racaille a écrit :
@avatabanana :
La démocratie directe anarchiste traditionnelle - la seule qui m'importe bien que je me tâte encore à me déclarer démocrate - n'est pas représentative même si elle élit des mandataires. Ces délégués ne sont pas des "représentants du peuple", ils ne sont que les exécutants techniques de la volonté collective de l'assemblée qui les a élu. Le mandat impératif et révocable est aussi de rigueur.
Tu dis que tu arrives à te satisfaire de signer un chèque en blanc à tel ou tel élu, béni de ton coeur jusqu'à la prochaine élection. Grand bien te fasse. Cependant il faut bien se rendre à l'évidence que beaucoup de gens commencent à en avoir vraiment marre d'être considéré comme des vaches à lait tout juste bons à glisser un bulletin de vote tous les 5 ans.
Winston Churchill qui était tout (notamment anglais) sauf un C.. a dit que la démocratie est la pire des solutions mais que c'était la seule...
Il y a deux fonctions accordées sans que l'on est besoin de la
moindre compétence voire la moindre trace d'intelligence, ce sont celles d'électeur et d'élus.
Pour ce qui est des électeurs on ne peut rien faire. C'est dommage car par exemple on laisse son bulletin de vote à un abruti au "QI" de bulot et on le retire à un escroc qui, quelque part a fait preuve d'une certaine intelligence (pour escroquer... pas l'abruti qui agresse bien sûr).
Pour ce qui est élus deux pratiques pour éviter les abrutis :
1 localement : on connaît le gars et on s'en fait une idée. puis on prie pour que la majorité montre de la sagesse. Il s'avère que parfois soit ce n'est pas le cas soit que le choix est trop faible pour éviter un abruti
2 Au niveau local+, et national on confie le tri des bestiaux aux partis
Généralement les pas trop bêtes organisent un système de désignation de leur pairs (copains d'école...). Cela dit la probabilité que l'on ait un abruti qui ait réussi l'ENA est a priori plus faible que dans le reste de la population.
Cela a toujours fonctionné comme ça sauf lors des crises révolutionnaires heureusement vite reprises en main (1789 quelques semaines, 1848 quelques jours, 1917...)
Pour le reste il s'agit que ces gens repérés plus intelligents manipulent au mieux les masses. Là aussi cela marche très bien la preuve en est que ceux qui se sont laissé abusés qui ont voté d'un côté, changent parfois d'avis et vote de l'autre mais en général ils reviennent au coup d'après... Et puis l'énorme masse de qui n'écoutent que certains et de ce fait ne changent jamais d'avis
Alors chacun son truc et son invention, certains essayent de convaincre avec des arguments mais cela ne touche qu'une partie de la population celle qui est capable de les comprendre voire simplement de les écouter. Beaucoup échappent.
D'autres font croire que demain chacun pourra donner son avis (que faire de soixante millions d'avis ? voire de quelques dizaines de milliers ? Et une bonne idée a-t-elle besoin d'être partagée pour être bonne ? la plupart des grandes inventions ont eu de beaux esprits qui s'y sont opposées ?)
La loi des grands nombre ne conduit à une décision intelligente que si la majorité du groupe est composé de gens sensés...
Un groupe même nombreux de C... accouchera d'une idée C....
Voilà pour ce qui est du choix des hommes ou des femmes
Pour le reste, c'est à dire le fond des choses et donc le choix des options, pour les juger encore faut-il attendre qu'elle se mettent en place et donnent leurs effets. Une décision on le voit chaque jour demande a minima six mois pour passer au parlement (en urgence), puis un an à un an et demi pour être mise en œuvre du fait de la procédure budgétaire (sauf si elle ne coûte rien) et enfin encore un an avant que l'on puisse mesurer les effets.
C'est d'ailleurs pour cela que les décisions difficiles mais porteuses d'avenir se prennent en début de mandat et les plus démago (car généralement sans mesure d'effets avant l'élection) en fin de mandat. On pourra toujours revenir sur elle ensuite soit du fait d'un changement de majorité soit en les oubliant.
Dans tous les cas le système de gouvernement (exécutif/législatif) a besoin de plusieurs mois voire années pour faire ses preuves.
Le brouhaha qu'aliment certains pour aller à l'encontre des décisions en cours de mandats, n'est a mes yeux que la remise en cause d'un choix de la majorité donc démocratique. C'est une pratique anti-démocratique.
Par ailleurs il s'avère souvent "imbécile" car il interdit la mise en œuvre de certains solutions difficiles qui pourraient être bonnes mais qui n'ont jamais été essayé par peur de l'agitation.
Remarque que dans ce qui précède je ne fais allusion à aucun côté des bancs de l'assemblée. Ces pratiques sont communes même si en bon "marcketeur" les politiciens s'adaptent (malgré leur formation commune) à l'attente de leurs cibles d'électeurs.