O. Besancenot ne sera pas candidat en 2012

Venez parler ici de l'élection Présidentielle de 2012, il y aura des débats, des propositions, ainsi que toute les infos concernant cette élection
Georges
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Message non lu par Georges » 12 mai 2011, 17:57:00

wesker a écrit :J'ai hâte de les entendre défendre leurs visions et expliquer ce qui les différencie l'une de l'autre ! Car en définitive, c'est çà qui interesse les français mais je n'ai, pour ma part guère d'illusion.
Leur vision est la même, il n'y a aucune rivalité entre elle, car au NPA personne ne se bat pour être candidat à une quelconque élection, ce serait plutôt le contraire.

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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 13 mai 2011, 21:07:00

"J'ai une nette préférence pour Myriam Martin."

Quand je tape son nom dans google, il y a une blonde et une brune. C'est laquelle ? icon_cheesygrin

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El Fredo
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Message non lu par El Fredo » 13 mai 2011, 21:17:00

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Message non lu par Georges » 13 mai 2011, 21:28:00

Elle est brune.

Nico37
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Message non lu par Nico37 » 14 mai 2011, 23:05:00

Ilikeyourstyle a écrit :
Nombrilist a écrit :Ne plus avoir la gniac, c'est humain. Après tout, il souhaite peut-être se consacrer à sa famille maintenant.


C'est sûr, mieux vaut partir à Courchevel, Biarritz ou Deauville en famille avec madame la pédégère que de s'emmerder à coller les affiches dans des banlieues incertaines, malgré les amitiés palestiniennes et islamistes.  icon_biggrin
Mme n'est pas pédégère mais cadre (directrice de publication, c'est déjà assez grave comme ça. Amitiés islamistes, c'est comme toutes élucubrations, va falloir amener des preuves : répéter un mensonge 1000 fois ne fait pas une vérité  icon_exclaim

wesker a écrit :La décision de Besancenot serait donc dicté par le respect des status ? N'est ce pas plutôt la concurrence de Mélenchon qui risque de le priver des 5% nécessaires au remboursement des frais de campagne ?

Par ailleurs, même si de nombreux militants du NPA conteste sincèrement les dérives du capitalisme, je ne pense pas que cette formation soit un adversaire résolu du MEDEF. La présidente de cette formation d'ailleurs, préfère dénoncer et combattre le FN et non le NPA qui lui permets, au travers ses revendications de le fournir en main d'oeuvre.

Besancenot n'a jamais fait 5% mais autour de 4.5%, c'est ballot pour les frais de campagne. Donc pour la 3ème fois, le NPA n'aurait pas été sur la paille pour autant...

Burdigala a écrit :Exactement, le MEDEF et le NPA sont sur la même ligne, plus d'immigrés!

Plus d'immigrés ou la liberté de circuler  icon_question  Il n'y a que les bourgeois comme Marine Le Pen qui peut se payer des vacances au soleil qui ont le droit  icon_question


Quant à prévoir que Mélenchon va en tirer bénéfice c'est aller un peu vite en besogne  icon_exclaim

Nico37
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Message non lu par Nico37 » 15 mai 2011, 21:27:00

 D'ailleurs...
2012 : le NPA aura bien un candidat mais se donne du temps pour savoir qui
(AFP) – il y a 1 heure
PARIS — Le Nouveau parti anticapitaliste aura bien un candidat à la présidentielle mais se donne un peu de temps pour choisir qui le représentera après le forfait d'Olivier Besancenot, a décidé dimanche le Conseil politique national (CPN, parlement) du parti.
"Il y a un accord pour dire que de toute façon il y aura un candidat du NPA", a expliqué à l'AFP Christine Poupin qui est, avec Myriam Martin, une des deux porte-parole du mouvement. Le CPN a "voté majoritairement pour arrêter les discussions avec le Front de gauche" PCF-Parti de gauche, a ajouté Mme Poupin.
Sur le nom du candidat, "à ce stade, la discussion est ouverte : ça peut être une des deux porte-parole mais ça peut aussi être quelqu'un d'autre", a-t-elle assuré. En début de semaine, une membre de la direction avait affirmé que le candidat serait choisi entre Mmes Martin et Poupin.
Depuis l'annonce d'Olivier Besancenot le 5 mai de ne pas se présenter, "on a eu très peu de temps" et donc c'est une question qui "doit se travailler", a-t-elle souligné, estimant qu'il y a aussi "du travail à faire pour continuer à avancer sur le programme".
Au cours du week-end, une proposition sur la stratégie du NPA sur 2012, incluant le choix de Myriam Martin comme candidate, avait été faite mais "le CPN a jugé que ce n'était pas raisonnable de prendre une décision comme ça" et qu'il fallait d'abord un "travail d'un vraie équipe collective", a dit Mme Poupin.
Une commission spécifique sur la question devra "déboucher sur un nom ou une méthode de décision", mais "il n'y aura pas de primaires", a-t-elle affirmé. Les militants du NPA devront valider la stratégie globale lors d'une conférence nationale du parti prévue le week-end du 25 juin.
Le NPA a en tout cas déjà engagé sa démarche auprès des maires pour recueillir les 500 signatures nécessaires à une candidature à la présidentielle.

