche ) et une partie de la droite; à tel point que si DSK fait "peur" à droite, ce n'est pas tellement qu'il risque de l'emporter ( car après tout, leur fonds idéologique ne s'en portera pas plus mal ), c'est plutôt qu'il va capter une bonne partie de leur électorat, et dès le 1° tour. Il risque même de toucher à une fraction de la partie adhérente de l'UMP, déjà en chute libre ( pour s'en convaincre, il suffit de voir la réaction de Coppé, gardien du phare ).
Je n'ai pas parlé d'ultralibéralisme, mais de sociale-démocratie qui peut emmener derrière DSK, toute la partie réformatrice de l'UMP avec Borloo ( s'il n'est pas candidat ), jusqu'au centre droit; et ça risque de faire mal, toute cette frange importante qui fait souvent la décision au 2° tour, va basculer dès le 1°, disqualifiant de fait Sarko au profit de Le pen, qui va le ronger sur sa droite.
Il y a longtemps que les socialo-communistes ne font plus peur; au contraire, ils rassurent car la paix sociale est assurée au moins un moment. Aujourd'hui, le pacte CFDT-CGT ( à la tête )permet de calmer un peu les vélléités plus radicales de la base.
Donc, le sujet est DSK. Mais s'il faut parler de l'époque 81-84, parlons-en. A l'époque, il fut octroyé par la CGT une "pause": les "bons"ministres étaient à l'oeuvre ( Fitterman et consorts ), et il ne fallait pas les déranger .
Rappelons-nous aussi, que le plan de rigueur fut avalé par la CGT lors de leur congrès confédéral à Lille, ( ville de Mauroy ) en 83 !, où il leur fut présenté sur un plateau d'argent par le ministre-hôte!.
C'est uniquement lors du changement de 1° ministre ( Fabius à la place de mauroy ) que les ministres-camarades décidèrent ( pas à l'unanimité ) de quitter le gouvernement, prétextant l'arrivée du libéral Fabius. En réalité, le PCF venait de prendre une taule aux élections ( cantonales, si ma mémoire est bonne ) précédentes, et il fallait reprendre du poil de la bête ( en faisant cogner la CGT ).
D'ailleurs, je me rappelle précisément qu'à l'époque ( en 83 ), je suis intervenu lors d'un congrès syndical, contre le plan de rigueur Delors, et qu'à la pause, un dirigeant est venu me voir, en précisant amicalement que les bons ministres étaient en train de travailler, et qu'il ne fallait pas remettre en cause, leur "magnifique tavail de transformation sociale ". Tout celà est véridique!
Donc, je ne fais pas que rêver:comme beaucoup de mes camarades, nous nous battons au quotidien, sur des bases tantôt réformistes, plus souvent radicales, et ne manquons jamais une occasion de pointer les supercheries, et les marges de manoeuvre dont disposent les dirigeants de gôche, et q u'ils refusent de suivre.Quant à la droite, c'est trop évident..
D'ailleurs, il serait étonnant de déclarer ( voire stigmatiser ) les gens qui galèrent, en pointant leur part de choix qu'ils ne mettent pas à profit pour remonter la pente, alors que les dirigeanst ont comparativement, beaucoup plus de leviers à leur disposition, pour influer sur le sort de leurs concitoyens.
je cite ci-dessous, une intervention du forum que j'avais faite au sujet du glissement de la gauche 'responsable":
Concernant l'endettement de certains pays européens, la France, par exemple, je ne résiste pas au plaisir de citer un nouvel article du Monde Diplomatique (avril 2009 ). Il y est évoqué notamment, le grand tournant libéral survenu principalement en 83-84.
" Dès le mois de septembre 1981, le ministre de l'économie et des finances J.Delors et son ministre délégué au budget L.Fabius envisagent une réforme de la Bourse. L'objectif, expliquent-ils aux membres de la commission chargée d'en dresser les plans, est de "faire face sans création monétaire à des besoins de financement qui s'accroissent ou qui doivent s'accroître pour que la politique économique réussisse." Sans création monétaire, c'est-à-dire en s 'appuyant sur l'épargne financière plutôt que sur les crédits bancaires potentiellement inflationnistes.
Le parlement vote en janvier 1983 des incitations fiscales pour les placements boursiers et fonde le second marché, où seront côtées des entreprises moyennes ( TF1,Canal+ ). Et le Financial Times ( 8/9/82) d'ironiser: "La gouvernement, au milieu de ses tribulations pour diriger l'économie, adopte une attitude toute "capitaliste" en ce qui concerne le développement nécessaire de la Bourse." Mais celui-ci demeure encore un moyen parmi d'autres.
Après le tournant libéral (1983-1984 ), il devient une fin en soi. Le nouveau premier ministre Fabius et son ministre de l'économie Bérégovoy ont redéfini les priorités: réduction de l'inflation, austérité salariale, limitation des dépenses publiques, rétablissement dse marges des entreprises. C'est la "désinflation compétitive". De ce choix, tout découle. La politique de désinflation joue à la fois comme cause et comme effet: elle pousse l'Etat et les entreprises à se financer sans créer de monnaie; elle porte les taux d'intérêt au-dessus de l'inflation , ce qui favorise les patrimoines en général et la Bourse en particulier. Négatifs à la fin des années 1970, les taux réels à long terme dépassent 6 % en 1986. La dette et son service coûtent donc de plus en plus cher à l'Etat. Pour les financer, le gouvernement a besoin d'un marché de l'argent où les capitaux circulent sans entrave. "
Mais, depuis, Fabius a beaucoup progressé!!"
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