Le Keynésianisme

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wesker
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Message non lu par wesker » 02 août 2009, 20:48:00

Ahhh...Par conséquent, il n'y a rien à toi...Remarque, c'est souvent le fait des communistes sincères, ils souhaitent partager le bien des autres mais se montrent impitoyables dès lors qu'ils possèdent ou accèdent au pouvoir...Pouvoir qu'ils refusent d'ailleurs de partager avec d'autres formation ou avec le peuple qui se doit d'accepter les privations de libertés, le dirigisme économique, social, l'égaltarisme....

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racaille
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Message non lu par racaille » 02 août 2009, 20:52:00

Je vois que tu confonds les possessions usuelles avec la propriété privée. C'est très différent pourtant. Il faut revenir aux classiques, Proudhon en l'occurrence. Et pourtant il n'était pas communiste, il est même parfois cité à tort par les libéraux ;)

D'autre part, j'espère que je ne t'apprends pas que le communisme ne propose que de mettre en commun la propriété de l'outil de production. Il ne s'agit pas de partager son vélo avec une famille nombreuse ou de devoir prêter ses slips à son voisin de pallier.
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

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politicien
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Message non lu par politicien » 02 août 2009, 21:17:00

Bonjour,

Il est ici le sujet du communisme : http://actu-politique.xooit.com/t590-Le-communisme.htm

Par contre les concepts de Keynes c'était :

[*]l'équilibre de sous-emploi (le chômage) pour un niveau donné de la demande ;

[*]l'absence d'ajustement par les prix entre les demandes et les offres d'emploi, empêchant la résorption du chômage ;

[*]une théorie de la monnaie fondée sur la préférence pour la liquidité ;

[*]la notion d'efficacité marginale du capital comme explication de l'investissement, faisant de l'investissement la "cause" déterminante de l'épargne ;

[*]la loi psychologique selon laquelle la consommation augmente moins vite que le revenu.

Aujourd'hui de nombreux courants et partis politiques se revendiquent du keynésianisme, mais en n'en retenant que l'idée d'interventionnisme, alors que Keynes, lui même homme d'affaires, insistait sur le rôle fondamental de la création d'entreprises privées.

Alors le Keynésianisme est il l'alternative au capitalisme que l'on connait actuellement ?

A plus tard,
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Message non lu par racaille » 02 août 2009, 21:53:00

politicien a écrit :Alors le Keynésianisme est il l'alternative au capitalisme que l'on connait actuellement ?

A plus tard,
Non. La seule alternative à la domination par le capital est de détruire toute idée de capital individuel. Cela passe par les structures autogérées (que ce soit la commune, le syndicat ou l'entreprise) et l'émancipation individuelle de toute autorité hiérarchique. C'est à ce prix que le capital sera remis à sa place, à savoir être un outil de développement au service de la société et non d'une petite poignée d'individus dont le seul mérite est d'être bien né.
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Message non lu par wesker » 03 août 2009, 12:22:00

Quoiqu'il en soit, cela ne s'est jamais fait de manière sereine et respectueuse de la vie humaine...On n'a jamais fait le bilan des genocides rouges.

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Message non lu par racaille » 03 août 2009, 17:42:00

Les "rouges" comme tu dis n'ont jamais pratiqué l'autogestion ni l'émancipation individuelle anti-autoritaire (et pour cause). Je ne vois pas vraiment l'a-propos de ta réponse du coup...
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Message non lu par Libre penseur » 03 août 2009, 21:14:00

kpmpf a écrit : 1/Libre penseur, heureusement qu'il existe, pour l'homme d'autre plaisir que le seul besoin de consommation materielle.
Aujourd'hui, en dépit de la construction de stade, de la multiplication de matériels hifi, jeux videos, medias, les jeunes s'ennuient et parait il s'adonne à la delinquance.

2/Et bien je crois qu'il faut leur donner aussi d'autres sources de bonheur tels que les scouts, les valeurs de l'amitié, du partage de sentiments...

3/Le capitalisme si décriée n'est que la reconnaissance du capital comme propriété individuelle, il est par nature inaliénables mais hélàs sa recherche conduit à des comportements indignes d'une dignité humaine.

Entendu, la possession matérielle est nécessaire pour l'homme et je dirais même que c'est jouissif de posséder. Ce que je n'accepte pas, ce sont les idiots qui disent qu'ils croient que si l'on ne peut pas se payer une Rolex on est un minable... icon_confused

Je pense comme toi que le capitalisme est le seul système crédible pour l'homme, mais il faut corriger ses failles, qui sont selon moi du au grand capital et à la situation d'oligopole sur le marché, je suis pour un renforcement des petites structures, et pour un marché plus équilibré. Par exemple, il serait plus judicieux pour l'Etat de reverser des ressources aux pme que aux multi qui ont fait faillite.
politicien a écrit :Bonjour,

Il est ici le sujet du communisme : http://actu-politique.xooit.com/t590-Le-communisme.htm

Par contre les concepts de Keynes c'était :

[*]l'équilibre de sous-emploi (le chômage) pour un niveau donné de la demande ;

[*]l'absence d'ajustement par les prix entre les demandes et les offres d'emploi, empêchant la résorption du chômage ;

[*]une théorie de la monnaie fondée sur la préférence pour la liquidité ;

[*]la notion d'efficacité marginale du capital comme explication de l'investissement, faisant de l'investissement la "cause" déterminante de l'épargne ;

[*]la loi psychologique selon laquelle la consommation augmente moins vite que le revenu.