lancelot
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Message non lu par lancelot » 15 mai 2011, 22:38:00

En même temps ... savoir si il y aura un candidat de Nulle Part Ailleurs n'est pas très important.

La question serait plutot : Le NPA a t'il encore des électeurs ?

Nico37
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Message non lu par Nico37 » 16 mai 2011, 19:42:00

Oui le NPA a des électeurs, la crise n'est pas terminée, la question c'est plus ou moins de 5% et là c'est impossible à prévoir maintenant !
Ensuite la question c'est pour quoi faire ? Vote protestataire/ de témoignagne ou propagande pour la rupture avec le capitalisme ? Et si rupture avec le capitalisme, reste à savoir comment ? 
LE NPA TOUJOURS DIVISÉ SUR SA CANDIDATURE À LA PRÉSIDENTIELLE (MEDIAPART.FR)
dimanche 15 mai 2011De Charybde en Sylla au NPA? Une semaine après la déclaration de non-candidature d'Olivier Besancenot (lire notre entretien avec lui), la direction du mouvement anticapitaliste s'est à nouveau profondément divisée ce week-end sur l'attitude à adopter pour la prochaine présidentielle. En cause: la poursuite, ou non, des discussions unitaires pour construire un bloc de gauche anticapitaliste. Et sur ce point précis, les deux nouvelles porte-paroles du NPA ont défendu des positions opposées, compliquant davantage le choix du candidat pour 2012.
C'est en fait la position 1, dite «P1», qui regroupent Myriam Martin, Christine Poupin mais aussi Olivier Besancenot, et qui avait obtenu une majorité relative au dernier congrès qui a volé en éclats, à l'occasion d'un conseil politique national (CPN). Une partie, dont Poupin, a voté avec la «P2», qui défend une ligne dite révolutionnaire, pour demander l'arrêt des discussions avec le Front de gauche. L'autre partie, dont Martin, s'est elle retrouvé avec la «P3» des "unitaires", favorable à une poursuite des pourparlers avec l'alliance du PCF et du PG de Mélenchon.
Au final, le vote a été très serré, et c'est finalement la proposition défendue -entre autres- par Christine Poupin qui a obtenu une courte majorité. La proposition de maintenir les discussions avec le Front de gauche a ainsi recueilli 79 voix contre et 64 pour (4 abstentions et refus de vote). L'autre proposition (acter une candidature NPA dès maintenant, sans davantage de discussions) a été acceptée par 85 voix, 64 s'exprimant contre.
«Il y a un accord large sur le fait de se présenter en 2012, nuance Poupin. Nous sommes d'accord sur le bilan de la démarche de rassemblement que nous avions initiée: il n'y a pas de candidature issue du mouvement social qui émerge et les conditions politiques d'un accord avec le Front de gauche ne sont pas réunies. Ensuite il y a un désaccord sur le fait de continuer ou pas ces discussions». Autre dirigeante ayant soutenu l'arrêt des discussions avec le Front de gauche, Sandra Demarcq considère qu'«après l'échec de la mobilisation contre la réforme des retraites et la confusion actuelle autour du front national, ça n'est plus possible de parler encore».
De son côté, Myriam Martin estime que «si une résolution dit qu'il ne faut plus discuter, nous on pense qu'il faut continuer, et que c'est important pour nous». Pour elle, «le NPA doit avoir un profil unitaire: il faut rassembler, et interpeller le Front de gauche. Mais pour pouvoir le faire, il faut discuter! Moi je pense que cela sert toujours, y compris pour ceux et celles qui ne sont ni au Front de gauche ni au NPA et qui veulent construire une alternative au PS».
Résultat, le NPA a encore repoussé le choix de son candidat en 2012. Une commission ad hoc (à laquelle ne participeront pas les deux porte-paroles) soumettra une proposition qui devra ensuite être ratifiée par les militants lors d'un vote et d'une conférence nationale les 24 et 25 juin prochains.
«Il est encore trop tôt pour acter une candidature, explique Sandra Demarcq. Nous allons avoir une discussion collective sur le profil et ce que l'on veut exprimer. Les deux porte-paroles sont évidemment et légitimement en capacité, mais il peut y avoir d'autres noms. Une chose est sûre, il n'y aura pas de primaires». Vu l'état actuel des divisions dans le NPA, en effet, il vaut peut-être mieux.
Stéphane Alliès, Lénaïg Bredoux



