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Au bureau politique de l'UMP, plusieurs ténors du parti sont venus tailler en pièces les arguments d'Alain Lamassoure et Hervé Mariton qui avaient relancé l'idée. Ils en ont parlé. L'idée d'une primaire à l'UMP pour désigner le candidat à la présidentielle avait été relancée par l'eurodéputé Alain Lamassoure et le député de la Drôme Hervé Mariton. Le premier y voit un bon moyen d'en terminer avec la multiplication des candidatures à droite. Le second, un moment démocratique fort, signal de départ pour la campagne. Les deux hommes ont défendu leur idée mercredi devant le bureau politique de l'UMP. En vain. Selon Jean-François Copé, le débat fut «assez long». Mais «à titre personnel», le secrétaire général de l'UMP n'est pas convaincu de «l'intérêt de cette procédure car en vérité, personne ne doute que l'UMP est engagée au côté du président de la République». «S'il est seul candidat et qu'il reçoit 100 % des suffrages, ça fera sourire ou ricaner. S'il y a plusieurs candidats, on ne comprendra pas bien», imagine-t-il. Non, Copé préfère que «l'initiative politique» qui doit signer l'entrée en campagne de Nicolas Sarkozy prenne la forme d'un pilonnage en règle des programmes du PS et du FN. Rue La Boétie, on a préparé des «arguments» démontant point par point les mesures préconisées par les socialistes. Un autre document, en cours d'élaboration, doit mettre en balance les mesures défendues par Martine Aubry et les préconisations du FMI dirigé par Dominique Strauss-Kahn pour en souligner les divergences. En mettant ainsi l'accent sur «le fond» Copé espère évacuer tout débat sur les personnes. D'autant qu'à ses yeux il n'y a que peu de suspense sur la volonté de Nicolas Sarkozy de se représenter : «Moi, je n'ai pas de doute, explique Copé. Il m'arrive d'avoir des doutes dans la vie mais pas sur ce sujet.» Au bureau politique, plusieurs ténors du parti sont venus tailler en pièces les arguments de Lamassoure et Mariton. Patrick Ollier s'est interrogé à voix haute : «Peut-on imaginer dans les principes de la Ve République qu'il y ait un autre candidat quand il y a un président sortant ?» Si la réponse va de soi pour le ministre des Relations avec le Parlement, ce serait «un peu vite oublier ce qui s'est passé il y a trente ans quasiment jour pour jour», ironise un participant qui se gausse des «réflexes à la mémoire sélective des gaullistes» pas émus de voir en 1981 Jacques Chirac contester la réélection de Valéry Giscard d'Estaing. «Le débat n'est pas clos» Roger Karoutchi s'est livré à un exercice d'exégèse des statuts de l'UMP et notamment de l'article 49 qui stipule que «le président de la République, à nouveau candidat, et qui souhaite le soutien de l'UMP, se soumet au vote du Congrès». «Si vote il doit y avoir, ce serait plutôt l'expression de l'adhésion à une candidature» qu'un vote pour départager plusieurs candidats, a expliqué l'ancien ministre. Quant à Michèle Alliot-Marie, elle a expliqué ne pas avoir «l'impression que les statuts de l'UMP sont au cœur des préoccupations des Français». Excédée par «l'hypocrisie», elle a demandé que «s'il y a d'autres candidats, qu'ils le disent maintenant et tout de suite». Si Hervé Mariton reconnaît s'être senti «isolé» au bureau politique, il assure que ses contradicteurs n'ont pas rencontré d'élan d'enthousiasme particulier. «Les velléitaires se sont tenus cois, la position hiérarchique étant connue de tous» , confirme un autre participant. «Mais le débat n'est pas clos, veut croire Mariton. La procédure de vote reste inscrite dans les statuts. Je ne vais pas me lancer dans des pétitions mais j'attends de voir si ceux-ci seront bien appliqués.» Au point presse qui suivait la réunion, Jean-François Copé a assuré que les statuts seraient appliqués à la lettre. Mais le secrétaire général parlait des sénatoriales à Paris et déjà plus des primaires. Le Figaro.fr
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