Aujourd'hui de nombreux courants et partis politiques se revendiquent du keynésianisme, mais en n'en retenant que l'idée d'interventionnisme, alors que Keynes, lui même homme d'affaires, insistait sur le rôle fondamental de la création d'entreprises privées.

Alors le Keynésianisme est il l'alternative au capitalisme que l'on connait actuellement ?

A plus tard,
A mon sens, que des bonnes mesures. Pour répondre à ta question, le keynésianisme peut être une réponse forte aux fluctuations du marché, préférence pour les liquidités, l'investissement utile... par contre la réponse "socialiste" de keynes, l'équilibre de sous emplois ne peut que être une réponse à court terme si l'on ne veut pas creuser le déficit.

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Message non lu par wesker » 03 août 2009, 23:02:00

Je partage cette analyse même si je ne crois pas qu'on trouvera la solution à des difficultés structurelles, conjoncturelles et donc évolutives par l'adhesion, implicitement dogmatique à une idéologie figée qu'elle quelle soit.

Je crois qu'aujourd'hui, dans le monde nouveau dans lequel nous entrons, il convient de constater la nécessité d'adapter de manière pragmatique les politiques et les structures économiques de notre pays.

Cela étant dit, au vu de la consommation, jusqu'à présent, il convenait effectivement comme l'a fait avec pertinence la majorité et le Gouvernement de privlégier l'investissement.

Attention cependant à ce que l'aggravation du chômage ne remette pas en cause la bonne tenue de la consommation.

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Message non lu par Libre penseur » 03 août 2009, 23:16:00

kpmpf a écrit :
Cela étant dit, au vu de la consommation, jusqu'à présent, il convenait effectivement comme l'a fait avec pertinence la majorité et le Gouvernement de privlégier l'investissement.

L'investissement qui a été privilégié a servis à sauver les meubles, ça n'a clairement pas servis à relancer l'économie, enfin c'est juste mon point de vue.

Sinon, je te rejoins, à la nuance près qu'une politique pragmatique peut être idéologique...

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Message non lu par wesker » 04 août 2009, 00:06:00

J'ai bien compris que tu crois que l'idéologie peut être appliquée de manière differente et être en harmonie avec le pragmatisme et les réalités....Alors que j'estime au contraire que les politiques ne peuvent aujourd'hui, dans un monde en constante évolution, s'inspirer d'une idéologie qui ne peut, par nature anticiper les changements du monde.

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Re: Le Keynésianisme

Message non lu par politicien » 27 déc. 2011, 14:28:11

Bonjour,

Je relance ce sujet sur le Keynésianisme et sa pensée, avec un sujet de 3 ans mais qui me semble toujours d'actualité :

La Revanche de Keynes :
Dans leurs rêves les plus fous, ils n'auraient jamais cru cela possible. George Bush, leur antihéros américain, tentant d'injecter des centaines de milliards d'argent public... Les gouvernements européens nationalisant des institutions bancaires... Nicolas Sarkozy, qu'ils croyaient acquis aux apôtres du laisser-faire, assénant : "L'idée que les marchés ont toujours raison est une idée folle." Comme cela sonne doux à leurs oreilles ! Si l'économie mondiale n'était en crise, ils en bondiraient de joie, les keynésiens.

"J'ai souri en écoutant le président de la République. Si j'avais dit la même chose, on m'aurait traité de bolchevik." Edwin Le Héron, 52 ans, est maître de conférences à Sciences Po Bordeaux et président de l'Association pour le développement des études keynésiennes (ADEK) qui revendique 80 membres. Il est fatigué qu'on le qualifie de "marxiste" chaque fois qu'il prononce le mot "Etat". Sa référence intellectuelle n'est-elle pas un grand bourgeois britannique (1883-1946), ayant fait fortune en Bourse et ne partageant avec Lénine que le goût des costumes trois pièces ? "Les keynésiens, assure-t-il, disent simplement que les gens gagneraient plus d'argent s'il y avait plus de régulation."

La crise actuelle leur donne raison, hélas !, feignent-ils de déplorer. "L'immobilier, c'était n'importe quoi. L'endettement des ménages, c'était n'importe quoi, résume Philippe Martin, 42 ans, professeur à Paris-I. On disait depuis longtemps que cela ne pouvait pas durer. Depuis trop longtemps peut-être. On avait sous-estimé le temps que pouvait durer cette bulle. Du coup, on ne nous écoutait plus."