Georges
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Message non lu par Georges » 16 mai 2011, 20:53:00

De toute façon, ce seront les adhérents des comités locaux qui décideront par un vote.

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wesker
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Message non lu par wesker » 18 mai 2011, 13:55:00

Je crois, effectivement, que c'est aux membres du NPA de se déterminer sur l'efficacité, la nécessité et les conséquences d'une candidature.

Pour ma part, j'estime que n'étant pas membre de cette formation nul n'a à juger de leurs choix stratégiques. Cela étant dit, chacun peut légitimement exprimer son avis. Je crois qu'ils peuvent présenter une candidature de témoignage ne serait ce que pour récuser les orientations stratégiques de Mélenchon qui est hélàs resté raccordé dans les territoires à un PS qui pourtant ne partage guère de convergences avec lui !

Nico37
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Message non lu par Nico37 » 02 juil. 2011, 11:30:00

Le NPA en crise choisit un ouvrier de l’automobile pour candidat Par Lénaïg Bredoux Mediapart 27 juin 2011


Le NPA (Nouveau parti anti-capitaliste) est plus que jamais en crise, mais il a son candidat à la présidentielle. Il s’appelle Philippe Poutou, 44 ans, et il est ouvrier dans l’usine automobile de Blanquefort en Gironde, menacée à plusieurs reprises de fermeture avant que son ancien propriétaire, le géant américain Ford, ne finisse par la racheter. Tout un symbole pour la jeune organisation anti-capitaliste qui espère ainsi marquer son ancrage dans les luttes sociales et se différencier des autres forces de la gauche radicale.


En 2002, l’ancêtre du NPA, la Ligue communiste révolutionnaire, la LCR, avait fait un pari assez similaire en jetant Olivier Besancenot, alors totalement inconnu du grand public, dans l’arène médiatique et électorale, avec pour carte de visite «facteur, 27 ans». Sur les plateaux de télévision, il n’avait eu de cesse de critiquer les professionnels de la politique, réputés éloignés des réalités quotidiennes des milieux populaires, et de se placer en défenseur des salariés, sa fiche de paie à l’appui. La mayonnaise avait pris, avec plus de 4% des voix, tout comme en 2007, offrant ainsi une visibilité et une audience inédites pour ce courant politique et conduisant à la création du NPA.


Avec le retrait de son leader, les anticapitalistes devaient donc trouver une nouvelle figure pour la présidentielle. Et ils espèrent bien rééditer l’exploit du facteur de Neuilly en choisissant délibérément un salarié qui a promis de continuer à travailler pendant la campagne. «Je ne sais pas encore comment je vais faire. Il faudra peut-être négocier avec le patron, et on est pas vraiment en bons termes», explique Poutou, ancien de Lutte ouvrière qui a rejoint la LCR à la fin des années 1990. Il a aussi été tête de liste aux dernières régionales en Aquitaine sous les couleurs du NPA.


Pour la présidentielle, le nouveau candidat devra d’abord obtenir les fameuses 500 signatures nécessaires pour se présenter. Et la tâche s’annonce ardue: en 2002, la LCR avait bien failli échouer avec Besancenot. Surtout, Poutou hérite d’un mandat délivré par une organisation plus que jamais en crise, concurrencée par le Front de gauche.


Lors de la conférence nationale, réunie ce week-end à Nanterre, les débats ont été très houleux, avec une salle coupée en deux. D’un côté, la «position A», qui réunit une partie de l’ancienne majorité, comme Olivier Besancenot ou Alain Krivine (et Philippe Poutou), et les tenants d’une ligne dite «révolutionnaire», et, de l’autre, la «position B», avec l’autre partie de l’ancienne direction, comme Pierre-François Grond, ancien proche de Besancenot, et les partisans d’une orientation plus «unitaire». Même les deux nouvelles porte-parole du NPA, autrefois sur les mêmes positions, sont cette fois divisées, Christine Poupin votant A et Myriam Martin B.


Pour résumer, leur principal désaccord repose sur le profil, plus ou moins unitaire, du NPA: les « A » refusent la poursuite des discussions avec le Front de gauche, actant de désaccords insurmontables quand les « B » veulent continuer à rencontrer les autres formations, et accusent leurs camarades de renier le projet fondateur du NPA en l’enfermant dans un profil proche de Lutte ouvrière.


Au final, c’est la « A » qui l’a emporté, avec 50, 41% des voix des militants consultés dans les comités locaux (contre 40, 1% pour la « B »). Résultat, seuls 53% des délégués présents à Nanterre ont voté pour la candidature de Philippe Poutou. «On est en situation de crise, on ne peut pas le nier. On ne va pas résoudre tous les désaccords, mais on va essayer de faire retomber les tensions», a-t-il expliqué lors de sa première conférence de presse de candidat.


«Il y a plein de risques en interne, on le sait, affirme Sandra Demarcq, membre du comité exécutif et « A ». Mais en tant que majorité aujourd’hui, on pense que toutes ces difficultés peuvent être résolues. On peut tous faire la campagne ensemble, parce que, sur les axes revendicatifs, il y a un socle commun. Maintenant il va falloir convaincre les camarades.»


Au fond de la salle de la conférence de presse, deux d’entre eux sont encore loin d’être convaincus. Tenants de la « B », ils digèrent avec peine plusieurs semaines de tension. «On pense que c’est une erreur, lâche Fred Borras. Pour la campagne, c’est à l’équipe majoritaire de communiquer son enthousiasme, parce qu’on est vraiment pas convaincus pour l’instant.»


«Les militants décideront chacun comment ils s’approprieront cette campagne», explique aussi Marie-Do Bartoli, alors que certains ont déjà prévenu qu’ils refuseront d’y participer. La nouvelle minorité du NPA a en tout cas décidé de marquer publiquement sa désapprobation, en publiant une déclaration appelant à la fondation d’un courant interne au NPA en octobre. «On appelle les gens à rester au NPA, on va pas faire de guérilla mais on veut présenter une alternative à la direction», explique Borras.


Reste à savoir s’il sera entendu: alors qu’il comptait 9.000 cartes environ lors de sa fondation, le NPA a déjà perdu de nombreux bataillons, notamment parmi ceux qui prônaient un rapprochement avec le Front de gauche. Pour la conférence nationale du week-end, seuls 3.100 militants ont participé au vote.

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Message non lu par wesker » 05 juil. 2011, 13:43:00

En clair leur division proviendrait de la stratégie à mettre en oeuvre, exister pour les uns ou s'unir au Front de Gauche pour éviter l'isolement pour les autres.

J'ai toujours considéré que les rapprochements ou les accords ne devaient se conclure que sur la base de convergences idéologiques et stratégiques suffisamment proches. Sincèrement, je crois que les différences sont assez minces sauf si le Front de Gauche persiste à maintenir une alliance avec la social démocratie.

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Message non lu par Nico37 » 06 juil. 2011, 18:57:00

wesker a écrit :En clair leur division proviendrait de la stratégie à mettre en oeuvre, exister pour les uns ou s'unir au Front de Gauche pour éviter l'isolement pour les autres.