Actuellement, leurs actions sont à la hausse. Ils sont très demandés, sur les plateaux de télévision et dans les coulisses des ministères. La secrétaire de Jean-Paul Fitoussi, 66 ans, professeur à Sciences Po Paris et président de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), peine à gérer l'agenda de ce dernier. L'économiste figurait déjà parmi les "visiteurs du soir" à l'Elysée. Aujourd'hui, c'est un conseiller écouté, prônant plus de régulation, mais qui doit partager la banquette avec des collègues qui ne goûtent guère ses analyses. Il triomphe. Modestement : "Je bénéficie d'un effet d'aubaine." Il se murmure que l'économiste a directement inspiré les récents discours de Nicolas Sarkozy. "On m'a demandé mon opinion", tempère-t-il.

Keynésiens. Jean-Paul Fitoussi n'aime guère cette volonté de classer à tout prix. "C'est une typologie spécifiquement européenne, constate-t-il. Elle n'a plus cours ailleurs." En France s'ajoutent les inévitables querelles de chapelles où se perdrait John Maynard Keynes lui-même. Keynésiens "fondamentalistes", école de la régulation, postkeynésiens, néokeynésiens (à ne pas confondre avec la nouvelle école keynésienne...), forment une nébuleuse féconde, disparate et parfois antagoniste.

Reste que ces économistes ont un dogme fédérateur que définit a minima Jean-Paul Fitoussi : "Il y a besoin d'Etat." "Les keynésiens ont toujours pensé que le capitalisme donnait le meilleur de lui-même quand il était encadré", assure Franck Van De Velde, 60 ans, maître de conférences à Lille-I

(...)

Michel Aglietta, 70 ans, pionnier de l'école de la régulation, rappelle ses travaux trentenaires sur l'effet de contagion, sur le mimétisme, qui expliquaient comment la défaillance d'un seul peut provoquer l'effondrement de tous. Les Bourses lui offrent une preuve à 1 000 milliards de dollars. "Devant l'euphorie des marchés, il aurait fallu se souvenir des cycles keynésiens", ajoute-t-il. Le polytechnicien se réjouit qu'on sollicite son école de pensée pour "donner un sens au phénomène, pour aller vers une réflexion plus profonde du système". "Il y a un changement de paradigme", constate-t-il avec gourmandise.

(...)

Les nouveaux keynésiens étaient déjà très présents au sein des banques centrales et des autorités financières, notamment aux Etats-Unis. Philippe Martin, qui a travaillé à la Réserve fédérale de New York, se souvient avoir évolué en terrain ami. La crise a aujourd'hui propulsé ces gourous à la manoeuvre pour sauver le système financier.

Selon Edwin Le Héron, il reste aux keynésiens une inaccessible Olympe : Bruxelles. "Nous restons à la porte de la Commission européenne", assure l'universitaire. Pour Alain Lipietz, 61 ans, économiste de l'école de la régulation, reconverti à la politique, la donne serait en train de changer. "La Commission est visiblement dans le blues", constate le député européen (Verts). Le Parlement donne de la voix pour plus de régulation. "Il y a maintenant l'idée qu'il faut que l'autorité politique impose une certaine direction", constate l'écologiste. Venues de la droite se développent même, horreur !, des théories néoplanistes, impensables il y a peu.

Ignorés hier, courtisés dans l'immédiat, les keynésiens profitent de leur regain mais sans naïveté. "A chaque crise, ça ressort", constate Edwin Le Héron. Ces économistes s'inquiètent surtout d'un dévoiement de leurs idées. "Le risque face au ralentissement, c'est la relance à tout-va", constate Alain Lipietz. "Je redoute qu'on y aille à la massue en matière de régulation", assure Michel Aglietta qui, après avoir écouté les saillies guerrières de Nicolas Sarkozy contre les grands pécheurs des marchés, craint "l'emporte-pièce". Les interventionnistes s'effraient surtout qu'on endosse comme keynésienne l'idée honnie de privatiser les profits et de socialiser les pertes.

Revanche des régulationnistes sur les néoclassiques, de Keynes sur Friedman, de l'école de la demande sur celle de l'offre, la crise boursière marque aussi celle des macroéconomistes de l'université, appliqués aux grands équilibres, sur les microéconomistes du privé, les yeux rivés sur les résultats à court terme des entreprises. Etudiants, les premiers ont choisi la recherche, quand les seconds ont opté pour les écoles de mathématiques qui ouvraient les portes de la City. "Ils ont aujourd'hui des jolies maisons de campagne", explique Franck Portier sans regret. Philipe Martin a vu revenir à lui un étudiant qui était parti tenter sa chance à Londres, la veille de la déconfiture. Le fugueur a décidé de reprendre son doctorat à Paris.
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