J'ai toujours considéré que les rapprochements ou les accords ne devaient se conclure que sur la base de convergences idéologiques et stratégiques suffisamment proches. Sincèrement, je crois que les différences sont assez minces sauf si le Front de Gauche persiste à maintenir une alliance avec la social démocratie.
Différence faible entre le courant "unitaire" et le FdG mais déjà qu'il y a une différence entre la majo et les unitaires alors entre la majo et le FdG...
De toute façon dans une période de reflux et d'échec relatif des luttes sociales, marier la carpe socialiste et le lapin communiste révolutionnaire est quasi impossible...

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Message non lu par wesker » 07 juil. 2011, 13:25:00

J'avoue que j'ai toujours, hormis l'attrait pour les strapontins, un peu de mal à voir les convergences entre les révolutionnaires et les sociaux démocrates.

Les différences existent aussi au sein du PS qui, à mon avis, opour retrouver de la cohérence aurait dû séparer la branche hostile au social mondialisme de la branche sociale libérale.

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Message non lu par Nico37 » 09 juil. 2011, 17:02:00

La gauche radicale cherche ses marques Par Thibault Leroy 9 juillet 2011


Trois candidats à l’élection présidentielle se sont déjà déclarés à la gauche du PS. Mais cet espace politique s’est largement recomposé depuis la désunion de 2007, notamment autour du Front de gauche. 
« Gauche radicale », « Gauche de transformation sociale », « ex trême-gauche »... s’il est difficile à nommer, il existe un espace politique à la gauche du PS. On y retrouve les formations politiques comme le PCF, le Parti de gauche, le Nouveau parti anticapitaliste et Lutte ouvrière.


Mais il agrège également des membres du PS, autour de personnalités comme Benoît Hamon ou Henri Emmanuelli, et la gauche des Verts, avec Gilles Lemaire, Stéphane Lhomme, ou la motion Envie du dernier congrès d’EELV. « Ce sont les gens qui n’en peuvent plus du capitalisme et veulent changer de système », résume Patrick Braouezec, député de Seine-Saint-Denis et membre de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (FASE).


Cet espace politique s’est regroupé une fois, en 2005 : c’était le Non de gauche au Traité constitutionnel européen, auquel s’était joint à l’époque un certain Jean-Luc Mélenchon, alors membre du PS. « En 2005 on avait un trésor dans la main, nous étions rassemblés et majoritaires à gauche, analyse Roger Martelli, historien du communisme et démissionnaire de la direction du PCF en 2008. Nous avons tout gâché en 2007 où la dynamique de l’éclatement l’a emporté. »


Olivier Besancenot, Marie-Georges Buffet et José Bové avaient tenté d’y défendre les couleurs des antilibéraux. Au premier tour, le PCF réalisait le plus mauvais score de son histoire, chutant sous de la barre des 2 %.


LE PCF FACE À LA RÉALITÉ


L’élection présidentielle de 2007 est à l’origine d’une prise de conscience au Parti communiste. Ce résultat décevant démontrait que le PCF ne pouvait conduire seul le rassemblement de la gauche radicale. Il y était déjà contesté depuis les années 1970 par d’autres mouvements, notam ment trotskistes, tandis que le Parti socia liste avait pris la première place à gau che en 1978, creusant l’écart pendant les années Mitterrand.


Un tel résul tat était annoncé par des personnalités du PCF, les refondateurs, qui de vien nent des « dissidents » au sein du Parti en 1989. Ils appelaient à refonder le communisme tout en créant un « pôle de radicalité qui regroupe toutes les forces critiques » précise Roger Martelli. Selon une expression de Georges Séguy (secrétaire général de la CGT de 1967 à 1982), ils voulaient alors engager « la métamorphose » du PCF.




 Avec 130 000 adhérents, peut-être 50 000 à jour de cotisations, le Parti communiste offre aujourd’hui un réservoir de militants qui, malgré ses faibles scores électoraux nationaux, en fait un parti incontournable dans cet espace politique.


C’est aussi un parti d’élus : avec treize députés, vingt sénateurs, il revendique 10 000 élus locaux et 500 mairies, dont 89 de plus de 9 000 habitants. Il tient les conseils généraux de l’Allier et du Val-de-Marne.


Cette implantation en fait l’une des principales forces politiques en France, mais assure également les revenus du PCF auquel les élus reversent une partie de leur traitement. Du maintien de ces bastions dépend en quelque sorte sa survie. Mais il est loin de la place qu’il occupait comme « premier parti de France », de 1945 à 1978. « Au moment où le Parti avait un vrai rapport à la société, il assurait trois fonctions, sociale, politique et utopique, explique Roger Martelli. Il représentait et organisait la classe ouvrière, tout en proposant un meilleur avenir. » Et au jourd’hui ?


STRATÉGIES


Au PCF, plusieurs stratégies s’opposent. D’une part, il y a ceux qui considèrent que le PCF doit se renforcer seul : le PCF, tout le PCF, rien que le PCF. La section communiste du 15e arrondissement de Paris, qui a présenté Emmanuel Drang Tran comme candidat au vote des communistes lors de la « primaire » du Front de Gauche, estime que ce dernier n’est qu’une « une combinaison politicienne », qui rompt avec les engagements révolutionnaires marxistes.


André Gérin, député du Rhô ne, fustige l’absence d’un candidat communiste en 2012. Son cas est particulier, les propos qu’il a tenus lors d’une conférence de presse sur les immigrés ont indigné ses anciens camarades. « André Gérin s’est exclu lui-même du mouvement communiste » commen te Patrick Braouezec.


D’autre part, sont majoritaires les partisans du Front « de gauche », à commencer par la direction du PCF. Le tournant a été pris en 2008 où s’est engagé un rassemblement de plusieurs formations de la gauche « de gauche », sur fond de rupture avec le capitalisme mais aussi avec la social-démocratie incarnée par le PS. Durant les élections régionales de 2010, les alliances du PCF ont été à majorité variable, certaines régions composant dès le premier tour des listes avec les socialistes, tandis qu’un Front de gauche sans les communistes se présentait à côté.






Pour 2012, les relations avec le PS font toujours débat. La fédération départementale PCF de l’Allier avait préféré André Chassaigne « pour être au cœur de la gau che » selon Olivier Monet, son représentant, « et non pas dans un face-à-face avec le PS ». « Ce sera de notre responsabi lité de travailler avant le premier tour avec les socialistes, sur ce qui diverge et conver ge », plaide de son côté M. Braouezec, « pour savoir s’il peut ou non y avoir une dynamique de second tour. »


L’opportunité d’entrer au gouvernement veut être étudiée minutieusement, pour « peser au cas par cas ». Un accord ficelé dans l’urgence pourrait décevoir les militants et sympathisants, insatisfaits des compromis conclus. De son côté, le NPA refuse tout travail avec le PS, ce qui explique en partie qu’il ne souhaite pas rejoindre le Front de gauche, plus souple sur cette position.


RASSEMBLEMENT


En annonçant Phillipe Poutou, ouvrier de l’automobile, comme candidat pour porter ses couleurs à la présidentielle, le NPA ferme de toute façon la voie à un accord avec le Front de gauche. La question avait animé les débats à son congrès, jusqu’à se conclure par la désignation du candidat le 26 juin.


D’ores et déjà, la formation héritière de la LCR subit une perte sévère : de 9 000 militants en 2009, il n’en reste que 3 000 selon les derniers votes internes exprimés. Son courant Convergences & Alternatives soutient désormais Jean-Luc Mélenchon, comme la FASE. Ces nouveaux arrivants regrettent toutefois que les deux principales forces du Front de gauche, PCF et PG, ne soient pas suffisamment ouvertes à des cultures politiques différentes des partis traditionnels.


M. Braouezec explique que « le Front de gauche élargi doit tenir compte de notre arrivée, c’est-à-dire qu’on ne nous impose pas de rentrer dans le moule ». L’enjeu est aussi de s’adresser à des individus peu habitués à la politique, qui ne sont pas forcément des intellectuels ni des militants aguerris. Avec des taux d’abstention dépassant parfois les 70 %, certains quartiers populaires expriment un désintérêt de la politique alors que c’est à eux, en priorité, que la gauche radicale est censée s’adresser. Mais ses partis fonctionnent sur des modes d’organisations verticaux, ce qui, selon les refondateurs, ne faciliterait pas « une dynamique populaire ».

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